26 décembre 2008

Monsieur le maire...

En ces durs temps de récession, je vous félicite.

Z'avez trouvé LA tactique pour pouvoir passer au travers.

On ne pouvait pas imaginer mieux.

Même mes élèves les plus imaginatifs pourront vous prendre comme modèle.

J'ai hâte de voir les prochains oraux ayant pour thème "celui ou celle que j'admire le plus".

C'est peu dire.

Vous m'épatatez vraiment beaucoup.

Chapeau!

Très bientôt, vous allez pouvoir faire des millions en revenus avec ce plan machiavélique et ô combien financièrement gagnant.

Tout comptable vous le dira, mesdames et messieurs: compenser un manque à gagner dû à une perte de revenus majestueusement organisée tout en augmentant sensiblement les redevances reçues de manière à, en plus, engranger un profit supplémentaire, c'est winner.

Y a pas à dire: en organisant un citoyenicide sur les trottoirs glacés, M'sieur Tremblay, vous aurez les raisons idéales d'augmenter les taxes chez les survivants!

11 décembre 2008

Aaaaah... six jours encore...

Six jours encore avant la pause des Fêtes.

En attendant, je continue les suppléances et il me reste encore une journée à m'épater de certains élèves de ma classe (m'épater du meilleur comme du pire, on s'entend).

Dernièrement, dans mes journées de suppléances:

  • Toujours intéressant ou agréable, après 3 ans et demi de suppléance, de faire le tour des écoles et de se faire reconnaître par des anciens de mes longs remplacements, par exemple deux de cette longue suppléance dans l'école du "plusse génial" prof de musique qui se sont retrouvés dans d'autres écoles. Une belle petite (m'enfin, grande maintenant) blonde me saute régulièrement dans les bras dès que je la vois pour ensuite me taquiner pendant que je lui rends la pareille. Et aujourd'hui, j'ai revu cet élève qui... euh... comment dire... m'a laissée pantoise dès le premier jour en s'empesant le bas de pantalon avec du biscuit soleil bien mâché (collation céesssdéaimiesque aux amandes qui était très populaire chez les élèves, car sucrée et assez trans merci). Plus tard dans l'année, c'était le tour de mes réalisations en pâte à sel et gouache de même que celui de ma gommette bleue. Bref... Ça m'a surpris surtout parce que c'est lui qui est venu me demander si j'étais bien celle qu'il pensait. J'aurais plutôt tendance à penser qu'il aurait cherché à se sauver de la pauvre maîtresse de maternelle qui voulait arriver à quelque chose avec lui, mais non. Il a l'air de bien aller...


  • Entendu dans la classe où j'étais aujourd'hui, alors que quatre élèves du troisième cycle s'amusent à regarder une encyclopédie du corps humain tout en faisant des dessins.
    Slackàlunettes: Heille!!! Ya pas de couilles!!!
    Moi: Hey! Vocabulaire!
    Tous me regardant: ???
    Moi: On dit pas ça. Ça s'appelle un castrat et ça chantait de l'opéra!
    J'ai aimé leur air interrogatif alors que j'essayais de leur insuffler un peu de culture.


  • Une élève de ma classe est un vrai phénomène. Appelons-la Marge (vous comprendrez pourquoi en lisant). Je vous jure, Marge est une source intarissable de bogues de l'an 2000 tellement parfois on se demande d'où elle sort ses interventions ou ses réactions. Cette semaine, elle arrive en "pieds de bas" dans la classe, me lançant, de sa voix mielleuse ressemblant étrangement à celle de Marge Simpson enfant (oui, oui, ça se peut): "J'ai pas mes souliers madame Dobby!!!"... Grr... la dernière fois qu'elle nous a fait le coup, ils étaient dans son casier, car elle ne les ramène jamais à la maison. Et, la dernière fois, c'était en fait la troisième fois qu'elle ne les trouvait pas. Madame Dobby prend ses nerfs à deux mains et va voir. Bingo, les souliers sont ENCORE derrière ses bottes dans son casier, impossibles à manquer quand on a cinq ans et qu'on se déshabille assis par terre. Je retourne voir Marge avec un air de vouloir faire d'elle de la chair à pâté et lui dit: "Marge!!! Va voir dans ton casier, ça presse, ils sont là tes souliers, regarde derrière tes bottes". Elle va voir, se traînant les bas dans la gadoue, tranquillement pas vite. J'ai eu le temps de faire une routine de 10 minutes avant qu'une éducatrice du service de garde ne vienne me voir pour me dire que la petite était assise, l'air hallucinée, la bouche ouverte et qu'elle regardait ses souliers sans trop comprendre, deux bottes dans les mains. La dame lui avait demandé si c'était ses souliers, ce à quoi, si j'ai bien compris, elle n'a répondu qu'un grognement. Je repose la question en la secouant vocalement, et je crois que c'est là que le miracle s'est produit. Windows a redémarré, elle me dit oui. Il a quand même fallu attendre que j'interpelle l'application "Ben envoueille, grouille, mets-les pis viens-t-en!" pour qu'elle finisse par déplanter complètement (sans blague, je crois qu'elle avait germé et pris racine, assise comme ça les fesses dans l'eau).


  • Vu en cheminant vers une école: sur un balcon, une scène de la Nativité entourée d'un cordon lumineux et, tout juste à côté, un minichandail décoratif de la Sainte Flanelle. Je crois qu'il y a là quelqu'un qui veut s'épargner un voyage à Sainte-Anne-de-Beaupré!