27 juillet 2008

Zébulinons en coeur!

Je suis allée aux Francos voir le retour de Zébulon. Merci le mauvais temps qui a attendu à la dernière minute pour quitter le temps du spectacle! À 20h il n'y avait presque personne devant la scène. Je me suis installée et c'est vers 20h45 que les gens ont commencé à affluer.

J'ai vite su que j'étais entourée de fans finis du groupe quand ils ont tous chanté en choeur avec le groupe "Merry Christmass" (que je ne connaissais pas, mais que j'ai trouvé bien drôle). Un "j'étais bien bandé/toute la nuit" entonné a cappella, ça fait une belle entrée en matière :D.

Ça a été comme ça tout le long tout spectacle. L'énergie qui se dégageait de la foule, pour ce qui est de l'avant à tout le moins, était géniale. Une petite d'à peine 10 ans derrière moi connaissait elle-même toutes les paroles de toutes les chansons par coeur. Quant à moi, je m'époumonais sur toutes celles dont je connaissais les paroles et je tentais de danser dans la marée humaine qui m'entourait. Je crois qu'Yves Marchand, du haut de son kilt, trouvait ça génial de voir les gens chanter comme ça avec eux, et il avait souvent le "rire" aux lèvres.

Ils ont enchaîné plein de leurs succès et d'autres chansons que je ne connaissais pas, mais que j'ai su apprécier, de Libido à Marie-Louise en passant par Sofa, J't'aime encore, Job steady, Adam et elle, Apocalypse, Les veuves de chasse, Reviens pas trop tard, Les femmes préfèrent les ginos, Y fait chaud et Adrénaline.

Le seul moment où la foule a été silencieuse a été celui où ils ont chanté "Mars et Vénus", leur nouvelle composition. Et encore là, les commentaires fusaient à la place des paroles; on s'entendait tous pour dire qu'on reconnaissait encore Zébulon dans cette nouvelle pièce et encore après toutes ces années.

J'ai passé une excellente soirée, bien remplie d'énergie et de musique à fond la caisse (suis sortie de là avec dans les oreilles la sensation d'entendre à travers de la ouate). J'ai bien hâte de mettre la main sur leur nouvel album qui sera, en fait, une compilation de leurs succès avec quatre nouvelles pièces.

21 juillet 2008

Le couperet du 5 ans

J'ai réalisé cette année, mais je n'en avais pas parlé, que j'avais passé le cap fatidique des 5 ans. Ce cap où, selon les statistiques, plusieurs diplômés (je ne me rappelle plus quelle proportion, si quelqu'un s'en rappelle, indiquez-le-moi) abandonnent l'enseignement pour toutes sortes de bonnes raisons. Je peux toutes les imaginer et les comprendre. Ce n'est pas évident enseigner et plusieurs choses peuvent faire en sorte que même des enseignants qui auraient un bel avenir devant eux quittent la profession. Trop de variables, j'en ai vécu assez pour comprendre.

Ce qui, je crois, m'a sauvé, ironiquement, c'est le stage raté. C'est là que je me suis pété (pas totalement par ma faute) la gueule, que j'ai vécu le questionnement sur le choix de ma profession. C'est à cause de cela que je me suis retrouvée à faire de la suppléance et à me faire demander de remplacer 2 mois dans une classe très difficile, encouragée par un support à toute épreuve de l'équipe-école et au final encouragée par mon superviseur de stage lorsque la "gamique" minant mon stage a été découverte. À sortir "vivante", ragaillardie, déterminée et revalorisée par tout cela.

J'ai été chanceuse de vivre ce support et cette confiance à ce moment précis de ma route. Du support, j'en ai eu plus souvent qu'autrement. Par contre, pour avoir vu diverses situations et en avoir vécu quelques-unes, je vois bien que ce n,est pas tous les enseignants qui, dans leur cheminement, au fil des classes, obtiennent les encouragements, le support, le filet de sécurité dont ils ont besoin. C'est dur de se sentir seul, que ce soit pour une journée, une période, un mois, un an. C'est dur de ne pas se faire accueillir, de voir des collègues de niveau ou de cycle tourner le dos à son approche ou se sauver à la moindre question pour aller prendre un café et ne jamais revenir, de se faire dire que les problèmes sont les nôtres et qu'on a tout simplement à s'arranger avec. Dur de ne pas se faire appuyer dans une démarche tout à fait légitime par une direction qui veut sauver les apparences. Et dur de vivre les situations problématiques tout court dans sa classe (je laisse votre imagination déborder, allez) et aux alentours de la classe (certains parents). Dur de se faire traiter presque d'incompétente parce qu'on surnage dans tout ça.

Bref, si un enseignant qui débute, aussi compétent soit-il, se retrouve deux, trois ou quatre fois de suite dans des situations où il crie à l'aide et où on ne daigne même pas lui lancer une bouée (ou que pire on l'achève avec ses propres rames), normal qu'il décroche.

Je suis contente d'avoir passé ce cap "psychologique" dont tout le monde parlait dans notre cohorte, et dont tous les profs "parvenus" parlent en fait. On connaît tous quelqu'un qui a abandonné. Je n'oublierai jamais cette collègue de bac rencontrée par hasard dans le métro, qui s'extasiait que j'enseigne encore alors qu'elle avait plutôt opté pour un travail où elle faisait plutôt de la formation aux pairs. Je suis fière d'être rendue là où je suis dans ma carrière. J'espère que je serai enseignante pour tout le reste de ma carrière. On ne sait jamais, bien que, comme j'en discutais avec un collègue vers la fin de l'année, qui a lui aussi passé ce cap, si on a passé à travers ce à travers quoi on a passé, on est équipés pour veiller tard malgré les avanies.

Je me demande combien de mes collègues de 2002 l'ont passé... Bonne carrière à tous ces autres qui ont passé leurs "5". Bonne vie à tous ceux qui ont changé de cap; soyez heureux et j'espère que vous n'êtes pas amers ou que vous ne gardez pas trop de mauvais souvenirs, et que tout va pour le mieux pour vous.

14 juillet 2008

Les 10 jours passés

Étant donné que je passe mes vacances sur la paille (vive les 4 payes de vacances à étirer en 5 pour éviter de manger de la poussière pendant 2 semaines à la fin août avant le début du contrat), disons que mes loisirs et mes petits bonheurs se doivent d'être gratuits. Exit donc le Super Aqua Club, exit le cinéma à toutes les semaines ou les locations de DVD (surtout que je dois attendre d'avoir le foutu fil HDMI pour brancher mon lecteur à la télé). Exit toute autre chose qui aurait pu me demander un peu d'argent.

Fait suer, mais pas grave.

Donc, j'essaie de profiter des petites choses de la vie gratuite, les prévues comme les imprévues. En voici quelques-unes survenues pendant les derniers dix jours.

Il y a une semaine, j'ai pris un autobus très spécial. Celui d'un futur retraité que ses collègues de travail avaient dû décorer pour l'occasion de sa dernière journée de travail. Il était plein de ballons, de cartes, de guirlandes et d'affiches; une affiche disait même "pas responsable des accidents". Nous avons bien rigolé avec le chauffeur et nous avons quitté l'autobus avec un grand sourire. Faut dire que lorsqu'une affiche à l'avant dit "Futur retraité, klaxonnez", chaque coup de klaxon donne des petites doses de bonheur et de folie. C'est vraiment génial de voir que des collègues se mettent à ce point à l'oeuvre pour monter une belle surprise pour quelqu'un qu'ils doivent évidemment apprécier.

La journée d'avant, j'étais allée voir le spectacle des Lost Fingers au Festival de jazz. Quelle belle énergie ces gars-là dégagent! Ils relèvent le défi de revamper et retravailler les succès des années 80 avec brio. Tout le monde était debout, tout le monde swignait (enfin, de notre mieux étant donné que la salle était pleine à craquer) et chantait. Les gars avaient le feu dans les yeux; je crois qu'ils étaient dépassés par la foule qui venait les voir et par l'impact qu'ils avaient. Ce qui est sûr, c'est que cet album se retrouve sur ma liste à acheter.

Ce matin, je me suis fait attaquer par une vieille peau à coup de canne. Oui oui!!! Une vieille acariâtre qui, alors que je m'apprêtais à monter dans l'autobus, puisque les gens avaient fini de débarquer depuis quelques secondes, a décidé de descendre. Alors, polie, je redescends et je recule d'une très bonne distance de la porte. Mais voilà que la dame commence à m'agiter la canne devant les jambes, la tenant à bout de bras, presque en train de tomber en bas de l'unique marche de l'autobus. Et là, pendant que je pense qu'elle a besoin d'aide, elle se met à maugréer et à pester, en anglais, comme quoi j'étais une ci et une ça et que j'aurais bien pu me tasser sur le côté pour la laisser passer. Elle descend et, tout en se tenant à la porte d'autobus, essaie de me remettre un coup de canne. Ça a été plus fort que moi, devant une telle attitude, j'ai lancé un "hey lady, be polite, you had enough room!". Non, mais! Attends voir si ta canne me repasse encore sous le nez!

Je suis allée voir le film Wall-E en fin de semaine avec mon père. Le nombre de niveaux de messages dans une animation aussi bien réussie est hallucinant. Le plaisir et les blagues sont aussi au rendez-vous. En plus, les minimalement geek comme moi voient plein de références. Même le générique de fin est amusant à voir. Par contre, j'aurais voulu avoir un "après-générique" comme le laissait espérer la dernière trame sonore. Il faut aussi noter l'excellent court-métrage d'animation Presto; déjà, juste les péripéties imaginées à partir de la trame de base sont hilarantes. Ajoutez à ça un superbe travail d'animation et de dessin et vous avez une petite merveille entre les mains. Le tout a fait du bien au moral.

Dans les prochains jours, je compte aller profiter du volet rue du Festival Juste pour rire. Aller voir les spectacles et les animations, aller jouer dans les tentes de jeux, aller à la petite cantine dans un wagon de métro sur Ontario. J'ai hâte de profiter de la folie de ce monde`-là. Ensuite, ce seront les Francofolies, et je compte bien voir les B.B., Zébulon, Gregory Charles ainsi que quelques spectacles de 17h aussi avec des artistes de la relève.

Après cela, mes parents sont en vacances, on trouvera bien quelques choses à faire d'ici la rentrée scolaire, qui elle, me turlupine encore...

04 juillet 2008

L'extase du jam

Mercredi, j'ai visité le Festival de jazz. J'ai décidé que j'allais profiter des ateliers du Salon des instruments de musique de Montréal et que j'allais participer au spectacle Grand Jam avec l'école de percussions Samajam. J'ai adoré ma journée. Je suis revenue chez moi complètement repue de rythme.

Tout a commencé avec l'atelier "Apprenez la guitare en une heure". Bon, je vais être honnête. J'ai acheté une guitare il y a un an et demi. J'ai tenté, il y a un an et demi, d'apprendre avec un livre. L'expérience n'a pas été un succès, faute de technique et faute de résultats malgré les efforts. La démotivation qui s'ensuivit aidant, mon côté autodidacte en a mangé un sérieux coup et je n'y ai plus retouché. Plus le temps a passé, plus j'avais honte de ne pas m'y remettre. En voyant l'atelier annoncé, je me suis dit: "Dobby, là c'est le temps de te mettre le pied au cul, de faire un crash course et ensuite, de t'y remettre!" Et... bien c'est un succès! J'ai appris seulement 3 accords, mais ceux-ci étaient accompagnés d'un autre à apprendre moi-même, des déplacements entre eux, de la technique pour tenir et gratter la guitare ainsi que d'une superbe feuille où sont notées toutes les chansons que je peux faire avec seulement ces quatre accords-là. Maintenant, je suis pleine de motivation pour continuer les accords et pour devenir la reine des feux de camp en enlignant J'entends frapper, Femme de société, La bamba, Horse with no name, Twist and Shout, Remède miracle ainsi que Mon voisin (Frère à ch'val). Call me Carlos Santana!

Après avoir dîné au soleil sur les marches de l'esplanade de la Plade-des-Arts, je suis retournée à la tente du SIMM pour un atelier Djembé Jam. ENFIN, j'allais tambouriner sur autre chose que les grosses bouteilles d'eau. Pendant une heure, j'ai jammé sur le ^djembé à m'en péter presque les jointures. Le "trip" a été total. J'ai vibré à entendre tous les djembés (il y en avait presque 60) se mettre au même rythme à certains moments, à écouter les sons bas des tempos (frappés au milieu avec la main en coupe) ainsi que les martèlements des rythmes autour. L'extase était totale, et la relaxation aussi; j'en étais rendue à me balancer tout en tambourinant. Je comprends les gens qui parlent des tam-tam du Mont-Royal, à part que je ne comprends pas que certains aient besoin de substance illicite pour "partir". Le rythme me suffit amplement!

Après une courte visite sur le site, retour à la tente pour un atelier de trompette. Malheureusement, celui-ci a été moins fructueux, étant donné que, comme d'habitude, j'ai frappé le citron; une trompette dont un piston faisait mal passer l'air ou je ne sais pas trop. Je sonnais toujours un ton plus bas que tout le monde, et le ré bloquait complètement et me renvoyait l'air que j'essayais de pousser. Par contre, j,ai quand même eu du plaisir à suivre l'atelier grâce au dynamisme de l'animateur. Bouffon, rigolo, il savait nous mettre à l'aise et nous faire aimer l'instrument.

Enfin, l'heure que j,attendais est arrivée. Je suis allée me placer pas très loin de l'enclos" près de la scène GM, là où étaient les djembés... 175 djembés pour pouvoir jouer en accord avec le spectacle qui allait avoir lieu. Plus ça allait, plus les gens, intrigués, s'agglutinaient autour de l'entrée pour pouvoir y accéder. Lorsque le signal a été donné, j'ai pu entrer, me prendre une petite percussion gratuite en passant (un coco), me placer à un djembé et commencer à jouer. Ça a été magique; tous les gens qui se plaçaient à un djembé commençaient à jouer, naturellement et sans gêne, et suivaient le rythme des plus habitués. Si j'avais tripé lors de l'atelier, imaginez comment j'étais avec 174 autres personnes autour de moi en train de jouer. Pendant 15 minutes, les organisateurs nous ont laissé jouer venant sur la scène, les yeux ronds, les photographes nous bombardaient de leurs flashs, les percussionnistes professionnels aussi. Ensuite, ça a été le spectacle des percussions brésiliennes, puis Samajam, avec nous en train de jouer aussi. Finalement, le tout s'est terminé sur une orchestration avec les autres gens de la foule environnante, qui avaient eu, eux, des maracas, castagnettes, tambourins et cocos.

Après le spectacle, j'étais dans les vapeurs, un peu déroutée, imprégnée de toutes les vibrations qu'il y avait eu.

Je recommence l'expérience n'importe quand.

Mais pas tout de suite...

J'ai les dessous de jointures irrités et presque mauves tellement j,ai tambouriné...

Ouch!