23 septembre 2008

Depuis la fin de semaine, je suis perdue.

Non.

Éperdue.

Perdue dans le regard des cinq beaux mecs qu'il y a sur la pochette de mon album.

Ben quoi, faute de pouvoir aller au spectacle, la madame s'est quand même payé l'album, version deluxe siouplaît! Et elle l'écoute en boucle depuis samedi en tripant comme une malade.

Je suis allée à mon ancienne école, enfin, cette semaine! Ça fait du bien, franchement du bien. Je viendrai en reparler un peu plus... quand je serai repue de musique chaudoudou!

16 septembre 2008

Je pensais avoir tout vu...

... mais non!!!

Ma nouvelle classe m'offre aussi des nouveautés en matière de situation tragico-comique.

Un enfant va carrément s'sseoir dans le lavabo, tellement frustré et affrontant qu'il fait cette bizarrerie. C'est mourrant à voir si on est de l'extérieur, mais vu que j'avais enduré plein d'autres refus de sa part avant, moins mignon de le retirer de là lui et son popotin détrempé! Tout de même je lui accorde un 9 pour son originalité!

La même journée, des enfants se font des peintures de guerre en pleine figure avec la peinture tactile. In-cro-yable. J'avais presque envie, dans le fond, de leur fournir les plumes... Et le pire, c'est qu'entre deux tonnerres et trois froncements de sourcils, j'ai pu admirer la qualité de leur travail en ce qui a trait à la symétrie. Penauds et symétriques... ah là là!!!

Et à la question "comment vous écrivez le nombre 13 les amis?" j'ai eu la mignonne réponse "Avec un crayon". Mignon parce qu'avec un grand sourire sincère, des lulus et des "linettes", on ne peut pas faire autrement que trouver la scène tout simplement craquante. Je crois que faudrait apprendre, des fois, ou réapprendre plutôt, à réfléchir avec la simplicité des enfants. Efficaces ils sont!

Pour le reste de ma semaine, une chance que la suppléance implique pour moi de faire mon boulot d'enseignante. Et que ça implique la reconnaissance de pairs que je ne connaissais pas avant, tout comme les câlins et les bons mots d'élèves qui ne me connaissaient pas encore la veille. Ça va être tout ça qui va me garder le moral, même si l'année va être longue... parce que pour le reste de l'administratif, on peut appeler ça "how to pitcher ze human interest chez le yâble!"

Ils ne m'auront pas...

05 septembre 2008

Tutti-frutti 05-09-08

Des petites nouvelles ou quelques faits et états d'âme...

  • Un ajustement année courante sur un talon de paie, saviez-vous que, même si ça adonnait que ça avait l'air de ça, ce n'est pas logiquement les 10 jours de paie qui manquait dans le montant que la CS nous retient puis nous regarroche joyeusement en juin pour avoir un été potable (payée 40 jours incluant la paye de juin alors qu'il y a 40 jours d'été plus la paie de juin justement!!!)? C'est plutôt l'ajustement du nombre de jours manquants à la période de paie entre son début et le moment où on commence à travailler pour "égaliser" mon salaire annuel de 200 jours. Je viens tout juste de l'apprendre, étant donné que je n'ai pas eu d'ajustement cette année, alors que j'attendais ce moment avec délectation. Ne l'ayant pas eu à cette paie (que je croyais ne pas avoir en plus), j'ai appelé au service des paies. J'ai appris que, puisqu'on a commencé à travailler au premier jour de la période de paie, je n'aurais pas de merveilleux petit montant si bien placé après un été de disette, montant que par pur hasard du calendrier j'obtenais à chaque année depuis minimum 4 ans, soit les années où je commençais avec un contrat. Au yâble le billet de NKOTB, et l'ordi attendra en octobre. Fait ch***. Bon d'accord, je paye mes factures quand même et je ne mange pas de "pouelle" non plus; c'est vrai et ma raison me dit que dans le fond c'est ça qui compte. Mais, fait ch*** mon émotif irrationnel bourré de joie et d'attente.


  • Pas eu de nouvelle de lui; pas de nouvelles provenant de lui en fait. Je l'ai rencontré au travail et j'ai eu de ses nouvelles, mais aucune initiative de téléphone de sa part comme prévu par sa personne. Bon, il a profité de ses vacances, mais... soupir... J'aurais aimé un tantinet d'intérêt, un téléphone juste pour dire qu'il n'avait pas oublié. Un petit quelque chose même amical. En tout cas. Il sait que l'offre à souper tient toujours. Je ne m'acharnerai pas. Ça craint comme disent les Français, et ça rentre (encore) dedans matante Dobby.


  • J'ai eu les nouvelles que j'attendais. Pas de deux jours. Pas de gâterie dans ma semaine. Pas avec mon équipe-école de "mon" école. Niet. Ça s'est encore passé ailleurs que ça aurait dû se passer. J'en ai braillé une "shot". Ça pince encore... je sais que c'est "comme" ça en enseignement, qu'on se fait barouetter d'une école à l'autre, d'un poste à l'autre. J'aurais juste mieux accepté le fait que c'était terminé "naturellement" par un vrai barouettage que par une décision unilatérale du genre qui vient me couper toute occasion de même terminer ça de la "bonne façon". L'administratif et les crocheries (pour ne pas dire crosseries), j'en ai ma claque.


  • Je suis allée au bingo ce soir. Pas celui de ma tante Gertrude, celui des profs. Rien de bon, quelques postes réguliers menant à la permanence en préscolaire 4 ans à faire dans deux écoles (avec trajet entre les deux impossible à faire en transport en commun) ou une tâche de 4 ans dans une seule école que je sais être dans un racoin de préfabriqué avec pas grand-chose comme matériel. Restait un truc tellement loin que je n'en parle même pas parce que pas voyageable en transport en commun. je suis partie finalement avant même que ça ne commence.


  • J'espère que ce sera ma dernière année sur ce projet. Je réalise que "matante" Dobby a fait le tour du jardin. Je sais de quoi je suis capable, je continue à "ramasser" les classes perdues et à combler les autres. Disons que cette année le choix a été plus économique, et avec tout le branle-bas d'émotions autant du côté personnel que professionnel, je me sens un peu démoralisée. J'aime encore enseigner, et c'est, je crois, ce qui me sauve. Malgré tout, je fais ce que j'aime, mais j'ai donc hâte de me retrouver dans mes pénates, surtout que je n'ai plus ces deux jours où je me sentais chez moi. J'aime et j'adore ma nouvelle équipe, ça aide aussi. Ce n'est pas pareil, mais c'est normal, je m'ennuie et je me sens déracinée présentement. Nono comme ça. Pourtant, j'ai déjà été barouettée, je devrais savoir. Mais non, puisque ça n'a pas été vécu sous les mêmes conditions...


  • Par contre, la journée que je fais sera très motivante vu que je la passerai presque toute à faire des arts plastiques, chose que l'enseignante ne fait que très rarement et qu'elle est bien contente de me voir prendre en charge. Et je vais en faire selon le "vrai modèle" de l'exercice de base et de l'exécution. J'ai déjà prévu plein d'activités, le matériel, les déroulements sont dans ma tête. Les enfants ont déjà bien apprécié mon activité de première rencontre: de la peinture tactile pour réaliser une oeuvre commune et passer par le fait même le miracle du mélange des couleurs. J'ai hâte d'expérimenter des journées "artistiques" régulièrement comme ça.


  • Des fois, j'ai honte de faire partie du projet. Pourquoi? Parce qu'admistrativement parlant, il est plus "rentable" de foutre le bordel dans une classe pour faire travailler 3-4 personnes du même projet qui sont inactives (on pourrait mettre la même quitte à la remplacer lors de sa journée fixe, mais je suppose qu'on en veut pas que ce soit toujours les mêmes qui paressent... soupir...), que de mettre un suppléant qui fera l'intermède entre le départ/absence d'un prof et l'arrivée du suppléant finalement trouvé pour faire le reste du temps. Il y a souvent même quelques tissus de mensonges pour expliquer qu'un suppléant libre ne vient pas; une chance que certains sont plus honnêtes, au moins ça rachète l'affaire un tantinet. Assez honteux pareil dans tous les cas. Cette fois-ci, une chance que quelqu'un a pris le poste au bingo de cette semaine. Je ne sais pas si la classe aurait résisté encore longtemps aux ballottages eux qui y ont déjà goûté l'an passé à de multiples reprises. Par chance aussi que dans les 6 jours de début d'année ils m'aient eu pour 3 jours: enfin de la stabilité pour eux!!!


  • Et moi aussi, j'ai été chanceuse. J'ai dû tenir cette classe serrée, leur rentrer dedans un peu, les mettre devant les conséquences de leurs choix. Pourtant, à la période libre aujourd'hui, les filles m'ont fait le plus beau des cadeaux: méga message sur le tableau blanc rempli de "#1" "Meilleure prof" "On t'aime Madame Dobby", de coeurs, de sourires et de couleurs. Ai-je besoin de dire que ça a franchement fait du bien à mon âme "un ptit peu beaucoup" poquée?