19 avril 2008

Dessine-moi... une fleur!

Je me rappelle maintenant pourquoi je n'aimais pas, en stage, devoir faire mon journal professionnel. Je trouvais frustrant de ne pas toujours y avoir quelque chose à dire ou l'énergie de penser à quelque chose à dire.

C'est précisément le sentiment qui m'habite depuis quelque temps. Entre les évaluations et les bulletins d'une classe, les bulletins descriptifs de ma classe, mes boîtes à faire, mon déménageur à trouver (avec un piano et seulement quelques meubles, faut que je cherche beau, bon, pas cher et assuré), le grand ménage, ma vie et mes petits bonheurs de le voir (en attendant le moment fatidique où je n'aurai d'autre choix que de lui dire qu'il m'est rentré dans le coeur faute de regretter de ne l'avoir pas fait au risque de perdre sa compagnie), je n'ai juste pas de sujet ou pas l'envie faute de temps pour moi.

Sauf que, maintenant que je m'y mets entre deux secondes libres, j'ai envie d'écrire sur ce bon coup vécu cette semaine. L'équipe-école d'une de mes classes a créé, pour les besoins de nos élèves plus ou moins motivés, un projet de décloisonnement des plus motivants autant pour eux que pour moi; les forts, les moyens et les faibles sont divisés entre les profs et l'orthopédagogue. Lorsque je suis présente, nous travaillons l'écriture. Je m'occupe d'une quinzaine d'élèves moyens et je travaille des techniques d'écriture. Très expérimental; on n'a que le "travail" en main, et à nous de trouver plus ou moins sur le coup les méthodes à utiliser. J'adore improviser mon enseignement, alors je suis servie. Et ça fonctionne. Je n'ai jamais vu autant de participation dans une courte heure, surtout en enseignant les moyens d'améliorer une phrase (lire ici les élèves découvrent les différents moyens que certains utilisent sans le savoir).

Le bon coup, c'est comment j'ai illustré l'amélioration en ajoutant des mots de qualité (adjectifs) ou des précisions (compléments) à un nom dans la phrase. J'étais assez fière de ce que mes neurones avaient trouvé pour leur faire comprendre. J'ai pris une phrase bien simple.

"J'aime les fleurs."

J'ai dessiné une fleur ressemblant à ceci:



Puis, j'ai demandé aux élèves d'améliorer ma phrase en rajoutant des mots pour la fleur. Une des élèves a trouvé "J'aime les fleurs roses." J'ai donc dessiné à côté de ma première fleur ceci:



Sous les acclamations ("Wow, c'est beau!!!"), j'ai demandé de continuer à améliorer ma phrase. À ce moment, j'ai 15 mains levées avec des yeux allumés, car ils viennent de saisir. Même Allo Lalune semble avoir compris. Et son équivalent de l'autre classe, content que je donne la parole à sa main frénétiquement levée, me lance un "J'aime les fleurs roses avec des tiges vertes". Et je leur dessine ceci:



C'est ensuite que nous avons pu terminer la période en passant d'un "J'ai peur des vampires" à un "Je suis effrayé par les vampires dégoulinant de sang qui sortent dans les rues la nuit." "Pas pire, pas pire, pas pire!" comme dirait ce cher Ron!

02 avril 2008

L'art de se détripler

Je suis toujours là.

Seulement, pour quelques temps, je dois me "détripler": préparer mes deux classes et aider à tenir/organiser/faire avancer une autre à plus ou moins long terme (reste à voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines). Je cours un peu beaucoup, pas envie ou la tête à rédiger un billet digne de ce nom.

Faut aussi compter les efforts que je mets à penser et à travailler sur mon cas "mec". Stidée de tomber amoureuse quand faut se détripler. Bah, prenons le bon côté des choses; je le vois plus souvent! Faut juste que j'arrange mes flûtes pour pouvoir passer le dîner avec lui... ah là là!

Dans le fond, j'aime bien être une queue de veau ;).