Déception...
Si j'avais écrit ce billet ce matin, j'aurais eu les yeux pleins d'eau, comme quand j'ai appelé ma mère pour vider mon sac et discuté avec elle des options qui s'offraient à moi. Là ça va, mais la déception est encore bien tangible.
Ayant eu des renseignements à demander aux responsables des suppléances, j'avais su qu'il y aurait plusieurs postes offerts, autant à temps plein menant à la permanence que des tâches 110% en remplacement pour l'année.
Yeah right.
Je m'attendais à tellement plus, et il n'y avait tellement rien ou presque!
Enfin, rien ou presque qui ne soit pas accessible qu'à la condition de faire quatre transferts de métro/autobus ou la ligne de métro d'un bout à l'autre; rien ou presque qui soit à côté de chez moi sans nécessiter une qualification que je n'ai pas pour enseigner comme spécialiste à un autre niveau en plus de ma tâche; rien ou presque qui n'ait pas un piège dans le temps-semaine ou dans la durée du contrat; rien ou presque qui ne soit pas un poste d'équipe de remplacement; et finalement rien ou presque qui ne se retrouve pas dans le fin fond d'une école à servir de local au service de garde matin-midi-soir dans la zone réservée justement au service de garde (avec peu de matériel au surplus) ou à croupir dans un sous-sol sans fenêtre.
Un rien ou presque qui est vite disparu aux mains des autres.
Alors Madame Dobby a vite mis la main, tant qu'à faire, sur le contrat qu'elle avait cette année qui était renouvelé à l'identique.
Sauf que je suis déçue. Archidéçue. Pas à cause du contrat, comprenez-moi bien; j'adore ce deux jours avec ma collègue, et je vous l'ai dit, ça me faisait quelque chose de quitter ça. Je voulais plus, mieux, autrement, meilleur, quelque chose qui correspondait à ce à quoi j'étais rendue. Pffff, parti en fumée le rêve! Pourtant, ça devrait pas être si compliqué, il y en avait AVANT des postes intéressants le oindrement ou suffisamment intrigants pour que je m'y jette sans filets!
Par chance, en retournant à l'école, mes collègues toutes joyeuses m'ont un peu remonté le moral. Elles étaient super contentes de me ravoir, bien qu'elles étaient déçues pour moi et qu'elles me souhaitent quelque chose aux affichages d'août. Je l'espère moi aussi. Ma collègue de poste me le souhaite aussi, et c'est pour cela qu'elle ne se réjouit pas trop. Elle me voit si déçue (elle comprend que ce n'est pas à cause d'elle) qu'elle-même ne veut pas se faire d'illusions au cas où, en août j'obtiendrais quelque chose. Elle serait tellement déçue qu'elle-même. À la lumière de sa réaction, et de la mienne, je réalise que c'est fou combien on se ressemble, dans le fond. Les parents l'ont remarqué, eux, à nous voir travailler; on est pas mal soeurs de profession et de professionnalisme. Pas pour rien finalement qu'on a fait et qu'on fera, peut-être, une équipe du tonnerre. Mais là je remarque encore plus que ça, plus du côté personnel.
Finalement, moi non plus je n'ose plus rêver aux affichages d'août. Trop peur d'être déçue encore, de me brûler de nouveau. Je verrai ce qu'il y aura, je n'ose plus rien espérer, surtout que ce ne seront que sur les postes menant à la permanence que je pourrai postuler, et je suis sûre qu'il n'y aura pas grand chose de nouveau.
Soupir.