29 novembre 2006

Vais m'essayer...

Bon, ya du monde qui s'en ennuie, et moi-même je m'ennuie de mon modèle tout de lune vêtu.

Donc, la prochaine affaire que j'essaie de faire, ça va être de personnaliser mon template en jouant avec un des templates ben simple de Blogger. J'ai mon ancien template en main... vais m'arranger pour retrouver ttttooooouuuuuuuuuus les trucs visuels.

C'est kiiissski va gagner????

MOUAH!

23 novembre 2006

Bulletins et larmes

La remise des bulletins de cette semaine est enfin passée. Wah... 13 heures en ligne. Une chance que ce n'est pas à tous les mois les bulletins.

Une chance aussi que je partage le poste, car comme ça la collègue que je remplace a écrit une partie des bulletins et moi l'autre. Pour la soirée de rencontre, on a travaillé les deux ensembles. mais à la fin, pour simplifier les choses pour certains, on a rencontré séparément 3-4 parents.

Bilan de cette rencontre? Du soulagement pour certains qui appréhendaient pour diverses raisons cette première année de scolarité, pour d'autres de la frustration (bien quoi, les enfants n'apprennent rien au préscolaire, on devrait mettre leur enfant en première année, on ne devrait pas avoir à vouvoyer à l'école, alouette!).

Mais ce qui m'a le plus touché, et pourtant j'en ai vu des gens démunis, j'ai travaillé dans des milieux défavorisés.... Une maman monoparentale qui comme on dit varge dans le tas, mais qui n'a pas les moyens ni humains ni intellectuels ni monétaires d'aider son ti-pous à aller plus loin, à aller chercher tous ces acquis qu'il n'a pas et qui lui manquent pour pouvoir ne serait-ce que suivre les autres. Elle est à bout, avec ses enfants, elle trouve ça difficile, elle sait qu'elle a besoin d'aide, mais... l'idée d'aller la demander est insoutenable pour elle, c'est un gros dilemme. Elle sait qu'elle en a besoin, sauf qu'elle a probablement peur d'être jugée, bien qu'hier nous ayons tout fait justement pour ne pas le faire en passant par le peu de désir qu'elle a déjà exprimés. Faut dire qu'elle a aussi peur de se dévoiler, une pudeur qui fait qu'elle est réticente à se montrer. Quand elle échappe une information sur un pan de sa vie, on voit qu'elle voudrait la ravaler, alors imaginez hier elle devait se dire qu'elle aurait dû se la fermer. Bref, elle demande, mais quand on offre ouf, dur dur.

Et l'émotion qui va avec tout ça est sortie hier, calmement, silencieusement. Alors qu'on lui parlait de son enfant, un enfant merveilleux, battant, souriant et agréable, mais qui se retrouve souvent au tapis sans le bon équipement pour faire face à la vie. Une chose est sûre, elle l'aime son fils. Ma description est à des kilomètres de ce que j'ai vu dans ses yeux hier, de l'amour au découragement, de la force à la fragilité. Une chose par contre que je peux dire sans problème: depuis hier, je crois sincèrement que les larmes silencieuses sont les plus crève-coeur et les plus criantes, les plus vibrantes de vérités. Surtout lorsqu'elles sortent toutes seules malgré nos deux mains dans les yeux...

18 novembre 2006

Aaaatcchh.....beurk!

Laissez-moi vous parler d'un des avantages du travail d'enseignante.

Les microbes
Les virus.
Les bactéries.
Toutes les bebites microscopiques qui nous collent à la peau dès qu'on passe le pas de la porte.

Je les imagine très bien ces bestioles, attendant sur le bord de la porte.
"Regardez les boys!!! Un prof!!! Ça va nous changer des p'tits morveux!!! Hooooooooo les gars on a frappé le gros lot!!!!! C'est une suppléante, toute neuve et toute naïve, et en plus, toute jeune dans sa carrière. On va faire le paaaarrrrtttyyyyyy!! À l'aaaaatttaaaaaaaaaaque!!!!!"

M'enfin, j'exagère un peu, mais c'est à peu près le topo. On dirait que ça nous saute dessus dès qu'on met le pied dans une école. BANG on est malade. Bon d'accord, je généralise peut-être, mais ça s'applique au moins à mon cas.

Selon une amie, prof à la retraite, qui y a goûté pas pire au début de sa carrière, j'en aurais pour 5-6 ans avant de pouvoir être immunisée. Et il semble bien que le risque décuple selon le nombre d'écoles visitées. Depuis le début de l'année, j'ai enfilé rhume, sinusite, rhume pour en être rendue à la gastro. Et la gastro, je sais que je l'ai choppé à l'école où j'étais mardi, car il y en avait eu des tonnes de cas la veille (pauvre concierge...). Malheur... quand je pogne une gastro... je la pogne très solide.

Non mais j'ai-ti hâte d'être immunisée. J'hais ça être malade. Mais surtout j'hais ça m'absenter, ça tombe toujours au mauvais moment. En plus, avec la situation actuelle, quand la suppléante s'absente ça va mal. Il n'y a personne pour remplacer la suppléante, alors mes ti-pous ont eu la ronde des RU (remplacement d'urgence). Une chance que mes collègues sont géniaux par contre, alors je sais que ça a bien été.

En tout cas, je vais penser positif. Au moins, j'ai eu la marmicelle (avec complications) quand j'avais 11 ans, et la scarlatine version adulte alors que je faisais mon deuxième stage. Me reste donc moins de maladies infectieuses à attraper, plus les 52000 versions du rhume et de la gastro. Mon système immunitaire va être top shape.

Sur ce, je vous laisse pour mieux avoir mal en éternuant ma fin de rhume. Ouais, une gastro ça me fait pas, j'ai mal partout à force de... bah je vous épargne les détails ;) Mais c'est violent dans mon cas.

Bon restant de fin de semaine!

08 novembre 2006

Vive la pouésie!!!

Voici un pouème (appelons ça comme ça, je n'ai pas la prétention de faire des poèmes hihi) que j'ai eu la chance de "cogiter" dernièrement. Beaucoup d'inspiration disons!
Voici l'oeuvre


Au yâble les enfants, perdons pas d'argent!!!

D'une classe barouettée
D'un suppléant à l'autre au gré des journées
L'histoire laissez-moi donc vous raconter!
Certes, il y a une grave pénurie de suppléants qui a été créée,
Pauvres enfants qui doivent en écoper!

Mais de cette question il ne sera pas (ou presque pas) traité
Car contre cela il est difficile de lutter
Surtout que d'un autre problème complexe cette pénurie a été héritée.
Non, il sera plutôt ici traité
Des gens de bonne volonté.

Alors que depuis les jours derniers,
Des élèves avaient vu arriver
Un suppléant pour la semaine suivante prêt à rester
Malgré qu'ils l'avaient un peu terrorisé
Voilà que d'un coup ils ont dû se taper
Un autre visage peu familier.
Un énième suppléant qui leur casserait les pieds.

En effet, quelque part il avait été décidé
Que nul suppléant contractuellement lié
Ne saurait être à rien faire payé
Aussi coût(e) que coûte fallait-il le placer
Comme si aux enfants il ne fallait surtout pas penser!!!

Alors au suppléant prêt pour la semaine entière à se présenter
Un "reste chez toi" a été dit sans hésiter.
Au suppléant contractuel on a expliqué
Tout simplement qu'il fallait le placer
Et pour le tout finaliser
Il aurait été dit à la direction qui l'a gobé
Que le valeureux suppléant des jours passés
Ne pouvait juste pas se présenter
Telle journée.

Morale de cette histoire sans moralité?
Au diable la stabilité
SHOW US THE MONEY!!!
Non mais de kossé???!!!???
Déjà qu'il y ait une pénurie de suppléants, faudrait peut-être commencer à penser
Et le bal des suppléants arrêter
Quand on en a la possibilité!!!

Les enfants sont tannés...
Bafoués...
Barouettés...
Mal aimés...
Dans leur développement arrêtés

Les parents sont écoeurés
Ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Les directeurs d'écoles n'en peuvent plus de se rebeller
Et de bord se faire virer.

De son côté
Un suppléant de son contrat est écoeuré
Et à la limite il pourrait se considérer désillusionné
Si sur les hauts placés
D'illusions humanitaires il avait déjà été habité.
Il a envie de sacrer et de gueuler
"Coudon, je suis pas supposé être un boulet monétaire à placer,
Mais plutôt être là pour enseigner et les élèves faire avancer
Pendant que leur enseignant régulier
A à s'absenter.
Je ne suis pas là pour au yoyo faire jouer
Des enfants qui ont saprément hâte de reprendre pieds
Et qui du cash à dépenser
Pour y arriver
N'ont rien à glander!!!
Bon sang quelle estime démontre-t-on de mon métier
Si à un compte en banque à gérer
On n'arrête pas de me comparer!!!"

De son autre côté
Un autre suppléant bien intentionné
Par la situation est probablement démotivé
Démoralisé
Lui aussi est tanné
De se faire jouer
Et comme un bouche-trou se faire traiter
Alors que lui aussi veut enseigner
Et aux enfants son meilleur donner.
Aussi depuis peut-être n'arrête-t-il pas de se demander
"Mes collègues qui de commissions scolaire ont changé
Devrais-je imiter???
Ailleurs serais-je mieux traité?
Ou la profession à la limite faudrait-il abandonner
Pour ailleurs retrouver
Ce sentiment d'une plus grande utilité???"

La situation n'en finit plus de se complexifier
Et avec toute cette histoire on risque d'en rajouter.
Au diable les valeurs et ce métier.
Au diable les personnes impliquées .
Au diable la reconnaissance et la validité
Pour ce si beau et humain métier.
ALL WE WANT IS MONEY!!!