28 décembre 2006

De retour... en janvier probablement

Je voulais écrire, écrire sur mes deux dernières journées de bonbons à l'école, sur l'esprit de Noël, sur ce ti-pou "Prout" dont j'ai déjà parlé dont la vie me chavire, m'a chaviré justement dans ces derniers jours. Écrire aussi sur le beau Noël calme et tranquille, super simple mais pour lequel j'ai cuisiné les "plusssses meilleurs poitrinde de canard du monde entier" pour moi et mes parents, me vanter de mes cadeaux...

Mais là, je n'ai pas envie, juste pas envie d'écrire (à part pour vous dire que je n'ai pas envie). Différents événements m'ont chamboulée dernièrement, quelqu'un dans ma famille immédiate a besoin d'aide, de support, de présence.. de je ne sias pas quoi en fait vu qu'il ne nous dit rien, qu'on découvre petit à petit... alors l'école, les réflexions sur l'enseignement et le blogue prennent un peu le bord. Vous m'excuserez ;)

Joyeuses Fêtes à vous tous!

08 décembre 2006

Le plusse beau pestacle!

J'ai été choyée ce matin...

J'ai assisté à la plus belle représentation de théâtre de marionnettes que j'ai vu de toute ma vie. Deux enfants, dont une petite assez gênée habituellement, ont monté pendant les ateliers un petit spectacle avec les marionnettes de Noël. C'était le but, remarquez, leur donner la chance de le faire, ils adorent ça.

Mais c'est quand j'ai vu ma petite D., qui de toute gênée est devenue à l'aise à faire évoluer sa marionnette, qui "entertainait" les autres enfants qui lui répondaient, à elle et à son copain de jeu. Ils avaient vraiment organisé leur spectacle, les répliques, les situations, géraient leur espace mieux que des étudiants au bac en éducation au cours à option "Jeu et marionnette 101". Bon d'accord, ils ont un peu copié ce que j'ai fait pour leur montrer comment ça fonctionnait la veille, mais pas grave, car c'était encore plusse mieux que moi. Version améliorée. Et ensuite, la plus belle récompense pour eux ont été les applaudissements. Et ma récompense, pour avoir couru autant pour organiser ma part d'ateliers, ça a été son sourire à D. Surtout quand je lui ai dit qu'elle avait du talent, qu'elle était bonne avec les marionnettes. Le méga sourire! Avec un gros merci et quelques sauts de joie avant de partir d'un pied léger au dîner. Wow! Ça a fait ma journée tout ça.

Elle a du talent, vraiment. Ce sont les premiers balbutiements probablement, mais oui je suis sûre qu'elle en a. D'où vient cette certitude? De pas grand-chose: du fait que j'ai vécu, pendant quelques secondes, ce genre de moment rare où il y a un flottement dans l'air ou un rayonnement dévoilant qu'on est devant un futur phénomène. Peut-être que je me trompe, elle n'a que 6 ans, mais... non... je suis pas mal sûre de ma shot. Cosmiquement sûre hihi.

Je vous l'ai dit, Noël c'est magique!

03 décembre 2006

Le Père Nouel il est magique!

Mise en situation.

Pour "fêter" la fin d'un mois de novembre on ne peut plus sombre, j'ai commencé à ENFIN parler de Noël (je dis enfin, car j'adore cette fête et j'ai toujours hâte au 1er décembre, car c'est ZE date pour débuter la vraie de vraie féérie, capitche, pas le 31 octobre à 19h!). Bref, le 31, pour émoustiller mes ti-pous (qui étaient déjà très émoustillés par la pression atmosphérique!!!), j'ai débuté une carte d'exploration (on écrit sur la feuille toutes les idées qui sortes en rapport avec Noël).

On en vient finalement au lien Père Noël et cheminée. Je demande aux enfants ce que le Père Noël devra faire s'il n'y a pas de cheminée.

-Élève Je-sais-tout: Ben il va passer par la porte! (air de dire ben là tout le monde sait ça!)

-Élève imaginative: NON!

-Moi: Han? Comment non?

-Élève imaginative: Ben, il fait de la magie pour entrer où il veut et faire ce qu'il veut faire!

-Moi: Aaah... c'est une option. La cheminée, la porte ou la magie (remarquez ici la tentative de corroborer toutes les versions explicatives de tous les parents de ma classe).

- Élève membre des sceptiques du Québec: Ben là, ben non ça se peut pas.

- Moi: Ben, non ça pourrait être possible. Écoute, à la largeur qu'il a de fesses... (me montrant en exemple), tsé, faut bien qu'il fasse quelque chose, surtout si la cheminée est pas plus grosse que ça. Non.. moi je dis que ya qqch qu'il fait. Ou bien il est fait en caoutchouc et il peut s'étirer pour pouvoir passer...

- Élève membre des sceptiques du Québec: ...

-Élève Blondinet: Regard l'air de dire je suis crampé intérieurement...


J'adore rentrer là-dedans avec les enfants, n'en déplaise à bien des psys de cette terre.

Les enfants sont rendus trop terre-à-terre justement à cause de vous zautres.

Laissez-les rêver et croire en quelque chose. Bientôt, ils ne croiront plus en grand-chose, sauf en eux si on leur en laisse la chance. Et je me dis, comment croire en nous quand on n'a pas pu croire à bien d'autres choses comme étant des possibilités.

Food for thoughts!

29 novembre 2006

Vais m'essayer...

Bon, ya du monde qui s'en ennuie, et moi-même je m'ennuie de mon modèle tout de lune vêtu.

Donc, la prochaine affaire que j'essaie de faire, ça va être de personnaliser mon template en jouant avec un des templates ben simple de Blogger. J'ai mon ancien template en main... vais m'arranger pour retrouver ttttooooouuuuuuuuuus les trucs visuels.

C'est kiiissski va gagner????

MOUAH!

23 novembre 2006

Bulletins et larmes

La remise des bulletins de cette semaine est enfin passée. Wah... 13 heures en ligne. Une chance que ce n'est pas à tous les mois les bulletins.

Une chance aussi que je partage le poste, car comme ça la collègue que je remplace a écrit une partie des bulletins et moi l'autre. Pour la soirée de rencontre, on a travaillé les deux ensembles. mais à la fin, pour simplifier les choses pour certains, on a rencontré séparément 3-4 parents.

Bilan de cette rencontre? Du soulagement pour certains qui appréhendaient pour diverses raisons cette première année de scolarité, pour d'autres de la frustration (bien quoi, les enfants n'apprennent rien au préscolaire, on devrait mettre leur enfant en première année, on ne devrait pas avoir à vouvoyer à l'école, alouette!).

Mais ce qui m'a le plus touché, et pourtant j'en ai vu des gens démunis, j'ai travaillé dans des milieux défavorisés.... Une maman monoparentale qui comme on dit varge dans le tas, mais qui n'a pas les moyens ni humains ni intellectuels ni monétaires d'aider son ti-pous à aller plus loin, à aller chercher tous ces acquis qu'il n'a pas et qui lui manquent pour pouvoir ne serait-ce que suivre les autres. Elle est à bout, avec ses enfants, elle trouve ça difficile, elle sait qu'elle a besoin d'aide, mais... l'idée d'aller la demander est insoutenable pour elle, c'est un gros dilemme. Elle sait qu'elle en a besoin, sauf qu'elle a probablement peur d'être jugée, bien qu'hier nous ayons tout fait justement pour ne pas le faire en passant par le peu de désir qu'elle a déjà exprimés. Faut dire qu'elle a aussi peur de se dévoiler, une pudeur qui fait qu'elle est réticente à se montrer. Quand elle échappe une information sur un pan de sa vie, on voit qu'elle voudrait la ravaler, alors imaginez hier elle devait se dire qu'elle aurait dû se la fermer. Bref, elle demande, mais quand on offre ouf, dur dur.

Et l'émotion qui va avec tout ça est sortie hier, calmement, silencieusement. Alors qu'on lui parlait de son enfant, un enfant merveilleux, battant, souriant et agréable, mais qui se retrouve souvent au tapis sans le bon équipement pour faire face à la vie. Une chose est sûre, elle l'aime son fils. Ma description est à des kilomètres de ce que j'ai vu dans ses yeux hier, de l'amour au découragement, de la force à la fragilité. Une chose par contre que je peux dire sans problème: depuis hier, je crois sincèrement que les larmes silencieuses sont les plus crève-coeur et les plus criantes, les plus vibrantes de vérités. Surtout lorsqu'elles sortent toutes seules malgré nos deux mains dans les yeux...

18 novembre 2006

Aaaatcchh.....beurk!

Laissez-moi vous parler d'un des avantages du travail d'enseignante.

Les microbes
Les virus.
Les bactéries.
Toutes les bebites microscopiques qui nous collent à la peau dès qu'on passe le pas de la porte.

Je les imagine très bien ces bestioles, attendant sur le bord de la porte.
"Regardez les boys!!! Un prof!!! Ça va nous changer des p'tits morveux!!! Hooooooooo les gars on a frappé le gros lot!!!!! C'est une suppléante, toute neuve et toute naïve, et en plus, toute jeune dans sa carrière. On va faire le paaaarrrrtttyyyyyy!! À l'aaaaatttaaaaaaaaaaque!!!!!"

M'enfin, j'exagère un peu, mais c'est à peu près le topo. On dirait que ça nous saute dessus dès qu'on met le pied dans une école. BANG on est malade. Bon d'accord, je généralise peut-être, mais ça s'applique au moins à mon cas.

Selon une amie, prof à la retraite, qui y a goûté pas pire au début de sa carrière, j'en aurais pour 5-6 ans avant de pouvoir être immunisée. Et il semble bien que le risque décuple selon le nombre d'écoles visitées. Depuis le début de l'année, j'ai enfilé rhume, sinusite, rhume pour en être rendue à la gastro. Et la gastro, je sais que je l'ai choppé à l'école où j'étais mardi, car il y en avait eu des tonnes de cas la veille (pauvre concierge...). Malheur... quand je pogne une gastro... je la pogne très solide.

Non mais j'ai-ti hâte d'être immunisée. J'hais ça être malade. Mais surtout j'hais ça m'absenter, ça tombe toujours au mauvais moment. En plus, avec la situation actuelle, quand la suppléante s'absente ça va mal. Il n'y a personne pour remplacer la suppléante, alors mes ti-pous ont eu la ronde des RU (remplacement d'urgence). Une chance que mes collègues sont géniaux par contre, alors je sais que ça a bien été.

En tout cas, je vais penser positif. Au moins, j'ai eu la marmicelle (avec complications) quand j'avais 11 ans, et la scarlatine version adulte alors que je faisais mon deuxième stage. Me reste donc moins de maladies infectieuses à attraper, plus les 52000 versions du rhume et de la gastro. Mon système immunitaire va être top shape.

Sur ce, je vous laisse pour mieux avoir mal en éternuant ma fin de rhume. Ouais, une gastro ça me fait pas, j'ai mal partout à force de... bah je vous épargne les détails ;) Mais c'est violent dans mon cas.

Bon restant de fin de semaine!

08 novembre 2006

Vive la pouésie!!!

Voici un pouème (appelons ça comme ça, je n'ai pas la prétention de faire des poèmes hihi) que j'ai eu la chance de "cogiter" dernièrement. Beaucoup d'inspiration disons!
Voici l'oeuvre


Au yâble les enfants, perdons pas d'argent!!!

D'une classe barouettée
D'un suppléant à l'autre au gré des journées
L'histoire laissez-moi donc vous raconter!
Certes, il y a une grave pénurie de suppléants qui a été créée,
Pauvres enfants qui doivent en écoper!

Mais de cette question il ne sera pas (ou presque pas) traité
Car contre cela il est difficile de lutter
Surtout que d'un autre problème complexe cette pénurie a été héritée.
Non, il sera plutôt ici traité
Des gens de bonne volonté.

Alors que depuis les jours derniers,
Des élèves avaient vu arriver
Un suppléant pour la semaine suivante prêt à rester
Malgré qu'ils l'avaient un peu terrorisé
Voilà que d'un coup ils ont dû se taper
Un autre visage peu familier.
Un énième suppléant qui leur casserait les pieds.

En effet, quelque part il avait été décidé
Que nul suppléant contractuellement lié
Ne saurait être à rien faire payé
Aussi coût(e) que coûte fallait-il le placer
Comme si aux enfants il ne fallait surtout pas penser!!!

Alors au suppléant prêt pour la semaine entière à se présenter
Un "reste chez toi" a été dit sans hésiter.
Au suppléant contractuel on a expliqué
Tout simplement qu'il fallait le placer
Et pour le tout finaliser
Il aurait été dit à la direction qui l'a gobé
Que le valeureux suppléant des jours passés
Ne pouvait juste pas se présenter
Telle journée.

Morale de cette histoire sans moralité?
Au diable la stabilité
SHOW US THE MONEY!!!
Non mais de kossé???!!!???
Déjà qu'il y ait une pénurie de suppléants, faudrait peut-être commencer à penser
Et le bal des suppléants arrêter
Quand on en a la possibilité!!!

Les enfants sont tannés...
Bafoués...
Barouettés...
Mal aimés...
Dans leur développement arrêtés

Les parents sont écoeurés
Ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Les directeurs d'écoles n'en peuvent plus de se rebeller
Et de bord se faire virer.

De son côté
Un suppléant de son contrat est écoeuré
Et à la limite il pourrait se considérer désillusionné
Si sur les hauts placés
D'illusions humanitaires il avait déjà été habité.
Il a envie de sacrer et de gueuler
"Coudon, je suis pas supposé être un boulet monétaire à placer,
Mais plutôt être là pour enseigner et les élèves faire avancer
Pendant que leur enseignant régulier
A à s'absenter.
Je ne suis pas là pour au yoyo faire jouer
Des enfants qui ont saprément hâte de reprendre pieds
Et qui du cash à dépenser
Pour y arriver
N'ont rien à glander!!!
Bon sang quelle estime démontre-t-on de mon métier
Si à un compte en banque à gérer
On n'arrête pas de me comparer!!!"

De son autre côté
Un autre suppléant bien intentionné
Par la situation est probablement démotivé
Démoralisé
Lui aussi est tanné
De se faire jouer
Et comme un bouche-trou se faire traiter
Alors que lui aussi veut enseigner
Et aux enfants son meilleur donner.
Aussi depuis peut-être n'arrête-t-il pas de se demander
"Mes collègues qui de commissions scolaire ont changé
Devrais-je imiter???
Ailleurs serais-je mieux traité?
Ou la profession à la limite faudrait-il abandonner
Pour ailleurs retrouver
Ce sentiment d'une plus grande utilité???"

La situation n'en finit plus de se complexifier
Et avec toute cette histoire on risque d'en rajouter.
Au diable les valeurs et ce métier.
Au diable les personnes impliquées .
Au diable la reconnaissance et la validité
Pour ce si beau et humain métier.
ALL WE WANT IS MONEY!!!

22 octobre 2006

Parlant de progrès...

Les progrès des élèves depuis septembre.

Je voulais faire un message là-dessus, mais je remettais tout le temps. Unautreprof m'y a fait repenser avec le sien sur les progrès de sa classe.

Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais au début de l'année mon doux que je trouvais ça dur, lent, à répéter encore et encore. Eh bien, je peux commencer à crier youppi. Je vois de plus en plus d'améliorations, de positif. Comparativement à ma classe de l'an passé, ils se placent beaucoup plus rapidement dans certaines transitions. Pour certaines autres transitions par contre va falloir travailler. Mais, pour se placer et être attentif, ça va assez rapide, je suis très contente. Même mon petit qui sautait ses coches se place volontiers. Il ne pète presque plus de coche, ou en tout cas j'ai réussi à les désamorcer en l'ignorant totalement, mais là totalement au point qu'il se sent oublié... et il n'aime pas ça puisqu'au contraire il veut qu'on s'occupe de lui. OU, en déjouant ses plans en le prenant tellement au sérieux qu'il n'est plus le manipulateur, mais le manipulé... Ouch! Ça fait mal, mais c'est qui le plus finfinaud des deux? MOÂ!!! Faut être vite sur mes patins par contre, parce que il est vite le ptit mauzusse!

Par contre, le plus grand progrès que je note, et ce n'est pas peu dire bien qu'il reste énormément de chemin pour lui à faire, c'est mon petit Pas-vite. Vous savez, celui à qui il fallait répéter 36 fois pour lui? Bon, pour plusieurs activités le rythme est encore trop rapide, mais il est capable de suivre la routine. Yé... victoire... ouf... Il a beaucoup encore à acquérir sur l'autonomie, c'est dur sur le ti-pou qui lorsque je le jette dans l'arène a un prouttt dedans sa tête. Mais ça s'en vient, même si pas fou des fois: il fait faire par les autres... doh! Côté motricité fine, bon il a développé son découpage, son coloriage, mais il lui reste à devenir habile avec un crayon à la mine et à écrire son nom. Il sait maintenant compter... m'enfin, compter c'est vite dit. Il hésite encore entre deux et trois et se rend maladroitement à quatre (avec "presque pas" de soutien du genre répéter frénétiquement le premier son dans le fond de la gorge), mais c'est déjà plus qu'en septembre où je pense qu'il ignorait même le fait qu'on pouvait compter quelque chose.

Toutefois, le plus grand pas reste à venir: avoir confiance en lui: il dit toujours qu'il n'est pas capable, et avec l'acquisition de l'autonomie, ça interfère. Par contre, si on se met à côté de lui pour le guider et "presque pas" lui tenir la main, là ça va. Mais justement, ni moi ni l'autre prof ne pouvons lui donner tout ça, pas avec la gang. Une telle attention et suivi, c'est une denrée rare dans une classe où ya plus de 20 enfants. Et l'orthopédagogie en maternelle? Dream on! Le débat là-dessus est parfois sanglant; à force de couper, on perd des gros morceaux. Et malheureusement, ce n'est pas à la maison qu'il peut avoir l'attention et les interventions nécessaires. Mettons qu'il ne serait pas le seul à avoir besoin d'une maternelle... Une chance qu'à force d'encouragements et de mise au tapis il se relève plus fort et un petit peu fier de lui.

Tout ça pour dire que je suis fière de mes ti-pous, que je suis contente de les voir aller, qu'ils sont mon bonbon de la semaine, qu'il y a toujours quelque chose pour les pousser et pour les faire avancer, toujours un défi à relever avec eux. Et c'est stimulant pour une prof ;). Ce qui fait que les accros qui existent encore (et qui pour certains sont des traits qui vont rester, je vous en passe un papier, watch out l'adolescence future et si je suis leur prof de 6e année je vais saigner et sans intérêts hihi).

Demain... je ne sais pas sur quoi je vais écrire, on verra bien. Peut-être mon refus de prendre un poste permanent? Peut-être, mais me semble que je me répèterais ;) bien que pour la postérité ça laisserait une trace indélébile (et surtout une place pour quelqu'une pour me taper sur les doigts hihi).

17 octobre 2006

Résumé de mon colloque

Aaaaaaaaaah le colloque.

Outre revoir des personnes que je n'avais pas revues depuis mon passage dans leurs écoles, outre dîner avec une collègue spécialiste bien appréciée à qui j'ai raconté des histoires de peur, outre aller danser au rythme de la salsa et des autres musiques de la petite harmonie (genre big band), outre aller ramasser TOUS les salsifis de catalogue alléchants et bourrés de matériel intéressant (je bave devant les étampes, les collants, le matériel, les livres arrrrggggghhh), est-ce que j'ai obtenu ce que je voulais obtenir des ateliers et autres trucs?

Tout d'abord, la plénière. Une introduction à toutes les définitions et manières de la culture avec un grand C: culture identitaire, culture des écoles, culture des profs, culture des médias, culture des familles, alouette. Bonne petite intro, des pistes de réflexion, belle idée d'animation avec le théâtre Parminou. Seul bémol: à la fois trop court et trop long. Trop court pour chaque partie (il y en avait tant), mais trop long justement parce que c'était chargé. Je suppose que c'était le prix à payer pour un tel survol, que ça s'étire.

Premier atelier: Les allégories
Moi qui adore raconter des histoires, j'ai été servie par cet atelier. Grâce à monsieur Michel Dufour, auteur de livres composés d'allégories qu'il a composées selon les thématiques à aborder, j'ai pu mieux voir comment fonctionnaient les allégories avec l'imaginaire. Ah je m'en doutais, les contes classiques sont bourrés d'allégories et de messages à l'imaginaire et à l'inconscient. Mais d'en entendre parler, de voir que moi-même je peux en composer dans le fond, ça me fait prendre encore plus conscience de cet outil et de mes choix de lecture aux enfants. Que je le veuille ou non, quand je choisis une histoire de Benjamin qui veut tout diriger, c'est que je pense à tel élève qui depuis 2-3 jours ne fait que ça et dont l'attitude tanne les autres. On ne fait que ça, des messages subtils non?

Deuxième atelier (ou comment squatter un atelier part one): Le jeu clownesque
Je voulais beaucoup avoir le jeu clownesque, mais on m'avait attribué un autre atelier. Qu'à cela ne tienne. Au premier atelier des gens étaient venus après avoir abandonné leur atelier, j'ai fait de même. Mais oouuf, c'était un des plus populaire le jeu clownesque. Après avoir attendu avec une gigantesque foule de non-inscrits que les inscrits se soient assis, allez on remplie la salle avec les non-inscrits. Et ça a valu la peine. On a fait les clowns, appris comment organiser le tout, et ce, rapidement et efficacement. 1h15 top chrono, expérimenté et acquis. Je vais pouvoir réutiliser ça d'une manière ou d'une autre avec mes ti-pous! Très intéressant, surtout que ça me donnera l'occasion d'utiliser mes talents en art dramatique.

Troisième atelier (ou comment squatter un atelier part two):
Eeeeeeeh oui... "Oups I did it again"!!! J'avais deux ateliers différents, dont un sur l'analyse syntaxique que j'avais choisi par défaut pour remplir le quatrième bloc. Il n'y avait rien qui me tentait dans ce quatrième bloc en fait, sauf une chose que je connaissais déjà par la bande (évidemment que je n'irai pas prendre un atelier sur ce que je connais déjà!). Il y avait cet atelier sur les sciences qui me tentait grandement, surtout que j'aime bien faire des sciences avec mes ti-pous. Bien m'en prit. Pendant les deux blocs, un bar des sciences s'est ouvert avec l'animateur des années lumières, Yannick Villedieu, à la radio de Radio-Canada. M'enfin, comme il dit, ce n'en était pas un à 9h du matin, et on n'avait même pas les tasses de café pour appeler ça un café. L'atelier a été très participatif (c'était le but), chacun ayant un mot à dire sur les préjugés envers la science, la place de la science en éducation, la valeur, les manières, alouette. Chacun y est allé de ses méthodes, de ses bons coups, de ses réflexions, de son avis sur ce qui cloche ou de ses idées de solutions possibles. Très formateur, ne serait-ce que pour réaliser la place de la science (pas si grande en fait, ni si privilégiée), et pour voir qu'on n'a pas besoin d'être scientifiques ou formés en sciences pour aimer ça (comme moi) et en faire. En plus, j'ai obtenu quelques références fort utiles pour des activités grâce aux invités, deux présidents d'associations faisant la promotion des sciences.

Donc voilà le résumé de mes deux journées. Je suis pas mal contente de ce que j'y ai vu. Certaines conférences étaient on ne plus plates il paraît, et je suis contente d'y avoir échappé!!!

Ça a fait du bien deux pédagogiques, à me lever pas trop tôt. Sauf que ce matin, j'en ai mangé une maudite, le réveil a sonné beaucoup trop tôt à mon goût. Une chance que la journée s'est extrêmement bien déroulée! Des amours! Une chance, car la madame avait les joues rougies par la fatigue et les yeux bien petits. Une chance aussi, car un début d'une semaine de 3 jours, ce n'est jamais très gagnant d'avance.

15 octobre 2006

17e colloque pédagogique

Il revient en force, le Colloque de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal, avec sa 17e édition. J'avais manqué le dernier, ayant trop de choses à préparer et à finaliser pour le dernier droit dans la classe où je faisais un remplacement.

J'ai bien l'intention de ne pas manquer celui-ci, ne serait-ce que pour "tripper" entre enseignants, revoir de vieilles connaissances avec qui j'ai vécu diverses choses, d'anciens collègues d'université perdus de vue, ou peut-être voir sans le savoir certains fantômes (y aura-t-il un prof maudit, une autre prof, un prof malgré tout dans la salle ou d'autres collègues blogueurs???). Déjà, si je m'amuse ça sera un petit plus dans ma vie de ptite enseignante, un accroc à une routine bien-aimée, mais qui ne pourrait être aimable sans justement ce qui en casse le train-train quotidien.

Mais par-dessus tout ça, j'espère que les plénières, les conférenciers et les exposants seront assez stimulants. Je veux sortir de là avec quelque chose de nouveau, que ce soit des idées, des espoirs, des références, alouette! J'espère, car comme dans tout colloque ou perfectionnement, il arrive qu'on frappe le pire du pire, l'inintéressant, l'inutile, le pompeux, la modestie qui n'étouffe (malheureusement) pas certains.

J'espère donc avoir fait les bons choix et que surtout l'organisation m'aura donné parmi ces choix les plus motivants. J'ai rarement l'occasion, surtout maintenant, de pouvoir participer à de telles activités ou à des perfectionnements. Je veux pouvoir réfléchir, prendre le temps de m'arrêter sur les thèmes qui m'intéressent. Le thème général m'intéresse en fait: La culture, dans tous ses éclats (et non états comme je n'arrête pas de le dire). J'aime toucher, dans mon enseignement ou mes remplacements, à la culture artistique (musique, arts dramatiques et arts plastiques ne me font pas peur), littéraire (les langues, la communication et l'imagination, quel beau mélange!) ou scientifique; j'aime beaucoup les sciences, autant sociales que naturelles qui permettent toutes deux de comprendre ce monde qui nous entoure, la culture au sens de société et de vie quoi. Vivre par les arts, vivre par l'imagination, par l'expérience, et cultiver tout cela pour que chacun puisse y trouver une nouvelle brique à insérer dans son évolution, une petite chose qui lui donnera le goût d'aller plus loin.

Bah allez, je vous en reparle, du bon comme du mauvais. Tiens, une idée pour le prochain billet: une critique on ne peut plus culinaire et artistique de ce qui se passera demain et mardi!

10 octobre 2006

J'ai payé par où j'ai pêché!

Pardonnez-moi chers lecteurs, pour avoir osé dire que le 3e cycle de l'école-de-la-mort-qui-tue était le plussssse pire de l'école..... Ça aurait pu, mais les nouveaux classements et les déménagements ont diffusé les problèmes.

C'était faux, la journée y a été agréable même, très agréable à part quelques p'tites gogosses. Tout s'est bien passé, je vous dis, ils s'essayaient un peu, une p'tite coche a pété amis rien comparé à ben des classes.

Mea Culpae, Mea Maxima Culpae

Quelle aura été ma punition?

Eh bien, j'ai payé par où j'ai pêché... J'ai eu des pensées impures han?!?!

Eh bien, le ballon de ballon chasseur des grands me l'a trouvée la tête! Vlan, une garnotte en pleine tête. Je savais pas que la douleur pouvait suivre l'os crânien tout le tour. Et je ne me rappelais plus qu'un élève pouvait lancer une garnotte aussi fort. C'était un accident par contre, rien de prémédité, juste que la cible s'est tassée. Les élèves étaient tout mals, m'entourant de soins. Je vous l'ai dit, super gentils :).

Aaaaaaaaaaahhh... que de souvenirs par contre. Ça a ramené de «doux»loureux souvenir de quand j'étais moi-même dans le carré de ballon chasseur à la récréation et que le plus «tough» des élèves de ma classe me prenait comme cible préférée...

Morale de l'histoire.

Comme je vous disais, s'attendre au pire permet de passer une belle journée.
Mais je vais ajouter à mon calcul les ballons à la récré des grands!

09 octobre 2006

J'en braille!

Je suis sans voix, j'ai mal à mon coeur de future mère, à mes tripes qui ont juste hâte de le devenir...

Je lisais le blogue de Patrick Lagacé qui faisait état de la bêtise humaine, de "ceusses-là" qui virent complètement sur le top, je suis bien d'accord avec lui.

Et j'ai lu ce qui l'avait flabergasté.

J'ai plié en deux de douleur tellement la nouvelle me scie.

Non mais... si vous n'êtes pas capables de faire attention à vos enfants, de les chérir et de comprendre que la possibilité d'avoir des enfants est la chose la plus précieuse que la vie ait pu vous donner, donnez-moi les vos flos!!! Je vais les aimer et leur donner toutes les marques d'afffections dont ils ont besoin ces amours-là! Je ne dis pas que je serai parfaite, mais bon sang!!! Il y a des foutues limites!!!!!

Mais qu'est-ce qui se passe dans le monde pour que des histoires d'horreurs comme celle-là et tant d'autres deviennent monnaie courante!?!?!?!?

Ça fait peur...

Ma foi, j'ai des dons de voyante.

C'est kiiiisssski se plaignait de ne pas avoir assez d'action et qui disait que sûrement elle allait en avoir lorsqu'elle serait appelée pour cette école-de-la-mort-qui-tue?

Bibi!

Et c'est kiisssskii va y aller demain, au 3e cycle en plusssssssseee???

Bibi!!!

...

Non mais je ne pourrais pas fermer ma grande trappe des fois?

08 octobre 2006

Rien d'intéressant

C'est peut-être seulement mon humble avis, mais il me semble que je n'ai rien à raconter. Les jours de suppléance se suivent, et se ressemblent. Seule chose à raconter, c'est comment mes ti-pous de maternelle sont merveilleux. Ils ont un sens de l'humour inégalé, une vivacité d'esprit, ils sont colleux comme pas un! Bref, ils rendent mes semaines tellement plus belles :) Même le ti-pou qui a commencé l'année en étant tout croche est rendu celui que j'apprivoise avec humour et avec clins d'oeil... quoique quelques fois je doive encore recourir au coin plate. Plus de crises par contre, et il est de moins en moins défiant.

Sinon, voilà. je n'ai rien à raconter. Il n'arrive rien d'extraordinaire, je dirais même que c'est plate. Fichtrement plate, pas de mésaventures ou de loufoqueries à raconter. Je me croirais presque rendue dans la 4e dimension, ce n'est pas normal. Je touche frénétiquement du bois par contre... Je suis certaine que lorsque je devrai aller à "l'école-de-la-mort-qui-tue", je serai amplement servie. C'est matériellement impossible à cette école d'avoir une journée cool. Alors, je paierai c'est certain!!!

Par contre, bien que je désire ardemment cette action, il y a des limites! Vigilance constante comme dirait Maugrey Fol-Oeil. Rien de pire pour un prof que de ne s'attendre à rien. À date, tant que je m'attends au pire, tout va bien ou pas trop pire, malgré tout et ce, même si c'est la pire des pires journées. Si je relâche mon pessimisme, vlan dans les dents; ça sera la plus que pire. Il y a une corrélation mathématique que je n'ai pas encore saisie, mais bon. Vigilance constante.

En attendant ce jour béni où je devrai vraiment travailler pour plus que donner une leçon de maths ou de français, je vais essayer de bloguer... ;)

24 septembre 2006

Promesse due!

Bon, une petite promesse due à Cassiopée qui m'a taggée pour l'inventaire de ma sacoche..... due depuis longtemps... alors je m'acquitte ;)

Bien le voilà!

Petite pochette intérieure: Un slip de paye plié (preuve d'adresse et de travail), un horaire d'autobus pour aller à Chertsey, une facture de vaccination eu la semaine passée, un porte-carte en cuir.

Dans la section principale: mon porte-feuille, un autre porte-carte (ouain je devrais faire le ménage parce que franchement ce porte-carte-là qui devrait être le "to-go" est vraiment plein...), mon gros porte-clé de l'enfer qui tue acheté lors de mon cours d'auto-défense (ça fesse les amis, il pèse la moitié du poids de ma sacoche presque, et il égratigne même le béton!), mes clés d'école, une petite bouteille de savon sans eau, une calculatrice, deux crayons, des mouchoirs.

Dans la pochette à l'avant: deux serviettes sanitaires, deux gloss pour les lèvres, deux minitubes de pâte à dents, une minibrosse à dents, un minidistributeur de soie dentaire, deux petit miroirs (un rond et un très très plat et petit rectangulaire), des pastilles Fisherman's Friend, des pansements, un élastique à cheveux, un minitube de nettoyant-démaquillant pour le visage, un pilulier, une mini-bouteille de Tylenols... et un raisin en plastique qui vient de mes fruits en plastique que j'utilise pour le mois de la nutrition... un enfant se l'était mis en bouche je crois et je l'avais confisqué.

Dans la pochette sur le rabat: mes clips solaires, ma passe d'autobus, un étui avec un tissu pour les lunettes et qui me sert aussi de bottin téléphonique avec une carte d'appel, des cartes de rendez-vous, un truc de listerine en feuilles.

Tout autour de la sacoche: mon cellulaire accroché sur la sangle, un toutou accroché aux anneaux d'attache de la sangle (donné par un ami), un Winnie the Pooh attaché sur une des fermetures éclair (donné par un enfant).

Voilà c'est tout!!!

23 septembre 2006

Me voilà un petit peu de retour...

Je n'avais pas vraiment le goût d'écrire cette semaine.

J'aurais pu, il y avait quand même quelques événements disons... humoristiques dans ma vie (bah quoi... se promener en plein métro avec un chandail à l'envers et se faire regarder, tout le long du trajet, en ayant juste l'envie de le revirer de bord une fois pour toute malgré le passage imposé à la nudité soudaine, c'est assez humoristique dans mon cas, je vous raconterai un jour!), mais le reste des nouvelles côté profession n'étaient pas jojo. Aaaaah pas moi, mais tout autour, l'atmosphère est à la débandade, à l'écroulement, à la démotivation, et j'en passe.

Une chance que j'ai eu mon rayon de soleil hier, et que j'ai décrit précédemment.

Non, je n'avais pas vraiment le goût en sentant que la profession et ses valeurs profondes prennent le bord à cause d'une sapristi d'organisation rouillée et incapable de s'adapter. Quand ce ne sont pas les entourloupettes du système qui démotivent en ne laissant pas le choix du coeur ou qui créent l'injustice au sein des rangs des troupes (qui voient leurs meilleurs joueurs jetés aux quatre vents supposément faute de postes à combler alors qu'il y en avait plein dans les assemblées de placement), ou l'organisation broche à foin qui fait que deux suppléants sont appelés pour une même classe, ce sont les changements de chaises imposés trop tard en début d'année.

Vive l'affichage en septembre...

J'ai été témoin de déchirements et de larmes. Comment est-ce que ça pourrait être autrement quand un enseignant doit choisir entre l'avancement de sa carrière après 8,10,12 ou même 15 ans d'abnégation et de «je pense aux élèves» et justement ces élèves qui sont les siens depuis le début septembre à qui on donne déjà tout de soi, à qui il veut donner toujours plus de stabilité dans leurs petites vies souvent instables et qui lui apportent tant (égoïstement) à la sienne, à sa raison d'être enseignant? Quel que soit le choix, les larmes sont aux rendez-vous, soit parce qu'il se sent misérable de délaisser ses élèves, soit parce qu'il espère ne pas avoir laisser à la suivante sur la liste ZZZEEE chance d'avoir lui-même cette stabilité dont il rêve tant.

Choix du coeur ou choix de tête, zzaat izzzz zzze coueshtshiun!

Je suis allée à l'assemblée, espérant que je resterais avec ma classe et cette collègue que j'adore... je ne voulais pas être une des chanceuses qui aurait à faire face au dilemme maudit. Tous les choix que j'aurais pu accepter ont heureusement été pris. Heureusement, car j'aurais juste pleuré en ne sachant pas quoi faire... Je m'interroge encore: si j'avais eu LA chance, l'aurais-je prise? LA chance, alors que je ne fais que commencer...

Probablement que non... Ou peut-être que oui...

Aurais-je été une moins bonne personne de la prendre stratégiquement?
Ou aurais-je été tarte de la refuser par «humanisme».

Je peux donc dire que je comprends infiniment Prof Maudit, d'autant plus qu'il n'a pas eu le choix et n'a pas pu prendre sa décision pourtant si claire pour lui, et cette collègue de Prof Malgré Tout qui a fait son choix et qui, tout en se réconfortant probablement sur le fait que c'est SA chance enfin après tant d'années, pleure cette classe qu'elle eu depuis le début et qu'elle a tant aimé, ou encore cette jeune collègue qui a sué sang et eau dans un poste ouvert et où les élèves n'ont eu qu'instabilité pendant une semaine et demie, mais qui se l'est fait prendre à l'affichage tout simplement parce que ce sont les règles du jeu de foutre la merde dans toutes les classes enfin installées en mettant un foutu affichage en septembre de tous les postes créés seulement rendu en septembre!!! Pourtant, on savait déjà dans les éminences de la commission scolaire que c'était nécessaire. Il n'y avait pas besoin d'attendre de voir si les élèves allaient être là en classe... hey ho, quand il y a une marge de manoeuvre de 15 déménagements sur la liste papier avant que la nécessité d'ouvrir s'annule, on s'entend-ti qu'il n'y a pas de danger que la classe ouverte en août soit refermée faute d'élèves???

Des histoires d'horreur, autant pour les profs que pour les élèves, il y en a à la grandeur de la commission scolaire. Ouais, en premier il faut penser aux élèves dans ces situations, eux qui se font barouetter par des conneries administratives et syndicales. Nous y pensons aussi, les enseignants, c'est pour eux justement que nous sommes là, ils sont notre valeur première, notre priorité, toute une priorité, la plus importante! Mais... nous les enseignants, par ces enfants qu'on nous «force» plus ou moins à laisser derrière, nous pensons aussi à nous, à nos choix, à nos valeurs, et tout cela remet en contexte la raison même d'enseigner, notre don de nous-mêmes... et jusqu'à quel point!

Avec un affichage et une gestion en août des classes à ouvrir... on épargnerait ce foutu dilemme aux profs et cette réflexion... mias surtout les élèves, centre de nos pensées et réflexions!

Pensées mélangées, et je n'ai pas envie de les démélanger, elles sont sorties comme cela et elle resteront comme ça.

Et je vais continuer à écrire ;)

Deux fois dans ma vie

Deux fois dans ma vie, dans des cas de suppléance à la journée, des directions ont insisté pour que les élèves fassent leurs excuses pour de gros événements bien après mon passage. Une fois ça a été lorsque je suis retournée dans l'école où s'était déroulée la crise, plusieurs semaines après en fait. La direction m'a envoyé l'élève me faire ses excuses... wow!

La deuxième fois c'était hier. Juste un petit mot de deux lignes, reçu à l'interne, mais qui a illuminé ma journée. Et je me suis empressée de répondre à ce moins ti-pou qui avait fait une méga ultra géante crise avec même gestes de me frapper. J'avais suggéré à mon départ de faire cela, car il devait faire ses messages le soir à la maison avant de pouvoir retourner à l'école, alors que le lendemain je n'étais plus là pour le recevoir. J'ai eu toute une surprise en le recevant hier, et j'étais vraiment toute contente.

Deux fois, et je suis contente. Pas juste pour les enfants, quand même on ne se cachera pas que c'est très pédagogique un tel suivi. Mais au-delà de la leçon de vie que ces enfants ont eue, il y a le fait que ces événements «redorent» un peu la profession de suppléante à la journée. Ça aurait été facile de laisser aller, et bon le message alors reçu aurait été «pas grave, elle est une suppléante, elle n'est que de passage». Malheureusement, ce message est bien souvent entériné par des collègues permanents (ce qui fait que le passage de n'importe quel suppléant ainsi que mon retour est l'enfer) de même que par certaines directions (alors là bonjour le support!). Alors, de voir que dans ces deux cas on a plutôt pensé le contraire, que la suppléante a autant une vie et un besoin de reconnaissance de notre boulot, ça fait du bien :).

Merci pour le support à ces deux équipes ;)

Et je garderai précieusement le mot dans ma boîte à souvenirs!

13 septembre 2006

Parce que...

Je l'ai (re)trouvée ma réponse (re parce que je réalise qu'à fois que je la trouve c'est la même)

Parce que...

Même après 3 jours de plus ou moins grand enfer ... Je vais m'ennuyer de cette classe-là... et d'eux.

Bon sang, tout ce dont ils ont besoin c'est qu'on s'occupe d'eux enfin. Et ils auront eu beau me traiter de tous les mots (et maux), toujours est-il qu'ils ont "accepté" malgré tout l'encadrement que je leur ai donné (imposé serait plus juste, mais tellement anti-réforme)... c'est flagrant qu'ils l'acceptent et qu'ils en mangent, même si des fois ils m'en "régurgitent" des bouts en pleine figure hihi (désolée de l'image, mais c'est la meilleure que je trouve).

La routine, les récompenses et les conséquences, les règles et les exigences, les remises à sa place (Prof Maudit dirait "leur montrer c'est qui le boss dans place avec 3-4 coups de fouet!"), c'est la sécurité pour eux. Cet environnement, c'est quelque chose que nous les profs on prend souvent pour acquis, et dont on prend réellement et pleinement conscience que lorsqu'on voit ce qui arrive quand il n'y en a pas.

Quand même, la preuve par 10 c'est qu'il y a eu, en juste trois jours, un poil d'amélioration et ce poil est tellement encourageant et ravigotant. Et juste pour ça, juste pour ce petit pas pour moi et tellement grand pour eux... pouvoir mautadit que je la prendrais cette classe. Malgré les crises et les accrocs.

Ben peut-être que je suis juste maso dans le fond.

Voyez trois jours. imaginez 180.

11 septembre 2006

Pourquoi...

Pourquoi j'ai autant de succès à "redresser" une classe qui est tout croche ou à tenir une classe qui avec tout autre suppléant a l'air du bordel...

Je dois être maso.

Ou j'aime carrément et foutrement et inconditionnellement mon travail.

Je préfère la deuxième option, quoique la première est très réaliste

Surtout pour accepter d'y retourner demain...

04 septembre 2006

Résumé de ma première semaine

Alors, petit résumé de ma semaine passée (faudrait que je fasse celui de cette semaine... mais pas maintenant! Et ça fait une semaine que ce post traîne dans mes brouillons)

J'ai déjà commencé à attraper les microbes... pourtant je n'avais pas d'enfants (lire réservoirs à microbes) avec moi. Mais dès lundi, j'ai commencé un rhume accompagné de frissons quand je me suis couchée après mon cours de conduite, épuisée. Ça m'a suivi toute la semaine, ce qui n'a pas aidé à l'épuisement total et à la perception des choses fort probablement. On reste humain même si on est prof han ;).

Mardi et mercredi passés, terrain connu. Des 6e années qui me connaissent depuis leur "naissance" dans le monde scolaire hihi. Pas de trouble, mais quand même j'ai gagné ma croûte. Une chance qu'ils ont été cool, moi qui n'aime pas les classes de plus vieux d'habitude. Un préado gossant bébé qui sait pas quoi faire de ses dix doigts pour faire ce qui est demandé, ça me tape sur les nerfs, comparé à un ti-pou tout aussi gossant... le ti-pou a l'excuse de son âge au moins hihi. Donc, deux belles journées, malgré tout je suis sortie de là brûlée, surtout que je prends mon boulot à coeur pis que j'en fais plus que bien des suppléantes,(je ne veux pas me vanter, mais ça m'arrive souvent de rester jusqu'à 16h, j'ai même vu 17h, pour mettre tout en ordre...). Tout ça pour dire que ce n'est pas pour rien que mes collègues étaient soulagées de m'avoir.

Jeudi et vendredi passés... grande rentrée avec mes ti-pous. Une chance que ma collègue est venue, car il y avait beaucoup de choses à voir; vu que c'était leur première journée pleine, elle est venue faire la transition. Oooooooooouuffff. soit que mes anciens étaient plus rapides, soit que mes actuels sont plus grouillants. Il me semble qu'il m'a fallu beaucoup plus d'énergie et que ça n'a pas avancé ben vite, lent à pogner le beat. Bah, je vais m'adapter, mais ça me rentre dedans! Vivement que ça roule!!!

Héhé, non, dans le fond ce sont de bons enfants, grouillants mais corrects. Bon, ce qui est le plus épuisant c'est que j'en ai un par contre à qui je dois tout répéter en autant de copies que j'ai pu répéter aux autres, à lui seul. Il y en a aussi un autre qui ne veux rien savoir d'entrer dans la classe parce que la veille je l'ai mis 3 fois sur la chaise plate. Ben oui... il fait des crises, ne fait pas ce qu'on lui demande et traîne looooonnngtemeeememmps (quand je dis longtemps c'est longtemps). J'ai beau ruser et tout faire, compter et tout, il reste à côté de mes consignes, et se choque plus je lui demande. Sauf que ça porte à réflexion. À sa première semaine dans la classe il ne veut déjà rien savoir... ouf! Dur pour le coeur de la madame... Questionnant, j'ai pensé à ce que je pourrais faire afin de m'équiper d'avance pour la suite des choses à notre prochaine "rencontre". Pas évident, car quand même, je ne peux pas lui laisser tout passer. Et un moment donné, le sur encouragement de ce qui va bien et l'ignorance des niaiseries... ça mine. Je veux le sortir de là en un morceau, mais moi aussi j'ai mes limites. Et les 19 autres tit-pous ont besoin de moi aussi. Je ne peux pas être seulement après monsieur.

Bon, après tout ça, j'ai profité de la fin de semaine pour me reposer; drôle à dire on vient de commencer et je bénis les trois jours de congé offerts! Et qu'est-ce que j'ai fait cette fin de semaine là... eeuuuuh... m'en rappelle plus. Pas grand-chose d'exaltant en tout cas! Mais bon, tant que ça fait la job!

03 septembre 2006

Petit questionnaire

Un test qui voyage sur les blogues… Et, vu que mon amie ne ment jamais et qu'elle a dit sur son propre blogue que j'allais le faire, je n'ai pas le choix, afin de préserver sa réputation et la pureté de son âme, de le compléter moi aussi.

1. Attrapez le livre le plus proche de vous, allez à la page 18, qu'y a-t-il d'écrit à la 4ème ligne?

« Lorsqu'un conducteur est trouvé coupable d'une infraction au Code de la Sécurité Routière ou d'un règlement portant sur la sécurité routière, la S.A.A.Q inscrit des points d'inaptitude au dossier »

Extrait de Maîtriser le volant, cours de conduite Tecnic.

Mouais ben... devinez qui sera la prochaine danger public sur les routes dès qu'elle aura fait son examen théorique...

2. Étirez votre bras gauche aussi loin que possible... Et...?
Du viiiiiiiiiiiiidddddeee!!! Enfin, j'ai un bureau de travail avec de l'espace. En fait, depuis qu'on a la maison, je n'ai que ça de l'espace..... enfin, tant que je le remplis pas avec mes cochonneries (note à moi-même, ne pas m'asseoir par terre et me tendre le bras, parce que là il n'y a plus de place avec les piles).

3. Quelle est la dernière chose que vous avez regardée à la TV?
Oh boy... bonne question...

4. Sans vérifier, devinez quelle heure il est:
15h17

5. Maintenant, vérifiez, quelle heure est-il réellement?
15h10! Ouah! Sans le vouloir, j'ai mis le même coussin de sécurité que j'ai mis sur ma montre afin de ne pas être en retard. Ouais, je mets 7 minutes de plus à ma montre, comme ça en suppléance quand je regarde l'heure, je ne suis pas vraiment en retard, il me reste 7 minutes de jeu pour ramasser les flos.

6. En dehors du bruit de votre ordinateur, qu'entendez-vous?
La télé qui est aux petits bonhommes de la SRC, et mes parents qui se jasent de gogosses.

7. Quand êtes-vous sorti pour la dernière fois? Qu'avez-vous fait?
Est-ce qu'aller au Cacanne Tire pour aller acheter des semences de gazon et un épandeur manuel est une sortie en règle? Pas hyper excitant là, mais bon...

8. Avant de commencer ce questionnaire, que regardiez-vous?
Je regardais les nouveautés des blogues que je suis grâce à Bloglines. Assez pratique comme site :)

9. Que portez-vous?
Un "vieux" short en coton ouaté et un "vieux" chandail... vieux dans la mesure où je ne les porte plus pour sortir, mais qu'ils sont très présentables pareil, et que j'ai d'autres vêtements qui m'adorent pour sortir en public hihi.

10. Avez-vous rêvé la nuit dernière?
Oui, mais ce n'est pas racontable sur le blogue d'une enseignante, car par définition lorsqu'on enseigne nous nous devons d'être vertueux...

11. Quand avez-vous ri pour la dernière fois?
... difficile à dire il y a presque toujours quelque chose ou quelqu'un pour me faire rire. Les seules fois où je ne ris pas, c'est quand il y a quelque chose de sérieux.

12. Qu'y a-t-il sur les murs de la pièce où vous vous trouvez?
Presque rien. Le mur où est adossé mon bureau est nu, il n'y a pas de mur à ma gauche, car c'est le salon (je suis dans le salon double), à droite c'est ma méga bibliothèque avec tous mes livres d'enseignement, et derrière moi un babillard avec plein de papiers.

13.Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui?
Non, pas encore!

14. Que pensez-vous de ce questionnaire?
Me semble qu'il manque les trucs du genre votre crème glacée préférée, votre pire défaut, votre plus belle qualité, votre chanson fétiche et alouette... Ben quoi, toujours utile de faire savoir qu'on est du type chocolat ou de savoir si on fait affaire avec quelqu'un du type Sweet People!

15. Quel est le dernier film que vous ayez vu?
Au cinéma : Bon cop bad cop (allez le voir c'est bon!!!)
En DVD : Et si c'était vrai (Just like Heaven)

16. Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, qu'achèteriez-vous?
Ben des affaires, mais sûrement la maison d'à côté de chez moi pour pouvoir déménager au plus criss (oups scusez la!) Et nah, je veux pas aller à l'autre bout de la ville, zut je suis à côté de mon boulot!!

17. Dites-nous quelque chose que nous ne savons pas à propos de vous?
Ehhh, je suis capable de ramasser plein d'objets avec mes doigts de pieds, et même capable d'écrire du pied droit. Aaaaah et je peux écrire à l'envers (manuellement j'entends), autant de bas en haut que de droite à gauche et les deux en même temps... avec la graphie du Ministère en plus... Ben quoi, à force on apprend en montrant aux enfants à écrire et en se plaçant face à eux.

18. Si vous pouviez changer une chose dans le monde, en dehors de la culpabilité ou de la politique, que changeriez-vous?
La pollution et le mépris pour notre bonne vieille Terre et ses ressources.

19. Aimez-vous danser?
J'adore!

20. George Bush :
Je ne suis pas la politique ardemment, mais pour ce que j'en sais, il est un vrai danger cet homme, pour l'humanité.

21. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était une fille?
Lune, ou Marie-Lune, mais j'ai l'impression qu'il va y en avoir plusieurs parce que ma "génération" a adoré les livres de Dominique Demers. J'ai d'autres noms en tête aussi, mais je ne veux pas un nom à la mode. J'étais la seule à avoir mon prénom au primaire, on était deux dans tout le secondaire, et encore là il ne s'écrivait pas pareil. J'aime être unique.

22. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était un garçon?
Aucune idée... mais quelque chose d'assez unique encore hihi.

23. Avez-vous déjà songé à vivre à l'étranger?
Oui et non. J'aime mon Québec, j'aime Montréal, j'y suis bien. Par contre, je ne dirais pas non pour un peu plus de neige!

24. Quelles sont les 4 personnes qui doivent faire ce questionnaire sur leur propre blogue?
Hum, les 4 premiers qui en auront envie parmi ceuz qui me lisent! Juste une qui n'aura pas besoin :P

22 août 2006

2 dodos...

Eh oui, c'est ce qu'il reste.

Et j'ai hâte.

Me remettre dans le... euh ben premièrement le ménage avec cette collègue que je remplacerai 2 jours semaines. Ah ha, vous pensiez qu'on passait nos journées à planifier la pédagogie à utiliser, les moyens, les objectivations, les mises en place des activités d'apprentissage..... Ben... oui un peu, mais... à la maternelle c'est très matériel, organise ci et ça, et vu que ça ne se rapporte pas à la maison. Donc, la planification, on la fait... euh... Ben... chut ne le dites pas, mais on fait des heures supplémentaires. Des fois même on en rapporte chez nous! Shame on us!!! Ramener du boulot à la maison... Avec 2 mois de vacances en plus, on n'a pas d'allure! J'ai même osé travailler sur des projets que je veux réaliser avec les flos pendant que je me reposais!

J'ai hâte aussi de me remettre dans la suppléance à la journée... faut bien que je complète mes 3 jours sinon vous imaginez bien que mon méga salaire se trouvera amputé de quelques millions ;). Pour en revenir au vif du sujet, ouais, je suis maso, mais que voulez-vous, dans le fond j'aime bien la suppléance à la journée. L'an passé, je n'ai pas frappé trop mauvais, à part les 3 dernières semaines de l'année qui ont été tout simplement affreuses (elles le sont déjà quand c'est notre classe, alors imaginez 15 secondes pour un suppléant!). Une chance que j'aime les milieux «toughs», comme ça je ne suis pas trop dépaysée ou prise au dépourvu. C'est bien la suppléance à la journée: on apprend beaucoup sur nous et la profession, on peut espionner les profs dans leurs habitudes et méthodes et leur en piquer, on explore les milieux, et on se fait connaître. Ça aide ça pour que l'année prochaine paye pour l'enfer présent. Vous voyez, le plan de carrière est tout établi. On dira ensuite que les profs ne sont pas juste là pour l'avancement pis l'argent!

Mais sincèrement, je m'enligne pour une belle année. Et si mes 3 jours sont l'enfer, je pourrai toujours me consoler avec mes ptits poux à moi, et avec la super relation de travail que j'ai dans ce poste avec la prof que je remplace. Pas pour rien que je l'ai pris.

Sur ce je vous laisse, faut que je regarde ce que je vais porter pour mon déjeuner de jeudi... Oui oui, on est gâté, déjeuner payé par la direction! On se peut pu, surtout avec une invitation officielle en pluuuusssssseee!!! Alors faut faire honneur!

15 août 2006

Secret de prof 1

Merci à Mère indigne d'avoir ouvert le sujet sur son blogue.
Ce fut une expérience libératrice......
Dévoiler un secret de ma ptite vie...
Mais maintenant, ne faut-il pas que je me l'avoue à moi-même???
Bah oui, Allez hop, faut ce qu'il faut ma grande!

Voilà... je souffre de dépendance...
Les parents parmi mes lecteurs seront découragés... et iront voir tout de suite la chambre de leur progéniture afin de savoir s'ils souffrent du même mal que moi...

Alors...
Je l'avoue...

Je suis accroc aux toutous et aux poupées. Je les collectionne... et je ne peux pas m'en débarrasser. Même les plus miteuses datant de mon enfance.

... :D

Je ne me suis pas débarrassée de toutes mes peluches et poupées, je les ai conservées, à quelques très rares exceptions près, depuis que je suis bébé. Maintenant que j'ai une très grande chambre, elles sont bien présentes. Aaaaaaaaaah, elles n’encombrent plus mon lit depuis belle lurette (fiou pour le chum à venir); à l'époque du primaire et du secondaire je dormais très sur le bord de mon lit simple, le bord collé au mur était très occupé. Depuis, j'ai déménagé, ou j'ai changé d'ameublement, ou je suis devenue plus grande surtout hihi. Elles ornent maintenant tous mes meubles et ce filet IKEA qui fait comme des paniers. J’en ai presque 80.

Je persiste et signe: je les adore encore… soyez rassurés, je ne les prends plus pour jouer (non mais la névrose, ça a ses limites :P). Je ne peux tout simplement pas m'en débarrasser. Ah j’ai élagué la collection, mais seulement pour la bonne (et pratique parce que dans le fond je ne m’en débarrasse pas et qu’au surplus je peux même en acheter d’autres sans me sentir coupable) raison d'étoffer mon matériel de classe, mais c’est tout. Ah et pour donner un ou deux mignons à une ptite poupoune dans mon entourage.

Mais, le réel problème... m'enfin... pas pour moi parce que c'est ma seule lubie et je l'assume lol... est... encore maintenant… j’en achète… j’en demande même pour ma fête!!! Dans les dernières années, je me suis acheté des marionnettes toutous (au nom de l'enseignement), une Shilvi (au nom de l'enseignement encore, mais... disons que j'étais moins convaincante...), une Fraisinette, des poupées Harry Potter (bon ça ça va, c'est plus socialement acceptable!), une poupée Bout- d’choux (en souvenir de celle que j’ai donnée volontairement, mais héroïquement surtout, pour le Noël des pauvres de mon coin), couru comme une folle pour retourner acheter un Popples vu dans un dépanneur (sans commentaires :P)!

Tout ça pour dire que... C’est par valeur hautement sentimentale que je garde mes toutous anciens, même usés et élimés. Personne ne va me faire quitter mon Coconut le singe qui tombe en ruines et que j’ai découvert, "pleurant" sur le bord de ma porte de chambre (han papa tu pensais pas que cette mise en scène serait la gaffe de ta vie... mais avoue donc que tu l'aimes beaucoup Coconut toi aussi!), ou de ma poupée Alexandra avec qui j’ai vécu toutes les aventures. C'est vraiment sentimental, à preuves je me rappelle encore mon Grandezoreilles qui est disparu tout déchiré, avec nostalgie, et je ressens encore la rage que j'avais qu'un ptit maudit ait décapité mon Bébé Cornet. Tk... si vous saviez quelques fois les raisons que j'ai de garder certains, vous seriez découragés, mais ces raisons valent ce pincement au coeur à l’idée de m’en débarasser. Je ne garde que celles que j'aime vraiment… Ou je les redonne à quelqu’un de précieux. Mais ça n'explique pas tout: ya un brin de folie dans mon affaire aussi j’avoue! Sinon, pourquoi en acheter... ben ça c'est que sont teelllement cuttttes (à dire à la Marc Labrèche pour comprendre lol).... quand même avec l'âge je raffine mes goûts O:)

Et le chum, il a une place dans ma chambre?… Hum… oui mais euuuh... on ira dans la sienne!

03 août 2006

Prof = ramasseuse

Saviez-vous que...

  • ... un prof ça aime le Dollarama, le Bureau en ptit (et le jour des enseignants au Bureau en ptit) ainsi que toute gogosse d'enseignement qu'il voit en spécial?
  • ... que le matériel d'un prof qui prend sa retraite est redistribué parmi d'autres profs, surtout des «jeunes» comme moi?
  • ... qu'à force de se faire une photocopie de plus à chaque travail, un brico en exemple pour chaque période d'art ou de farfouiller dans les documents pour trouver les doubles... on en ramasse des affaires???


Bah voilà... j'ai présentement au sous-sol un meeeeeeeeeerveilleux classeur tout neuf, 200$ passé (ouch pis encore ça pourrait être pire si j'avais des goûts de luxe), qui n'attend que d'être rempli...... avec tout ce que V m'a donné (du matériel génial) en partant à la retraite après 40 ans en enseignement en maternelle (wow.. je l'admire tellement, et encore plus, car toujours elle se perfectionnait, changeait ses méthodes, etc. À sa 39e année elle trouvait encore le moyen de se perfectionner) et avec ce que moi-même j'ai accumulé au cours de mes suppléances à plus ou moins long terme des dernières années.

Ça va être de la job mesdames et messieurs... De la grosse job... Quelqu'un file pour venir fouiller avec moi pis recompiler les 15 boîtes de documents??? Même pas sûre d'avoir assez de 4 tiroirs de classeur... on verra bien...

Et ça c'est sans compter le matériel physique que j'ai amassé: des affiches, des livres, des casse-têtes, des jeux, du matériel d'organisation, de la papeterie, des récompenses, du matériel de manipulation pour les apprentissages, des toutous..... alouette!

Au fait, est-ce que je vous ai dit qu'un prof en début de carrière ça ramasse en maudit???

Pour commencer...

Je me suis finalement jetée à l'eau. J'ai mis sur pieds mon blogue. Je ne sais pas ce que cela va donner en fait, ou si je vais avoir le temps de le nourrir. Je ne sais même pas ce que je vais y inscrire.

En fait, si. Je crois que tout simplement, ce blogue va porter sur l'enseignement. SUr moi aussi, mais beaucoup sur l'enseignement. Un peu évident quand on me connaît, j'en mange. Pas que je lise beaucoup ou que je me forme intensément sur le sujet. J'ai hâte de pouvoir faire des formations remarquez, disons que pour cette année ce n'était pas possible. Par contre, j'ai eu la plus belle des formations en travaillant avec une équipe formidable deux jours semaines (dans une maternelle, ma passion!) et en faisant, les trois autres jours, de la suppléance dans diverses écoles. Et voilà pourquoi je dis que j'en mange. J'adore passer d'une école à l'autre, apprendre au contact des autres, des enfants, des relations humaines. Pour moi l'enseignement c'est ça. Apprendre.... et vivre ensemble. Tant que j'enseigne, tant que j'apprends et mène à bon port plein d'enfants, que ce soit pour une année ou une journée... je suis repue hihi.

Je ne sais pas par contre ce que je pourrai bien vous raconter. J'ai l'idée de peut-être mettre en ligne des idées d'activités, de gestion de classe, des réflexions... des anecdotes aussi... Dieu qu'il peut s'en passer des choses, qu'elles soient rigolotes ou affreusement réelles.

Alors voilà... ce sont mes intentions. Finalement, plus j'y pense, plus on pourrait dire que ça ressemble à un journal professionnel (merci UQAM, quand tu nous tiens... lol). J'ai eu de la difficulté à le tenir sur papier... vais-je le tenir plus en ligne... Et pourquoi pas !!!!!