26 février 2007

Silence radio, de retour après la pause

Un autre petit silence radio, comme je me plais à les appeler.

Mon grand-père est décédé en fin de semaine, alors congé, trucs à régler et à aider ma famille, fatigue, alouette.

Ne vous inquiétez pas, mon grand-père désirait ardemment que le bon Dieu vienne le chercher, pour diverses raisons que je garderai pour moi, depuis qu'il est venu au monde je crois. Il est bien maintenant, nous sommes tristes mais bien heureux que ses voeux se soient exaucés.

De retour bientôt!

P.S: quitte à avoir l'air très impoli, laissez tomber les "condoléances" et les "sympathies". Je n'a jamais été à l'aise moi-même pour le dire, alors de l'entendre ou de le lire... J'ai eu ma dose aujourd'hui. Ne le prenez pas mal ;).

21 février 2007

Une semaine...

Un peu plus qu'une semaine...

Dans un peu plus qu'une semaine...

Ça sera la semaine de lâches!!!

Euh, de relâche...

À moi les journées à RIEN faire!

Me semble ouais!

Mais au moins ce sera pour prendre soin de moi. Entraînement, petites sorties, lecture, me lever tard, un bon bain, alouette!

En attendant, je continue à travailler fort.

;)

19 février 2007

J'ai un caissier pour me ramasser

Bon, Madame Dobby a ramassé encore une fois les pots cassés dans une école. Celle de la mort-qui-tue. Verdict : les collègues n'ont jamais vu la classe d'une telle docilité depuis le début de l'année. Pourtant, les élèves sont de bonnes graines, et encadrés, aimés, avec les interventions bien placées, c'est le bonheur. Vous voyez le topo de ce qui fait que c'est le bordel à chaque jour. Pourtant, ces mêmes élèves, ou enfin une moitié d'entre eux, avaient été de vrai... grr je ne trouve pas les mots... diablotins pour être fine, à la fin de L'année passée. Mais ils avaient des "excuses": j'arrivais après qu'ils aient pu foutre le bordel pour la 38e fois de l'année avec le suppléant qui faisait un jour semaine (la prof m'avait averti qu'elle-même avait de la difficulté avec eux au retour).

Bref, ils savent comment profiter de LA faille, surtout cette année, à leurs dépens cependant...

Sauf que là, la madame Dobby, ils la connaissent. Se souviennent de la douleur d'avoir quitté la classe 20 minutes après tout le monde... lol elle n'en a pas de faille la madame qu'ils se disent, pire elle connaît les nôtres. Peuvent pas en profiter.

En plus, ils ont failli s'en rappeler de la douleur, car il y a eu une gaffe en début de journée, monumentale, et ils ont su. On ne monte pas dans sa classe seuls, en fous, sans attendre son prof... tk pas sans attendre Madame Dobby qui les a cherché un bon 5 minutes. Jamais faire ça à Madame Dobby, surtout pas à cette école. Manu militari (joke là!!!), ils se sont retrouvés en rang (sans trop savoir d'où la Dobby était sortie pour leur tomber dessus d'une phrase bien sentie et sortie du gorgoton, du genre un caverneux "Comment ça, vous êtes montés?!? En rangs pis ça presse!". Direction: on refait le trajet... presque au complet (au grand bonheurs des déjà déshabillés, on n'est pas allés dehors). Remise au point, calme (mais d'un calme d'une vibration pouvant péter le 2x4 d'un karatéka à distance) et hop on remonte, en silence, et avec des airs contrits. Ils viennent de réaliser que la Madame Dobby connaît bien leur univers et qu'on ne lui en passe pas, et qu'ils ont intérêt la prochaine fois de rester là où ils doivent attendre le prof. Probablement qu'à date, personne ne leur a dit, même pas leur prof.

Le reste s'est bien passé; j'ai annoncé mes couleurs, et à chaque transition je les avertissais d'avance. bref.... tellement de douceurs qu'ils en étaient doux comme des agneaux. Travail, silence, calme, respect, douceur. 3 profs les ont félicités, tellement qu'un a dit "han.... c'est ben le fun", l'autre "ouain ça serait bien que ça soit toujours comme ça", et un autre ne croyait pas que rien de désagréable n'avait été dit. Malheureusement pour eux, les trucs désagréables ce ne sont pas à eux qu'ils s'adressent... sauf qu'ils en reçoivent pareil en devenant des diablotins pas par leur faute.

Des élèves m'ont dit des choses, enfin tous ces quelques élèves séparément, m'ont dit la même chose. Je ne peux pas le dire ici, mais jamais je n'aurais pensé qu'un prof pourrait dire ça à ses élèves pour essayer d'en venir à bout. Sauf que, là, je sais. Et mautadine que ça me fait ruer dans les brancards.

Belle journée, me suis sentie vraiment utile, et senti que les élèves ont reçu beaucoup autant académiquement que moralement.

Et j'ai même pu avoir ma première perle d'écriture. Oui oui, une belle récompense pour leur beau travail.

Hector (appelons-le Hector) m'arrive avec sa mini composition de 5 phrases où il décrit l'invention qu'il a inventée pour l'aider à faire une tâche dans laquelle il a de la difficulté (lenteur et suceuse d'attention et de concentration). Il me dit que l'invention est faite de métal et a 5 caissiers pour mettre dedans tout ce qui traîne quand faut faire le ménage.

... Ayant un ami caissier dans une caisse populaire, j'avais envie de lui dire... pas sûre que 5 caissiers comme mon ami voudraient se mettre dans ton invention pour ramasser tes cochonneries..... pis se les fourrer où tu penses.

Je l'ai bien ri intérieurement. L'élève lui, quand je lui ai fait remarquer qu'un caissier travaillait à la caisse... "Oups... me suis trompé". Hihihi. Vive les casiers!

18 février 2007

Juste...

Juste envie d'écrire, pas d'enseignement pour une fois.

Juste envie de m'auto-lire me plaindre, ego-trip.

Juste envie de dire ce que j'aime dans un vidéoclip de Linkin Park, From the Inside.
J'aime voir le garçon crier comme il crie, faire vibrer tout son univers, changer les choses. Il crie, on voit les vibrations, ça détruit, ça fesse, ça ramasse tout.

J'aurais envie de crier comme ça là, crier ce que j'ai à l'intérieur, ou plutôt ce qui me manque présentement, qui me pourrit la vie et le coeur de temps en temps, comme là. Que ça arrête de me faire mal à chaque fois que je désespère qu'un jour ça va m'arriver, à moi aussi.

Juste que j'ai envie POINT. J'ai presque 30 ans, je n'y étais pas ouverte jusqu'à il y a quelque années, quand mon estime de moi a repris le dessus, que les gars ont arrêté de me niaiser et qu'enfin c'était quelque chose que je voulais dans ma vie. Jusqu'à ce que je commence à régler, et que j'ai presque résolu, un autre problème, relationnel-trop-long-à-expliquer, encore en chantier, la majorité des barres sur les T et des points sur les I enfin mise, mais qui ne se résoudra vraiment que lorsque ça m'arrivera.

Juste tannée d'attendre que ça arrive et de pas trop savoir quoi faire pour que ça arrive.

Juste tannée que, maintenant que j'y suis ouverte, que je ne sache pas trop où me jeter pour que ça m'arrive, totalement inexpérimentée la fille et tellement pas sorteuse, avec certains mauvais plis de retrait, tellement nouille, j'en ai envie de crier. Contre moi et contre le reste.

Juste tannée de faire quelque petits pas dans ce sens-là, quand j'ai une chance par pur hasard, pis que ça donne rien

Juste envie de le crier publiquement, pour une fois, me regarder le nombril sti.

Juste tannée de me sentir comme ça depuis quelques jours.

Calcicatados que la Saint-Valentin cette année m'a fait chier.
Calcicatados de SPM*.
Calcicatados de microbes qui font que j'ai envie juste de me faire dorloter encore plus et d'avoir une chaufrette à côté de moi qui ronfle pendant que je dors pas (maudit tylenols rhume qui créent de l'insomnie).
Calcicatados de profession où il n'y a à peine 5% de mecs au total, et que un de ces pourcents est trop vieux, l'autre pourcent gai, le troisième pourcent juste inintéressant et un dernier juste déjà pris. Les miettes de pourcent qui reste... je les ai pas encore rencontrées faut croire, s'il y en a.

I take everything from the inside
And throw it all away...


*PS: Pas SP4M là, lol partez pas de rumeurs...

17 février 2007

Allez lire...

Un autre prof vient de poster deux sujets de réflexion.

Les chouchous

Les parents-rois.

J'aime bien. Je vous invite à aller y mettre votre grain de sel.

Moi je retourne à mon végétarisme poussé et à l'entretien de mes salsifis de virus ou microbes (ça va me lâcher oui ou m...!)

14 février 2007

Comme ma classe

J'ai passé 3 jours dans une classe où le prof a dû momentanément, ou peut-être pour longtemps, quitter. Bonne nouvelle pour la prof, qui est enceinte, alors retrait préventif en attendant de savoir si elle peut continuer sans danger pour le bébé. Pas chanceux par contre les élèves, cette prof remplaçait justement leur prof du début d'année qui a fini par accoucher. Par contre, chanceux parce qu'ils vont avoir quelqu'un dès lundi, une grosse "luck" dans les présentes circonstances, quelqu'un qui est déjà dans l'école et qui termine ailleurs. Une belle expérience...

J'ai appris quelque chose sur moi aujourd'hui. En fait, je pense que je le savais déjà, sauf que je l'ai remarqué encore plus. J'ai compris pourquoi je pouvais arriver à reprendre n'importe quelle classe, que ce soit à court ou long terme. Je fais comme si.

Comme si c'était ma classe. Et en cette St-Valentin, j'ai compris que même si ce n'est que pour une journée ou trois, j'apprécie et "j'aime" ces élèves comme s'ils étaient les miens, et j'agis comme tel, en leur donnant ce que je donnerais aux miens. Je donne un lien (dans la mesure du possible) je me fais un plan de classe dès mon arrivée pour apprendre leurs noms le plus rapidement possible (par chance, j'ai hérité de la mémoire de ma mère et que de fois en fois je m'en rappelle d'une grosse partie). Je mets mes règles, mes manières, je tiens compte du fait que même avec moi ils doivent apprendre, etc.

Ça donne des résultats. Ils sont en confiance, ça roule, pas de diguidi-ha-ha de niaisages, on se comprend vite. Là, en trois jours, c'était encore mieux pour le voir. Il y a même un enfant, un peu turbulent, qui m'a écrit un mot où il me disait: "Je sais que j'ai eu un comportement pas agréable, je m'en excuse, je ne le ferai plus". Bon, il m'a écrit ça aujourd'hui, dommage je quitte, mais j'étais contente de l'avoir. Il n'était pas si pire sauf qu'il était un peu drainant, sans mauvais fond. Je lui ai répondu le soir avec un Post-it que j'ai mis sur son pupitre. J'aime bien cet idée que j'ai piquée à un prof, les Post-it en petit message personnel.

Je planifiais tout (avec indices des collègues de cette école) pour les trois jours. J'ai même planifié les suppléances de demain et vendredi (même le contrôle) comme si c'était ma classe que je quittais. Lol... les premiers mots qui me venaient à l'esprit en faisant ça, ce sont "Service après-vente" hihi. Pas obligée, mais j'aime bien rendre la vie facile à mes collègues... bien que certains suppléants n'aient pas la même délicatesse. Et puis, après tout, c'est pour moi que je le fais. Je déteste faire les choses à moitié.

Tout ce "comme si" me redonne le goût. Ça me redonne envie, disons, de tout faire pour avoir une classe à moi l'an prochain... même si ça va être de la job, plus que deux jours ne le sont. Je m'ennuie un peu du quotidien, de tous les jours de la semaine, de la stabilité, de ma classe, de faire tout ce que je fais en comme si pour moi. Juste pour moi. J'aime beaucoup donner aux autres en suppléance, et je ne le regrette pas (bon bon bon, notez ça, car dans les 3 dernières semaines d'école je vais vous dire tout le contraire hihihi), sauf que... je m'aime bien aussi lol.

D'la neige!!!!!

Ouuuuuiiiiiiiiii!!!!!

Mon ptit coeur est tout heureux et tout content!!!

De la belle neige pour mon coeur d'enfant.

Devinez c'est kisski va aller se rouler dedans avec les enfants demain matin?!?!?!?!

C'est mooooâ!

12 février 2007

Tague pas de tague

J'ai volé le questionnaire à Ptit Rien, ça me tentait quelque chose de léger pour débuter la semaine!

1. OÙ VIS TU? Canada, Québec, quelque part dans Montréal.
2. QUEL LIVRE LIS-TU PRÉSENTEMENT? Les livres de Fred Pellerin.
3. QU'EST-CE QU'IL Y A SUR TON TAPIS DE SOURIS? Un repose-poignet et un tapis en caoutchouc mousse noir. C'est un tapis ergonomique en plastique.
4. TON JEU DE SOCIÉTÉ FAVORI? Scrabble et Monopoly, les seuls que j'ai en fait :D.
5. MAGAZINES PRÉFÉRÉS? La semaine, l'Actualité.
6.a) SENTEUR PRÉFÉRÉE? ZE parfum du livreur de chez Bureau en gros que je ne epux identifier (le parfum, pas le livreur!), car j'ai été assomée par son parfum (ma mère en a oublié de lui donner un tip, il a fallu qu'elle courre le lui donner)... maudine qu'il sentait bon, je l'aurais suivi n'importe où!!!!!!!
6.b) SENTEUR QUE TU DÉTESTES LE PLUS? Le ppppppooooooootttttttt (ça me donne des hauts-le-coeurs).
7. SON FAVORI? Le vent dans les arbres.
8. SENTIMENT LE PLUS HORRIBLE? L'angoisse.
9. A QUOI PENSES-TU EN PREMIER QUAND TU TE LEVES LE MATIN? Faut je me lève, faut pas je manque l'autobus!
10. COULEUR PREFEREE? le rouge.
11. COMBIEN DE SONNERIES AVANT QUE TU RÉPONDES AU TÉLÉPHONE? Deux, c'est comme ma limite de politesse, même si j'ai l'appareil à côté de la main.
12. NOM DE TES (FUTURS) ENFANTS? Cendrine, Daphnée, Danaë (prononcer Danaé), des noms qui me frappent au gré des suppléances, Ludovic, Félix, Laurent... je ne sais pas trop pour les gars, j'ai jamais d'idées!
13. C'EST QUOI LES CHOSES LES PLUS IMPORTANTES DANS LA VIE? Ce ne sont pas des choses, mais mes parents, mes amis. Choses: mon piano, mes flûtes.
14. PLATS FAVORIS? Pâté chinois, sauce à spaghetti maison, tout ce qui se fait avec du fromage, poitrines de canard de ma cuisson, dinde à RicAAAAAArrrrdOOO (elle est vraiment bonne lol).
15. AIMES-TU CONDUIRE VITE? Non, j'aime rouler oui mais pas dépasser les limites. Au yâble les autres qu'ils me dépassent!!! J'ai mon permis temporaire, 4 points seulement stie! Quoique même quand j'aurai mon permanent, oubliez-moi pourla vitesse.
16. TA PREMIÈRE VOITURE? Une Echo de chez Communauto!!!!
17. SI TU AVAIS UNE PERSONNE À RENCONTRER MORTE OU VIVANTE CE SERA QUI? Anne Frank...
18.QUI VOUDRAIS-TU VOIR ET GARDER CONTACT TOUTE TA VIE? Les gens que j'aime.
19. BOISSON ALCOOLISEE FAVORITE? Tout sauf la bière et le vin. J'aime les ptits drinks comme le Pina Colada, sucrés, un peu alcoolisé, les crèmes comme l'Amarula et le Baileys...
20. SIGNE DU ZODIAQUE? Poisson.
21. MANGES-TU LES TIGES DE BROCOLIS? Bah oui, j'aime les brocolis de la tête au pied!
22. SI TU POUVAIS AVOIR N'IMPORTE QUEL JOB CA SERAIT? Enseignante dans les hôpitaux... j'aimerais beaucoup... un voeux que j'ai pour plus tard, pour aider...
23. DE QUELLE COULEUR TE FERAIS-TU TEINDRE LES CHEVEUX SI TU POUVAIS? Rouge.
24. FILMS PRÉFÈRES? Gadjo Dilo, Harry Potter, Lord Of The Rings, V for Vendetta, The Corpse Bride, et d'autres.
25. QU'Y A-T-IL EN DESSOUS DE TON LIT? Rien, c'est une base de lit fermée avec matelas mousse dessus. Ah si, ya quelque chose, ils font bêêêêê jusqu'au ménage du printemps!!!
26. CHIFFRE PREFERE? 22... maintenant Monica, tu ouvres la valises :P
27. SPORT PREFERE A REGARDER A LA TV? Patinage artistique, saut à skis, descentes de bosses, sports extrêmes.
28. VOTRE SOUVENIR LE PLUS DRÔLE? Avoir été pognée dans les toilettes chez une amie, ado, sans papier de toilette. Pognée à crier pour lui dire de m'amener du papier... et on était une gang de filles... Crampées je vous jure, Ado Dobby pognée sur le trône pis toute la gang en train de rire à me regarder, piteuse, ouvrir la porte pour avoir le salsifi de rouleau!!!
29. VOITURE DE RÊVES? Une Coccinelle originale.
30. DESTINATION DE RÊVES? Angleterre moi aussi, mais surtout les Pays-Bas.

Je rajoute des bouts d'un autre questionnaire encore volé à ptit Rien... Coudon elle a juste ça des questionnaires sur son blogue :P

31. VILLE DE NAISSANCE: Verdun-on-the-beach.
32. COULEUR DES YEUX: Bruns sale!
33. COULEUR NATURELLE DES CHEUVEUX: Brun, et au soleil j'ai des reflets roux et argent.
34. TAILLE: 5'3’’.
35. GAUCHER OU DROITIER?: Droitière, mais je suis capable de faire tout de la main gauche, à force de montrer au gaucher quoi faire en maternelle et en 1ere année (ambidextre pour beaucoup de mes tâches quotidiennes)
36. J'AI DES ORIGINES: irlandaises, française et néerlandaise.
37. MON LOOK : Je passe du "propret" au casual ou plus destroy d'une journée à l'autre, au gré de mes humeurs.
38. UNE PHOBIE: Les hauteurs... je déteste, j'ai un méga vertige même sur la 4e marche d'un escabeau.
39. LA PIZZA PARFAITE POUR MOI: Celle que je fais chez moi... elle est super épaisse avec plein de piments, d'oignons, de champignons, pepperonnis, fromage, viande hachée, sauce maison...
40. LA PHRASE QUE J'UTILISE TROP SUR MSN: plus un mot... le mais...
41. UN ASPECT DE MON PHYSIQUE QUE J'AIME: Mon beau cul, un beau callipyge!!!
42. UN ASPECT DE MON VISAGE QUE J'AIME: Mes yeux avec mo sourire.
43. CHOCOLAT OU VANILLE: Chocolat, surtout de bonne qualité, noir, de 55 à 85%.
44. CAPPUCCINO OU CAFÉ: Toutes les sortes de bon café, bien goûteux.
45. JE SACRE?: Yesss... alors en classe j'ai développée le truc de TABlette, TABleau, TABouret... CALCICATADOS (cherchez-le celui là lol)
46. JE CHANTE: Tout le temps... dans les corridors, en classe en préparent mes affaires, dans la douche, à l'ordi, je chante tout le temps. J'adore chanter et je chante bien, et j'aimerais bien un jour chanter sur une scène.
47. DOUCHE OU BAIN CHAQUE JOUR?: Chaque jour? OUIIIII!!! Douche ou bain? Douche pour la vitesse, surtout la semiane, mais bain quand j'ai besoin de relaxer... avec douche pour rincer la crasse lol…
48. L'ÊTRE DÉSIRÉ DOIT AVOIR CETTE QUALITÉ: Des yeux dans lesquels on peut tou voir: son âme, son côté coquin, son humour, sa colère... des yeux qui parlent comme les mieux.
49. UN DÉFAUT QUE JE TROUVE SYMPATHIQUE CHEZ L'ÊTRE DÉSIRÉ: un peu grognon, un gros nounours mal-léché!
50. J'AIME LES ORAGES: PAS PANTOUTE!!! Je déteste, j'ai peur, je tremble par en-dedans. Je suis moins pire maintenant, je me contrôle, mais ça en pends pas gros, quelque chose de plus violent, pour que ma peur d'enfance revienne. Je regarde, j'apprécie les éclairs quand c'est loin, mais sinon le coeur me pince.
51. JE JOUE D'UN INSTRUMENT: Du piano et aussi de la flûte à bec, alto et soprano. Là j'ai une guitare qui m'attend…
52. ORÉO OU CHIPS: Chips sel marin et poivre de Lays... Menoum!

Bon bien, maintenant à votre tour si ça vous chante!

08 février 2007

Bonne semaine de bitchage!

Coudonc, stu moi ou...

À date, cette semaine, j'entends plus souvent les médias "bitcher" sur l'enseignement en sortant différentes histoires de leur contexte et en faisant du sensationnalisme avec, que de média dire que cette semaine est la semaine des enseignants et faire, pour une fois dans l'année, une série de reportages "cute" sur les enseignants?

Deux histoires cette semaine... à deux jours d'intervalle. On a l'air d'une vraie bande de pas de tête, d'odieux personnages, de trou du c** qui ne connaissent pas leur boulot (mais que moi ô parent sachant tout sur mon enfant, je pourrais faire parce que JE connais la méthode grâce à mes 12 ans avec MON enfant gentil et agréable qui saute partout). Je sais que ce n'est pas l'opinion générale, mais c'est l'opinion de plusieurs et ils en rajoutent avec de telles histoires. Je sais, ce ne sont pas les dernières, sauf que, cette semaine, ça fait chier.

Cas 1: Deux enfants de 5 ans se font une fellation à l'école.
L'enseignante a permis à un d'aller à la toilette, alors que toute la classe était au vestiaire pour le départ à la maison, et un autre a dit qu'il avait oublié un brico en classe. N'ayant pas de nouvelle de ni l'un ni l'autre, elle est allée voir et les a découverts. Les parents crient parce qu'ils n'ont pas été avisés avant 9 jours suivant les événements.

Oui, je suis bien d'accord, plus qu'une semaine c'est trop long pour aviser des parents que leur enfant de 5 ans a eu ou a été victime d'attouchements sexuels de la part d'un autre enfant de 5 ans. Deux ou trois jours après, les parents auraient pu être avisés, apprend-on dans les articles suivant le gros show. Bien d'accord.

Sauf que là, les médias en ont fait leurs choux gras et surtout ne disaient pas, sur le coup (et ils n'en reparlent presque pas depuis), c'est qu'en se référant à la DPJ, il y a quand même un certain protocole d'enquête général qui dit qu'on doit d'abord enquêter pour ensuite voir avec les parents pour éviter une possible contamination du genre "t'es mieux de la fermer sinon...". Ça, ils ne l'ont pas dit, et madame monsieur Tout-le-Monde crient au scandale. Les médias en rajoutent en montrant le parent insulté, hors de lui, qui juge que l'enseignante n'a pas bien supervisé les enfants, que c'est la faute de l'école et blablabla.

Allo?!?!? C'est quoi là, je devrais prendre toute ma marmaille en train de s'habiller, suivre le ti-cul qui a envie de pipi avant qu'il ne le fasse dans son pantalon de neige enfilé et attendre qu'il quitte le trône pour retourner à la digne tâche de l'habillage qui avec 21 enfants, prend minimum 15 minutes (et que j'aide un, et que j'aide l'autre et que l'autre enlève sa salopette pour aller faire pipi, et que l'autre niaise pour pas s'habiller et alouette!)

Finalement, il paraît que l'école n'aurait peut-être pas dû faire appel à la DPJ, que ce n'était pas grave, que le protocole n'existe pas en cas où ce sont de jeunes enfants impliqués, mais bon... Avec tout ce qui se passe, vaut mieux des fois pêcher par excès de prudence. J'aime mieux finalement apprendre qu'il a vu un film porno par inadvertance chez lui que de me dire qu'un agresseur a abusé de lui.


Cas 2: Un élève en prison dans une école de Shawinigan (Reportage TQS).

Raison de l'ire générale: un garçon de 8 ans a été mis en retrait, dans la classe, derrière un panneau "quadrillé" (ce genre de truc acheté pour les jardins là, en treillis de bois). Les parents crient que leur fils a été mis en prison, et que depuis 5 semaines ils n'ont pas été avertis de ça, au mieux je pense qu'ils ont été avertis qu'il était en retrait. Le petit dit qu'il a été pendant 55 minutes la main levée et que l'enseignante ne l'aurait pas vu. Sur ça, la mère outrée, clame que ce ne sont pas des méthodes de pédagogie ça!

Aaaaallllllooooo?!?!?!? Le retrait est une stratégie pour éviter qu'un enfant continuellement se lève, agace ou achale les autres de manière très excessive, qu'on en arrive là souvent en dernier recours. Il faut ça pour certains enfants, malheureusement. Bon d'accord, disons que le treillis de jardin, ce n'est pas génial comme idée, mais ça a le mérite d'être plus joli qu'un meuble haut et au moins on voit ce que fait l'enfant (comparé à une armoire ou un classeur). Oui il ne voyait pas au tableau. Sauf qu'un moment donné... Évidemment, encore, on met monsieur et madame tout-le-monde en beau joual vert "voyons donc qu'est-ce que c'est ça?!?!?!?!" en faisant planer le doute sur les compétences et les interventions des profs..

L'histoire ne dit pas si le petit de 8 ans de toute manière faisait ou pas le travail ou était attentif avant (ce qui m'étonnerait, alors dans ce cas au diable le tableau), s'il lève la main pour dire n'importe quoi (ou dit n'importe quoi dans lever la main) et que là après plusieurs commentaires on fini par pratiquer l'ignorance intentionnelle, quelles sont les interrelations dans la classe avec ou sans le panneau (et peut-être c'est bénéfique pour l'enfant et les autres). Ils oublient aussi de dire qu'à 8 ans par expérience et selon les recherches, on commence à peine à être conscient du temps qui passe, alors on peut douter beaucoup des 55 minutes calculées par le petit, qui ne calcule pas nécessairement avec la montre, mais avec ses émotions; de toute manière... il n'avait pas d'autre chose à faire que regarder sa montre, parents chéris?

Bref, histoire incomplète, même moi je suis sûre que j'oublie des hypothèses. Peut-être que l'enseignante est due pour la retraite aussi. Ça arrive. Plate, mais ça arrive, et alors là je dirais aux parents de continuer à se battre.


Réflexion:
Comme toujours, les médias ne donnent qu'un côté de la médaille. Ça a toujours été comme ça, quelle que soit l'histoire, et toujours j'ai dit "Ben là, minute on va attendre ls autres développements et voir de quoi il retourne vraiment". Mais depuis que je fais régulièrement les manchettes à cause de ma profession, je suis encore plus critique en me disant "ils sont qui pour discuter de la situation, de situations du genre, sans vraiment se renseigner ou en ne présentant qu'un bout, celui qui leur amènera le plus de téléspectateurs ou de lecteurs?". Montrez tout, ou ne montrez rien, ces histoires-là sont toujours plus profondes que ce qui est montré, que ce soit d'un côté ou l'autre de la médaille. Je sais, c'est leur "game", mais sont-ils obligés de la jouer?

Et je réalise aussi que souvent les "follow-up" ne suivent pas et laissent la mauvaise impression dans les mémoires. Qu'on parle d'un prof assez salaud pour abuser d'enfants qui est formellement accusé, ça va. D'enseignantes qui attachent leurs élèves, ça aussi. Il en existe, il faut les dénoncer, et dire aux parents que c'est inacceptable. Ce sont des fautes professionnelles graves. Mais le reste, la petite cuisine du genre "papa pas content parce que fiston s'est fait punir injustement" mais qui ne dit pas que fiston de seulement 10 ans a pété la gueule à 13 élèves à la douzaine sans remords et surtout sans intervention parentale (voire du déni des parents), ça, ça me pue au nez.

Venez passer une journée, seuls avec 30 élèves de 3e année dont 2 cotés (donc en valent théoriquement 2, mais physiquement 4) et 10 pas cotés (parce que no more quotas de cotes, qui en valent 20 autant orthopédagogiquement que comportementalement) ... Z'allez voir que finalement, votre 5, 9 et 15 ans d'expérience avec fifille ou ti-gars, il va vous rester loin dans la gorge. Juste la discipline va faire fuir en courant, et vous n'oserez imaginer la tâche de montrer comment accorder les adjectifs avec les noms et les déterminants (pourtant ça fait 2 ans qu'ils en font couramment et ils n'y comprennent que dalle).

Bon, on va se consoler. La Nouvelle, hebdo de la région de Victoriaville, parle de la semaine des enseignants ici.. Il y a aussi l'Express de Drummondville. Il s'agit en fait de la reprise du communiqué de presse du gouvernement repris sur les fils de presse. L'intention est là au moins. Et j'ai eu des surprises du service de garde de mon école... pour revenir ce soir et entendre l'histoire de la prison de treillis. SOUPIR!

Demain vendredi, dernière journée de la semaine des enseignants. Pensez-vous qu'on va y avoir droit à nos reportages "super mignons" finalement?

06 février 2007

Espérance que...

... plusieurs personnes qui m'en parlent, souvent même plusieurs par hasard dans une même journée, comme aujourd'hui dans 2 conversations qui ne menaient pas à ça, mais je n'ose espérer et prendre ces "parlotteries" comme des signes.

Vous dirai pas quoi!!! Non, c'est pas un mec aux mollets musclés, roux aux yeux bleus avec des mains qui ont du caractère qui est en jeu ici, quoique si vous connaissez, prière de m'envoyer le CV s'il vous plaît!

J'ose "dés"espérer un brin sur quelque chose qui serait très inattendu, mais tellement le rêve de ma vie.

Si jamais, après toutes les embûches qui doivent survenir avant, ce rêve se réalise, eh bien je crierai de joie, sur tous les toits!

Sinon, ne vous inquiétez pas, il me reste 30 ans d'enseignement pour pouvoir réaliser ce rêve... ;)

Espérance que donc! :)

Jamais 2 sans 3!

Deux jours dans mon école...
Me restait demain...
Finalement, une prof a besoin de repos et prend congé...
Trois jours dans mon école yé!

Je suis gâtée han... Mais j'aime ça. C'est une autre dynamique. Que la classe soit superbe ou plus difficile, les interactions ne sont pas les mêmes. Ils sont habitués à moi. Ça ne prend pas grand temps pour que tout soit clair. Je peux lâcher certaines blagues ou déconner en sachant prendre le pouls de leur perte de contrôle pour savamment (hoo wow quel beau mot!) les reprendre en main ensuite. Je peux même m'amuser en remplaçant les spécialistes et faire de l'éducation physique, de la musique, de l'anglais, alouette. Je peux en faire ailleurs, remarquez, mais disons que c'est... plus... euh sportif!

3 ptits bonbons, et ensuite mes deux grosses gâteries avec mes ti-pous (même si quand un barbouille les autres au crayon-feutre en niaisant au lieu de terminer son travail, pendant que je suis très occupée à faire des bulltins avec d'autres élèves, je vire bleu marine!!!).

Mais en même temps, je pense à cette classe qui, je le sais, n'a toujours pas de suppléant attitré. Mais je n'y peux rien non plus. Ça me chicote, par contre. Que je sois là au lieu d'être à mon école, il y a des élèves qui écopent.

03 février 2007

Ma descente aux enfers...

Gros titre han... mais lorsque les événements que je vais décrire se sont déroulés, c'était pour moi pire que tout. Une grosse souffrance. Je l'ai surpassée évidemment, sinon je ne serais pas en train de faire un doigt d'honneur dans une direction géographique bien précise.

Tenez-vous bien, le récit est long, mais ça explique pourquoi je suis heureuse aujourd'hui et pourquoi je fais tout pour conserver ce bonheur. Et surtout, j'ai besoin de l'écrire d'une traite en résumant le plus possible, car c'est la première fois que je l'écris. Une sorte de finale à l'épisode quoi. J'en ai souvent parlé, je le raconterai probablement encore... mais écrit, ce sera la dernière. Écrire fait, disons, ressortir les émotions encore plus. Grosses émotions. Je vous l'avais dit que je le ferais, mais je réalise que ça brasse même si c'est un "case solved" pour moi. Pas oublié, pas oubliable, alors ça explique.

Quand le tout s'est déroulé, j'étais certaine d'être la plus pourrie, la plus poche et la plus nulle des nullardes. J'étais sûre de ne pas avoir ma place en éducation. Bref, j'avais l'égo en poussières. Et c'était le premier échec de ma vie, même si par la suite j'ai vite découvert que ce n'était pas un échec dont j'étais responsable, ou à tout le moins où la part de responsabilité qu'on m'attribuait n'était pas la bonne.

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Mes trois premiers stages s'étaient bien déroulés. Pour le quatrième, je voulais me spécialiser au préscolaire. C'est ce que je voulais, et j'y étais bonne. J'avais même fait un remplacement de 2 mois en fin d'année dans une classe où tous les élèves avaient des bulles grosses comme des camions, des chicanes de filles avant l'âge, une élève qui se promenait sous les tables lorsqu'en crise et un enfant dysphasique qui avait les émotions à fleur de peau (et c'est normal puisque pour lui communiquer autrement qu'en criant et en fessant n'était possible). J'avais passé au travers de l'expérience d'avoir ma classe pendant 2 mois, sans personne derrière de moi pour m'observer, avec brio.

J'ai obtenu pour mon 4e stage une place dans une classe de maternelle dans un décor de rêve, dans un milieu on ne peut plus favorisé, avec un maître associé génial, des enfants allumés, un enseignant qui travaillait en projet pur et dur (sans cordes ni filet, partant des enfants, sans rien de préparé d'avance), approche que je voulais explorer. Bref, la totale. Or, le rêve s'est vite changé en cauchemar. Je vous épargne les détails, mais un des enfants a viré bout pour bout dès que le maître associé a quitté la classe pour me la laisser en main à 100%. Il avait fait des crises en début d'année, mais ça avait été mis, lors de mes observations, sur le compte de l'adaptation, car tout s'était résorbé, au grand bonheur de l'enseignant qui trouvait qu'il avait travaillé fort pour ça. Plus de démarches auprès des spécialistes, et celles entâmées ont été abandonnées.

Donc, il faisait, une semaine après le début de ma prise en charge totale, des crises à n'en plus finir, des délires, courir partout, etc. Pour couronner le tout, sa petite voisine et grande amie entrait, elle aussi, en transe (et quand je dis transe, c'est qu'elle en prenait vraiment l'allure, yeux fermés, bouche ouverte et danse de Saint-Guy) et l'encourageait carrément et ouvertement à délirer encore plus. Enfin, un 3e élève, voyant les autres s'amuser follement, s'est inclus dans la danse.

Je ne savais plus quoi faire, j'ai épuisé tous les trucs que je connaissais. Je ne pouvais faire appel à la direction, car y envoyer un élève était mal vu par celle-ci. Je demandais de l'aide à mon maître associé, mais il me disait qu'il ne pouvait pas me donner ses trucs, car "ce ne sont pas les tiens, et ils ne réussiront pas avec toi peut-être". Pire que ça, il semblait que les interventions que je tentais faisaient grossir le problème, un peu à la "Cinquième élément", comme le vaisseau qui s'est fait engloutir par le mal. Une fois, je suis allée carrément porter l'enfant à la salle des profs, où était mon maître associé qui a ri devant l'enfant pour ensuite se resaisir et prendre l'enfant avec lui. Disons que je me sentais d'autant plus seule, mais que je me disais, ouais c'est drôle à première vue, une chance qu'il s'est ressaisi par contre.

Et ça continuait à mal aller. Pire, tout a pété au moment où mon superviseur était en classe, les trois courant partout et jetant tout en l'air. Le drame alors: on parlait de me faire reprendre un minimum de 5 semaines de stage dans cette classe, que j'avais un problème de gestion. Mon superviseur m'a même dit que la direction voulait me rencontrer parce qu'elle trouvait ça dangereux, puisque j'avais crié et étais allé porter l'enfant chez l'enseignant, mais quel la direction m'avait intercepté au passage (sortant de son bureau pour une des rares fois depuis le début de mon stage). Mon maître associé a proposé (enfin) qu'on rencontre les hogues, qu'il ne pensait pas que le petit en aurait besoin finalement. Moi qui n'osais pas le faire ni en parler, surtout après la fin de non-recevoir précédente à mes appels à l'aide qui sonnait comme un "débrouille-toi toute seule, c'est toi le problème".

J'ai passé alors une fin de semaine affreuse. Mes collègues d'Université m'avaient vu finir la semaine, dans notre cours stage, complètement détruite, en questionnement, même qu'un collègue (et merci à lui) m'avait secouée pour que je puisse finir la journée en évacuant le tout de mes pensées et m'a amené au bar de l'Université Je n'ai rien bu, je ne bois jamais, quoique l'envie de prendre ma première brosse à vie me séduisait de plus en plus, d'où finalement mon départ. Ça faisait trop mal, et je ne voulais pas en arriver à cette solution de me saoûler. J'ai passé la fin de semaine à pleurer, à me questionner, à chercher dans mes livres de gestions de classe et d'élèves en difficultés tous les moyens possibles, que j'ai notés, planifiés, intégrés, me disant que je ne me laisserais pas faire.

Le lundi, mon maître associé a recommencé à être dans la classe. Les élèves en question se sont calmés. Sauf que, moi, j'avais toujours la peur, dans le fin fond de moi, qui grondait. J'ai fait la matinée, qui s'est bien passée, sauf que je n'étais pas seule.

Dans l'après-midi, pour la relaxation, mon maître associé a décidé de me laisser seule; pas de troubles, vu que l'enfant faisait sa relaxation dans le vestiaire. Il est parti... et l'enfant s'est levé, en criant et riant il niaisait dans le vestiaire. Je suis allée pour le calmer, il est parti en vadrouille dans la classe, courant parmi les enfants couchés, accrochant les meubles qui tanguaient. J'ai arrêté le repos et fais lever les enfants voyant que ça devenait dangereux. J'ai pu attraper au vol l'enfant, en faisant un arrêt d'agir (enfin, l'entourant de mes bras sans même le toucher, seulement en barrière). Il s'est retourné, et m'a craché au visage.

J'ai ouvert les bras, il est parti en courant. Et moi, sonnée, je me suis levée et suis sortie de la classe au même moment où mon maître associé entrait en classe. Il m'a regardé, m'a demandé si j'allais, j'ai répondu non, et lui ai expliqué et je suis sortie. J'ai dû faire 2-3 fois le tour du corridor, pour finalement m'arrêter à la porte, ma décision prise, tremblante, l'envie de vomir à l'idée de retourner "là-dedans". En fait, je réalisais que depuis une semaine et demie j'avais envie de vomir chaque matin dans l'autobus, les tripes à l'envers. Je devais me sauver... je ne voyais pas comment j'aurais pu faire encore 5 semaines supplémentaires aux deux qu'il me restait à faire dans ce contexte, seule et pognée dans quelque chose que je ne comprenais même pas.

J'ai annoncé la nouvelle à mon maître associé, qui m'a encouragé dans cette voie, à prendre soin de moi. Ça me déchirait, car les autres enfants étaient géniaux, j'avis du plaisir, ils étaient sensibles. Ils me supportaient carrément, et même une était venue me faire un câlin après un épisode de crise de l'enfant, comme ça, spontanément, en me disant de ne pas m'en faire (mot pour mot). Le lendemain de mon abandon, j'ai rappelé mon maître associé, qui m,a dit que tout allait bien et que le petit lui avait dit que "je te l'avais dit quand on se'st parlé que je redeviendrais gentil quand tu reviendrais".

J'étais trop démolie pour réaliser que je comprenais ce que ça voulait insinuer. Mais avec tout le reste, appris plus tard, j'ai compris.

Donc, j'avise mon superviseur. On s'entend pour que je reprenne le stage avec lui l'année suivante. Pas très optimiste semble-t-il, il dit qu'on aura beaucoup de travail, mais qu'on va y arriver. Je retourne le jeudi après-midi faire mes adieux aux enfants. L'élève est envoyé dans une autre classe, mais le maître associé finit par me laisser avec les deux autres pour partir avec un demi-groupe au gym... Ai-je besoin de dire que la petite fête que je prévoyais a tourné au cauchemar et que je n'avais même plus la force psychologique d'intervenir. J'ai seulement attendu que ça passe et que le prof revienne.

Vous rappelez-vous que je vous ai dit que la direction voulait absolument me voir, selon mon superviseur? Hey bien, pendant tout ce temps je n'ai jamais eu de nouvelle de cette direction. Aucun mémo, aucun rendez-vous, rien. Et bien honnêtement, je n'avais ni la force d'aller quémander l'audience, ni même l'envie. Quand on veut voir quelqu'un, on s'arrange alors que la direction me convoque, me disais-je. Je n'ai eu de ses nouvelles qu'à la toute dernière minute, alors que je m'apprêtais à quitter l'école le jeudi après être allée voir les enfants pour mon adieu. Mon maître associé m'avait proposé un "lift" et, au moment où je l'ai rejoint à la sortie, il m'a dit que la direction voulait me voir. Vlan bang, et ensuite nous nous sommes séparés, moi allant au bureau de la direction.

Et c'est là que, 3 jours après avoir abandonné mon stage, la direction m'a fait un beau discours sur les "qualités certaines personnelles et professionnelles pour enseigner", qu'on m'a dit que j'étais froide et distante, qu'on m'a reproché de ne pas me mêler aux autres. J'ai répliqué que je n'étais pas d'accord. "Ah oui? ah... bon..." m'a-t-on dit avant de continuer. Finalement, je suis sortie de là. En maudit, enragée, à donner des coups de pieds dans le ciment de l'abribus, à me dire que c'était injuste, que je participais à tout ce qui se passait à l'école, que je jasais avec tout le monde, que je ne pouvais pas lui parler puisque jamais là, ou enfermé dans son bureau et qu'on faisait affaire avec l'adjoint pour toute la popote de l'école.

Finalement, au fil du temps, j'ai repris confiance en moi, j'ai arrêté d'angoisser en me disant que l'enseignement n'était pas toute ma vie, mais bien une partie de ma vie et que si jamais je ne pouvais plus enseigner je pourrais aussi faire autre chose de ma vie. J'ai refait ma santé mentale, j'ai refait de la suppléance pour arrêter d'avoir peur. J'ai eu la chance de me faire demander de faire une suppléance à long terme dans une classe très très difficile, en fin d'année, une classe de 2e année où les couteaux volaient bas, où tout était un terrain miné. Une chance que la direction m'a demandé de le faire à brûle pourpoint, sinon je ne crois pas que je me serais lancée dans telle aventure, encore un peu ébréchée j'étais. J'ai réussi pourtant. Haut la main, avec toute l'aide espérée des intervenants, avec les félicitations de tous. Quoi de mieux pour l'égo, pour me faire réaliser que ma personne était faite pour l'enseignement. De l'enfer, je suis retournée vers la lumière.

Plus tard, j'ai appris des choses qui m'ont fait réaliser que toute la situation avait été tissée autour de moi. Premièrement, j'ai réalisé que, si l'enfant avait juré d'être plus gentil, c'est que l'enseignant l'avait rencontré; pourtant, je n'ai jamais été mis au courant de cette rencontre et de cette explication. Et surtout... l'enseignant avait gardé ça pour lui, sans intervenir, et s'en vantait. Ouch. L'intervention de la direction aussi m'a finalement apparu sous son vrai jour, dégradante et tellement en retard.

Mon superviseur devenait plus positif avec moi plus les mois passaient. Trop même que je me disais. Jusqu'à ce que je lise le rapport de stage remis par l'enseignant avec, à l'intérieur, des phrases que je n'oublierai pas, des situations qu'il déformait.

"Madame Dobby dit toujours qu'elle ne sait pas quoi faire" normal non?!? Je te demande de l'aide, je n'ai plus de moyens, je ne sais plus où me jeter, m'exclamai-je devant mon superviseur, qui me regardait en hochant la tête pour me signifier qu'il m'écoutait.

"Madame Dobby n'a aucune préparation de travail, aucune activité de planifiées" Hey ho!!! Il me faisait expérimenter le projet pur et dur, avant Noël tout était déja`planifié et je devais faire ce qu'il y avait, et en janvier je n'ai pas pu rien planifier vu que le projet n'était même pas décidé, et que donc je n'avais rien en main. Je planifiais à la journée en attendant, et je me suis défoncée tous les soirs des 3 semaines et demie suivantes pour planifier le projet décidé ensuite!

"Madame Dobby s'habille de manière dépenaillée qui n'avantage pas sa taille corpulente, il a même fallu que je l'accompagne pour qu'elle aille se changer chez elle"... WWWOOOOOOOHHH MINUTE! ai-je dit... pauvre superviseur a fait le saut et c'est là que j'ai compris qu'il s'attendait à ça. J'ai continué: "Cette personne est qui pour dire cela?!? Je m'habille toujours correctement, proprement, et ce que cette personne dit ce n'est pas vrai. Elle oublie de dire que c'est parce qu'elle tenait à ce que j'ai un veston pour rencontrer des parents qu'elle m'a amenée chez moi en un voyage éclair pour que je me change, alors que j'étais convenablement vêtue". Et surtout.. de quoi je me mêle, ma taille c'est ma taille et elle m'empêche pas d'enseigner?!?!... un chance que j'en étais rendu à m'aimer de ce bord là sinon, attention la descente!

Le superviseur n'a rien dit, il me connaissait assez pour voir que cette affirmation était gratuite. Pour le reste aussi d'ailleurs. Par chance, puisque j'avais abandonné le stage le rapport n'a jamais été déposé. Le mot abandonner est ici important. Je n'étais pas une ratée. J'avais abandonné, pour m'épargner, pour éviter d'y perdre toutes mes plumes, pour éviter de perdre ma santé.

Et moi, j'ai appris que j'avais le droit à mon intégrité et de me respecter dorénavant dans tout ce que j'allais entreprendre, quitte à lâcher prise et abandonner une chose, pour les bonnes raisons évidemment, après m'être battue comme je me suis battue dans ce stage et après malgré toute ma peine et mon désarroi. Mais j'ai aussi appris que je n'avais plus à me détruire comme ça, et que je devais frapper à toutes les portes pour avoir l'aide à laquelle j'ai le droit, et ne pas hésiter à y faire appel le plus vite possible, sans me fier aux autres. Et j'ai appris à ne plus me laisser faire comme je m'étais, inconsciemment, laissée faire, ne plus me refermer sur moi-même, d'agir avant, car j'y étais si mal. J'ai appris que je valais tellement plus, que j'étais bonne, fine, belle et capable.

Et j'ai passé par-dessus l'épisode, pour ne m'en rappeler que comme d'un moteur pour aller toujours plus loin et plus fort.

Ah oui... et j'ai refait mon 4e stage, haut la main, avec une excellente note et d'excellents commentaires. Un an de perdu professionnellement, mais j'ai beaucoup appris n'est-ce pas? ;)

Et j'oubliais. J'ai eu des nouvelles de l'enfant du stage précédent: hyper encadré et contrôlé, par tous les "hogues" possibles et impossibles; tout d'un coup, comme ça, on avait découvert que quelque chose clochait, et au surplus, on demandait de mes nouvelles! Au diable oui!

VLAN!!!