29 avril 2007

Se changer les idées au moulin à coudre

Je me suis levée ce matin avec en tête l'idée de me changer les idées.

Je ne veux rien faire en rapport avec ma classe? Soit!

Par contre, me suis-je dit, je vais m'enlever un tracas de la tête: je vais faire de la couture.

Pourquoi un tracas, vous demandez-vous...?

Eh bien, j'ai pour introduction à mes explications cette petite chanson que j'ai composée (vive la maternelle et notre manie de composer des ptites tounes avec comme air les mélodies d'autres tounes connues) pendant que je cousais frénétiquement. Cette chanson se fredonne sur l'air d'"Un éléphant, ça trompe".

Madame Dobby, elle troooottteuh, elle troooottteuh
Elle trott' tellement
Qu'ça use son fond d'culotte!!!


Hey oui...

Je suis une belle femme ronde... Non, non, ne paniquez pas, ce n'est pas ça qui est malheureux...

Les malheurs viennent plutôt avec mes rondeurs. Tout d'abord, comme le suppose la chanson, j'use prématurément entre les cuisses tout pantalon qui n'est pas fait en polyester ou en "fortrelle". Eh oui, j'ai les cuisses qui frottent cibolac! Bon d'accord, ce n'est pas l'apanage des rondes, mais aussi celui des plus "poids santé" qui ont les cuisses plus charnues. N'empêche que j'envie les filles qui se promènent et qui n'ont pas les jambes qui frottent ensemble!!! Moins de trouble si vous saviez! Et, pour mon plus grand deuxième malheur, avec mon généreux callipyge (même Jennyfer Lopez en est jalouse!), j'ai besoin de deux ganses supplémentaires entre celle du milieu et celles d'en arrière (une entre chaque là), afin que la ceinture retienne adéquatement mon jean sans que ça bave par en dessous de ladite ceinture.

Une chance que j'ai pris des cours avancés de couture! Donc, depuis quelque mois, j'accumule dans mon sous-sol divers jeans et pantalon qui ont les cuisses usées. C'était rendu que je n'avais plus de pantalon de "fin de semaine" (lire des pantalons autrefois "propres et de travail", plus usés mais qui font encore le boulot de me donner un air humain quand je fais des courses ou des sorties) et qu'ainsi j'usais un peu plus mes bonnes paires. En plus, j'avais des pantalons qui attendaient que je leur pose des ganses de ceinture supplémentaires. Bref... tout pour m'obséder, moi qui gère mes pantalons à la cuisse près, qui répare ce qui peut l'être en refaisant carrément les coutures internes pour me débarrasser du tissu usé et en faire des pantalons de fin de semaine, tout en faisant bords et ganses de la quantité incommensurable de pantalons que j'achète (toujours en double et dans une "réserve" en attendant les prochaines usures).

Alors, aujourd'hui, j'ai clanché ça tant qu'à rien faire. Et je suis contente, car j'ai clanché pas mal. Je vais mettre une paire de nouveaux pantalons lundi et j'ai dorénavant 3 paires de pantalons remises à neuf pour la fin de semaine. Il en reste encore à réparer, mais c'est toujours ça de gagné. Je suis pas mal contente, car ça prend du temps par pantalon de tout épingler selon une technique que j'ai (enfin!) trouvé pour récupérer le plus possible le tissus sans trop rapetisser, faire deux coutures pour que ce soit solide, couper l'excédent et faire un zigzag pour que ça n'effiloche pas.

Ça m'a changé les idées, un peu remonté le moral. Vive la guenille les filles!

28 avril 2007

Il y a de ces jours...

... où je ne file juste pas. Comme maintenant

Fatiguée je crois... Bon, ça aide pas en partant que dans ma vie personnelle, plusieurs événements sont arrivés coup sur coup, de décembre à mars, sans relâche, ou avec à peine assez de relâche pour arrêter de stresser avant qu'un autre événement survienne pour me remettre sur le qui-vive. Si je regarde ça, dans le fond, le moment présent doit équivaloir à cette période où on relâche les gardes, et je sens cette fatigue morale qui me rentre dedans. Et ça n'aide pas dans les autres sphères de ma vie.

Je suis comme sur le pilote automatique au boulot, en tout cas cette semaine je me sentais ainsi. C'est un de ces moments où la suppléance à la journée ne me motive pas tant que ça, même si depuis 2-3 semaines je suis plus souvent qu'à mon tour dans des écoles amies et aimées, même mon école. Le genre de sentiment où je me demande ce que je fous là, à attendre de savoir où j'irai, à vivre ces moments "routiniers" d'attente comme un jour de la marmotte. Fatiguée aussi par l'absence de cohésion et de communication qui fait en sorte que je dois faire le chien de garde et moi-même veiller à ce qu'on me donne les bons appels pour mon école, alors que je ne devrais pas avoir à constamment surveiller ça et à me battre pour que ça soit organisé comme du monde. C'est un stress dont je me passerais bien.

Pour ce qui est de ma classe, bien, ça fait 2-3 semaines qu'elle me rentre dedans, vive le printemps fucké, les élèves sont énervés comme ça ne se peut pas, on y perd même nos repères. Ce qui me rassure, c'est que ma collègue voit les mêmes choses que moi. Sauf que, d'un coup bang comme ça, ça épuise. Et là, alors que j'aurais besoin de toute l'énergie possible pour mettre sur pied un projet qui me tente depuis longtemps, que je devrais me fendre en 4 pour fabriquer le matériel et arranger le projet, de la même manière et avec la même énergie que d'habitude, eh bien je n'ai juste pas envie de le faire. J'ai juste envie de foirer, de ne pas m'y mettre, de laisser tomber et de passer à un autre appel.

Bref, fatiguée, démotivée, juste envie de foirer. Peut-être aussi les blues du merveilleux SPM qui frappent. Mouais, ça doit être ça. Je me sens moche, en plus de ma sempiternelle et agaçante solitude. Wouhou...

Hâte à la fin de l'année. Hâte de voir ce qui m'attend au bout de la ligne. Au bout de ces deux dernières années à faire 3 jours de suppléance semaine, au bout de cette aventure. Hâte de savoir ce que je déciderai, car, là aussi, le questionnement n'est pas de tout repos. C'est qu'il faut être stratégique quand on est précaire.

24 avril 2007

So-so-so... saucisses à hot-dog part II

Bon bien voilà... au risque de me retrouver avec des "permanents" sur le dos, avec un débat dans les commentaires comme celui qui a eu lieu hier au Saint-Denis, j'ose.

J'ose dire qu'il y en a plusieurs qui nous implorent, nous les jeunes, de "lutter avec eux pour de meilleures conditions" de travail.

J'ose dire que nous, les précaires, nous sommes faits barouetter solide à la dernière rentrée scolaire, de même qu'à la précédente.

J'ose dire qu'enfin, on offrait quelque chose aux précaires: nouveau système d'affectation, les congés de maternité seront inclus dans les postes à offrir, plus d'obligation d'accepter un poste sous peine d'être radié pendant un an de a liste prioritaire (et ainsi de ne plus avoir à te demander si quelqu'un allait te rappeler après que les 400 autres aient été appelés pour des remplacements stables). Bref, je vous épargne les détails ainsi que toutes les petites nouveautés proposées.

L'affaire, et j'ose le dire, c'est que tout cela s'accompagne d'une minuscule possibilité, si minuscule qu'elle ne s'est pas réalisée depuis des lustres : un permanent plus vieux pourrait se voir supplanté s'il s'avérait être le "plus jeune" dans son école. Bon d'accord, j'avoue que ça ne serait pas plaisant. Par contre, c'est quand même plus plaisant de se voir versé au champ 21 que de se voir pitché en dehors de la commission scolaire à cause de la sacro-sainte clause du 50 km. Très alléchant tout ça pour nous les précaires à qui on en pense jamais (le dossier des précaires au syndicat est très jeune).

Or, j'ose dire que plusieurs permanents nous ont carrément fait dessus, nous ont fait savoir que nous ne valions pas la peine de ce sacrifice, que nous ne valions pas grand-chose dnas leurs négociations. Que la CSDM était en train de trouver des poissons et qu'elle avait sûrement ainsi mis un piège dans toute l'affaire qui les empêcherait de négocier (ça peut-être qu'il y a stratégie de négociations, mais bon, là si on commence à reculer au cas où, on n'a pas fini nos crêpes!). Et, en mots plus polis (m'enfin), ces mêmes permanents nous ont dit que si eux avaient pu se débrouiller (lire qu'eux n'avaient rien eu), bien que nous pouvions bien attendre de voir si l'entente allait être remise sur la table sans le sacrifice imposé, et que sinon ils n'en avaient rien à foutre. On n'a rien eu, alors vous non plus, vous n'en avez pas besoin!

J'ose demander maintenant si ça nous tente après tout cela de nous fendre en quatre pour arriver dans une classe, faire le boulot pour 12 puisque la classe vient de voir passer 6 suppléants et que c'est le bordel, le goût de nous impliquer dans les 56 projets en cours, le goût d'en donner plus, le goût de nous brûler.

Voilà... lyncher moi, moi et mon nombril... sauf que je vous rappelle, nombril pour nombril, le vôtre de nombril est déjà biens mis.

PS: Et je tiens à le préciser. Plusieurs permanents ont pris notre défense, ont rappelé que nous étions une famille, que mêmes les plus jeunes pouvaient avoir quelque chose en main dans les négociations, que ce n'était pas tout avoir tout cru dans le bec quoi! Je les remercie beaucoup! On ne demande qu'un peu de stabilité, autant pour nous et pour les élèves que pour les fameux permanents qui se tapent le boulot pour 10 quand l'instabilité se passe à 2 pouces de leurs nez. Merci à ces permanents qui montrent le vrai sens de la so-so-so-solidarité; pas toujours aux mêmes à supporter sans rien avoir bordel! Par chance, nous étions plus de précaires, et avec les permanents solidaires, l'entente partielle à l'essai pour 2 ans a été entérinée.

23 avril 2007

So-so-so... saucisses à hotdog...

Bon... juste un minus message pour vous dire qu'on avait une réunion syndicale pour des ententes partielles à entériner, que je suis un peu sur le cul de voir combien la précarité peut être autant source de solidarité que source d'hostilité (et même de profs que je connais c'est pas peu dire), que je suis arrivée chez moi à 20h45 (et dire que ça devait pas être long à 17h30... morale de l'histoire ne jamais truster le code Morin), que j'ai souper de 3 crêpes à 21h et que là faudrait que j,aille me coucher mais j'ai l'estomac bourré.

Plus de détails demain... Vive le quorum!

17 avril 2007

J'ai succombé au test

Bon, voilà, j'ai succombé.

Je vous ai concocté un True Friend Test.

J'ai été généreuse, je vous ai laissé amplement de questions pour vous permettre d'en réussir une couple. Tant qu'à en faire un, on y va avec le full kit; 20 questions, c'est assez han?

Leaderboard
Create your own Friend Test here


Faut vraiment que ça ne me tente pas d'aller me coucher... ça prend du temps cette niaiserie-là à faire!

Ptite tag musicale

Ptit Rien me tague pour que je mette mes sept chansons de la semaine.

Disons juste que dans le cas présent ça va être plutôt le top 7 de ce qui me trotte dans la tête et que j'arrête pas de fredonner.

  1. Pour cet amour, de Marie-Elaine Thibert
    Une chanson tellement scénique, je dirais ballroom, accompagnée de cordes, que j'imagine chantée avec les grands gants, la robe de dame. Qui a été chantée par Michelle Leyrac et par semble-t-il Freida Boccara.
    Pour cet amour qui vient au monde
    Pour cet amour qui vient de toi
    Je voudrais que chaque seconde
    Ne m'éloigne jamais de toi, de toi.

    Pour cet amour qui vient au monde
    Pour cet amour qui vient de toi
    Dans une même joie profonde
    Je veux m'endormir près de toi
    Oui, près de toi.


  2. From the inside, de Linkin Park
    Parce que LP, c'est LP. Je pourrais nommer les deux albums au complet, mais je vais prendre celle que je préfère pour le fait qu'elle rentre dedans tout en étant en 6/8 (les musiciens comprendront, du trois temps c'est plus balançant).
    Take everything from the inside
    And throw it all away
    'Cause I swear for the last time
    I wont trust myself with you


  3. Las calles del sur, de Florence K
    En ce temps où le printemps ne semble pas venir, vive cette chanson pour nous faire imaginer qu'on s'en va dans le sud, même si on adore notre pays d'hiver, de vent et de froid.
    Cuando la nieve cae sin avisar
    Las ventanas se hielan
    La tierra se vuelve blanca
    Me gusta el viento que me ofrece mi paìs
    Pero la llamada del sur se hace màs fuerte...


    Je vous mets juste cette partie-là, mais c'est toute la chanson que j'adore.



  4. Reign o'er me, de The Who
    Ai-je besoin de vous remettre les paroles?


  5. Narnia, the whole score
    Quand c'est pas A narnia Lullaby, c'est Wunderkind par Alanis morissette ou The Battle.


  6. Ressurection et Believe Me, de Moist
    Désolée, je n'ai pas les paroles. Mais ce sont les premières tounes vraiment "sales" que j'ai écouté, en cachette parce que la musique de droguée dans ce temps-là c'était pas le fort de ma mère, jusqu'à ce que je m'assume totaalement au cégep (yeaahhh, vive le Vimoir bleu de fumé, même si je ne fume pas, avec du Groovy Aardvark à la planche).


  7. Cet été, je ferai un jardin, de Clémence Desrochers
    Drôle de choix, n'est-ce pas? Une belle chanson, une belle écriture, l'amour d'une simplicité craquante, l'amitié aussi, la nostalgie. Je l'ai découverte grâce à la chorale des enfants de mon école, avec qui je vais chanter pour le plaisir... Et quand je remplace et que je la fredonne, immanquablement il y a un enfant qui l'entonne avec moi.
    Cet été, je ferai un jardin,
    Si tu veux rester avec moi,
    Encore quelques mois
    Il sera petit, c'est certain
    J'en prendrai bien soin,
    J'en prendrai bien soin
    Pour qu'il soit aussi beau que toi.

16 avril 2007

Splish Splash!

Ben oui, a-gadoue-dou-dou!!!

Je n'ai pas été mouillée comme Ptit Rien, mais mettons que j'ai vu les effets de "l'humidité du plancher des vaches" sur les enfants qui, sans besoin d'aide extérieure comme un autobus ou une marche de béton, avaient le fond de culotte et les bas trempés, ou plutôt détrempés!!!

:P

Revenons à nos moutons maintenant...

Je vous avais dit que je faisais une dégustation de céréales santé. C'est fait, et ma foi, les enfants sont plus au courant maintenant qu'il y a quelques années. À la question "qu'est-ce qui est mieux, des céréales sans sucre ou des céréales sucrées?", ils ont tous répondu "sans sucre" Bon j'avais déjà parlé du sucre, ils en on aussi entendu parlé à la garderie et ailleurs, sauf que le plus surprenant est venu après quand j'ai lancé mon "Pourquoi?". Ma petite Blondinette Frisée m'a dit qu'"avec les céréales pas de sucre, on pouvait rajouter le sucre qu'on voulait alors que les céréales sucrées c'est trop sucré".

Wow... tant de préparation de ma part... et elle me vole le show!!!... 2 minutes à meubler... je vais faire quoi, moi, là?!? :D

Non, sérieusement, j'ia été étonnée et je leur ai fait savoir que c'est exactement ça. Ensuite, je leur ai fait goûter séparément 4 sortes de céréales, dans un ordre décroissant de fibre et croissant de sucre. Je leur expliquais un peu la teneur, les grains utilisés, etc. Les céréales? Shreddies Wheat & Bran, Biologique Choix du président Grains anciens, Cherrios Multigrains et Mini Wheat. Ensuite, ils pouvaient prendre deux céréales pour les mettre dans leur berlingot de lait ou les manger sèches. J'ai pu lancer l'idée, quand certains ont choisi une sucrée avec une moins sucrée, qu'on pouvait mélanger ainsi des céréales pour éviter le sucre et améliorer les fibres (ces petits balais qui nettoient ton système digestif et qui donnent une énergie plus stable, entre autres).

Résultat de tout cela: ils ont eu du plaisir, ils ont eu une collation bien spéciale et le tout sous une couverture pédagogique. Wow... je ne me peux plus hihi... et mon portefeuille non plus!

13 avril 2007

Parler au tableau...

Mon ti-prout, faisait longtemps que je ne vous en avais pas parlé.

Il grandit, il évolue, il apprend. Il acquiert tant bien que mal les acquis qu'il aurait dû avoir à son entrée à la maternelle. En retard le coco, encore, mais il est sur la pente ascendante. Avoir eu une prématernelle, il aurait été parfaitement préparé pour sa maternelle cette année. Il n'est pas prêt pour une première année par contre. Faudra prendre les dispositions qui s'imposent...

Par contre, il est toujours d'un optimisme débordant, d'une candeur, d'une vérité, d'un coeur pur et d'un humour, riant de tout et de rien (quand c'est le temps, car côté respect des consignes il est exemplaire).

Tellement rigolo...

Cet après-midi, il était à ce qu'on appelle notre atelier sondage: grâce à une feuille où il y a les noms des élèves ainsi qu’une colonne oui et non, les enfants peuvent poser une question et compter ensuite. Sa question? "Aimes-tu les hamburgers". Donc, il faisait le tour, fier comme un paon dans sa chemise beaucoup trop longue pour lui, avec sa loupe d'enquêteur et son crayon, et posait sa question, tout sourire, un peu taquin. Il était même venu me voir, entre deux fois où il disparaissait derrière les meubles pour aller voir d'autres enfants.

Il arrive et s'aperçoit qu'il est devant le tableau. "Ho... bonjour tableau". Je suis juste à côté, et je lui dis, en riant, "Hum pas sûre qu'il va te répondre...". Lui, avec le gros sourire, mais en prenant une attitude aussi sérieuse que celle d'un pape, replace sa chemise, prends son papier et son crayon et regarde le tableau ne pleine face (enfin, si c'était possible qu'un tableau ait une face). "Monsieur Tableau, est-ce que vous aimez les hamburgers?". Puis avec un air complètement craquant, mon ti-prout s'agite et lance "Ouain, il répond pas fort fort lui c'est sûr!".

Je me suis éclatée de rire, et lui aussi, et je lui ai lancé un "Continue Ti-Prout, toi tu l'as l'affaire!".

Et il l'a...

He rocks!

12 avril 2007

Parce que du beurre, c'est du beurre!

Aujourd'hui, tous armés d'une tranche de pain ainsi que de tous leurs muscles du bras, mes ti-poux ont fait du beurre. Oui oui, du vrai de vrai beurre, barratté de leurs petits bras!

Ai-je besoin de vous dire qu'ils ont eu du plaisir à agiter les petits pots de bébés contenant de la crème 35% à bout de bras, deux à deux pour s'échanger le brassage à chaque minute, surtout que Madame Dobby chantait "Shake shake shake, shake shake shake, shake your boooty, shake your boooty yeaaah"... "J'la connais je l'ai à la maison cette toune là!!! -Moissi moissi!!!!"... Hihihihi. Sauf que là madame Dobby a les deux bras morts, elle a brassé deux petits pots au cas, à deux mains, en plus de brasser les 4-5 petits pots qui étaient moins brassés.

Mais ça a valu la peine, parce qu’ensuite, de les attabler, de les voir courageusement beurrer leur pain, de les voir attendre les yeux pétillants que je leur donne le signal pour en prendre une bouchée, attendre encore que je mette un peu de sel sur un autre coin, déguster et ensuite décider s'ils voulaient avoir du sel ou non, ça valait mille fois toute la vaisselle à laver ensuite.

Demain, on voit les bonnes céréales à déjeuner. Moins de sucre, plus de fibres, plus de grains entiers. Mais ça vous le saviez, j'en suis sûre!

Déjà on a vu rapidement le grain entier, les besoins nutritifs comblés par les produits céréaliers et les produits laitiers grâce à des historiettes rigolotes trouvées dans le livre "Pourquoi tu ne manges pas Amélie Ramolla?" (je vous le recommande, je l'adore héhé).

Ça sert à quoi de faire tout ça? Leur faire découvrir l'alimentation, commencer à les outiller pour de meilleurs choix, faire passer le message aux parents en même temps. Hey oui, car ils en parlent à leurs parents. Et ça donne des résultats... enfin j'espère.

Et vous, vos profs de maternelles ont-elles réussi à vous faire manger mieux?... Hum.... tout un débat hihihi.

La suite demain!

11 avril 2007

Pot-pourri d'après Pâques

Bon, des nouvelles en rafales:

  • En plein thème de l'alimentation je suis! Je passe la semaine dans ma classe, et j'en profite... Vive les dégustations de toutes sortes, la fabrication de beurre, les histoires rigolotes, les ateliers, alouette! Ils me donnent tellement d'énergie que c'est possible d'en faire autant.


  • Parlant d'énergie... les enfants semblent avoir mangé de drôles de structures chocolatées. À les voir aller, je soupçonne une grande popularité des kangourous, des vers à choux, des springs et des haut-parleurs en chocolats...


  • Il reste 52 jours d'école moins 2 pédagogiques.


  • J'ai mal à mes abdominaux, à mes pectoraux, à mes muscles de bras, à tooooooouuut!!! Faut dire que je me lance des défis pour toujours aller un petit peu plus loin, en faisant attention évidemment. Mautadine que ça fait du bien!!!


  • Le printemps me titille... j'ai hâte de sentir l'odeur des bourgeons, des feuilles qui poussent, de l'herbe mouillée. J'aaaaaaaaadooooooore l'hiver, mais puisqu'il ne dure pas ici, je me laisse tenter par le printemps. J'ai hâte de ressortir mon vélo, d'amener ma nouvelle caméra et de m'essayer à la photographie.


  • J'ai hâte d'avoir mon appartement! Ça devrait se faire d'ici l'an prochain. L'appartement du haut de mon duplex se libérant, je vais en profiter pour l'arranger à mon goût tranquillement pas vite et le meubler, pour ensuite monter et taper du pied sur la tête de mes parents hihi. Ça va faire du bien... je les aime bien là, mais besoin d'être toute seule et surtout de faire ce que je veux sans toujours penser à ne pas les déranger.


Rien d'autre de bien excitant à raconter, je vais essayer d'ouvrir l'oeil dans les prochains jours.

Bonne soirée!

08 avril 2007

Sucre, film et musique

Aaaaaaaaaaahhh belle journée...

Je suis allée à la cabane à sucre. J'ai conduit tout le long et j'ai fait ça comme une pro, d'autant plus que je ne connaissais le chemin que pour l'avoir fait sur le siège du passager l'an passé. Nous sommes allés à la cabane à sucre Lavallée je vous la recommande fortement. Bonne bouffe, bon service, belle ambiance. Quoiqu’à 3... l'ambiance est pas hyper forte, mais ça fait du bien au moral de changer d'air!` Et pour l'air, on a été servi; nous avons fait un tour de calèche, il ventait et il neigeait, mais on s'en fout, c'était très plaisant. Nous sommes revenus à la maison bourrés de sucre et bourrés tout court; vive l'entraînement demain hihi. Par chance, j'ai réussi à ne pas me droguer au sucre avec la tire, j'ai été raisonnable! Oui oui, on peut être carrément droguée, j'ai testé ça sans le vouloir au secondaire lors d'une activité cabane à sucre... 6-7 bâtons de tire et wwwoooooooooaaah attention l'hyperactivité et le look droguée alors que le cours suivant est un examen de bio!

Après un souper très léger de soupe aux légumes et de fruits (et de chocolat de Pâques, un gros lapin Lindt), je suis allée au cinéma avec mon père. Nous sommes allés voir "Reign Over Me", très beau et bon film. Touchant, drôle et tellement triste à la fois. Un film d'espoir, de destruction, de rédemption, d'amour, de déchirement, de communication, de colère et de recommencement. Et maintenant, j'ai la toune, LA toune maîtresse du film en tête. Il s'agit d'une pièce popularisée par The Who que je ne connaissais pas, qu'on entend dans le film, mais dont on entend surtout la reprise de Pearl Jam, forte et qui est ma foi enveloppante.

Sur le coup, je n'ai pas porté attention aux paroles. Je ne le fais jamais, puisque je me laisse toujours porter par la musique, par le rythme, la profondeur, les tonalités, les instruments et la voix pour m'en faire ma propre image, ma propre histoire. Avec tout ce qu'elle signifiait dans le film, je voyais une musique de justice, de colère envers le monde entier, surtout que le chanteur mordait bien dans les mots, dans le "Reign Over Me!". Et en même temps, une musique d'amour, car je voyais aussi le personnage d'Adam Sandler, qui règne autant sur son monde qu'il laisse son monde et sa vie régner sur lui, qui laisse ses souvenirs et son amour régner sur lui. Je me comprends, je ne veux pas tout vous dévoiler héhé.

Maintenant que je suis à mon ordi, j'ai mis la main sur les paroles.

(Pete's theme) Only love
Can make it rain
The way the beach is kissed by the sea.
Only love
Can make it rain
Like the sweat of lovers'
Laying in the fields.

Love, Reign o'er me.
Love, Reign o'er me, rain on me.

Only love
Can bring the rain
That makes you yearn to the sky.
Only love
Can bring the rain
That falls like tears from on high.

Love Reign O'er me.

On the dry and dusty road
The nights we spend apart alone
I need to get back home to cool cool rain.
The nights are hot and black as ink
I can't sleep and I lay and I think
Oh God, I need a drink of cool cool rain.



Je n'étais pas trop loin finalement, mais pas si proche non plus. Vive la musique qui peut faire passer encore plus que les mots.

Bref, bon film, et je crois que je vais aller m'acheter la "soundtrack".

06 avril 2007

Quatre jours... cooooolll!!!

Que dire de plus...

Vais en profiter!!!

Déjà un jour de passé par contre, et je n'en ai pas profité comme j'ai voulu... mal de tête carabiné depuis hier soir. Mais bon, il en reste 3!

À l'horaire pour les 3 autres jours: pas grand-chose, des commissions, un cinéma, une cabane à sucre, pratiquer ma conduite, de la couture (j'ai encore mes jeans qui m'attendent) et du repos pour essayer de me débarasser des stress des dernières semaines... Aaah et pourquoi pas un coup d'entraînement "de jour", lundi... on ne sait jamais quel entraîneur je pourrais rencontrer...

Allez, je vous tiens au courant! Profitez-en bien vous aussi ;)

04 avril 2007

Adoptez une suppléante...

Vidéo 1: Une enseignante, seule à sa table le nez dans son lunch, dîne tranquillement pendant que d'autres rigolent, placotent et s'amusent. Une enseignante arrive, regarde partout et va finalement s'asseoir avec les autres. Les épaules de la suppléante tombent avec un soupir, ses yeux qui pourtant se réjouissaient d'avoir de la compagnie retombent dans son sandwich jambon fromage mayonnaise.

Fade-out brumeux, ouverture sur...

Vidéo 2: Un suppléant, pourtant habitué à tout ce qui s'appelle pitons et gogosses informatiques, s'arrache les cheveux pour trouver comment fonctionne la photocopieuse. Il cherche de l'aide, mais personne aux alentours. Exaspéré, il s'en retourne en classe pour recopier les 2 pages de travail de maths au tableau...

Fade-out brumeux, ouverture sur...

Animatrice à la poitrine plus que plantureuse, aux lunettes de cornes et robe de soirée à paillettes (houla Le coeur a ses raisons en inspiration).

"Bienvenue au téléthon d'adoption interscolaire des suppléants à la journée.
Une oeuvre des plus importante pour les suppléants désoeuvrés qui se retrouvent souvent seuls, à leur bout de table, pour dîner. Seuls dans le corridor à chercher un local. Seuls pour trouver les informations nécessaires au bon fonctionnement de la journée, souvent trouvées au détour d'un corridor à la sauvette, sans le moindre sourire.
Enseignants de toutes les écoles, le téléthon vous en conjure... Adoptez vos suppléants! Il ne suffit de pas grand-chose, un sourire, un "Je suis là si tu as des questions", un "ah oui la photocopieuse aime le tough love, donne-lui un bon coup de pied et elle va démarrer" ne coûtent pas grand-chose.
Donnez généreusement.
De retour après la pause avec un témoignage des plus touchants d'une suppléante qui, à sa deuxième journée de suppléance, a voulu tout lâcher en sortant d'une classe de l'enfer-qui-tue, mais qui, grâce à une équipe-école ainsi qu'une enseignante supportante et qui l'a accompagnée en la rassurant, a pris son courage à deux mains et a déjoué les statistiques du 5 ans"

(Applaudissements en cacanne)

;) N'exagérons rien. Bien qu'aujourd'hui j'ai dîné seule à ma table (les autres étaient pleines et malgré tout, ceux qui sont arrivés après moi ont pu trouver des places parmi eux en arrivant), dans une école où pourtant je vais souvent (pas régulièrement, mais souvent) et que dans quelques écoles inconnues il me soit arrivé d'avoir des accueils disons trop sobres ou broche à foin, je dois dire que dans la majorité des cas j'ai été très bien accueillie, entourée, dorlotée, et ce, même en début de carrière en milieu très difficile.

Et je me dois de dire merci à tous ces profs qui font un pas, aussi petit soit-il, pour nous faire sentir un peu plus inclus dans la famille, même si nous, les suppléants à la journée pas trop connus à certains endroits, on en sort plus vite que le ptit nouveau des beaux-frères.

03 avril 2007

... des odeurs et une journée "relax"

Commençons par le relax. Une journée, une école et deux classes. Des formations à l'interne avec des libérations. Je ne veux pas me plaindre, sauf que... À moins que l'école n'ait pas eu le choix des dates ou n'ait pas pu faire de changement d'horaire à l'interne (ça se peut, il y en a des profs qui sont très rigides sur les moindres accommodements même s'ils ne perdent rien au change, ou bien c'est que les spécialistes n'étaient pas disponibles à d'autres temps), me semble que pour rentabiliser une suppléante tu t'arranges pour éviter qu'il y ait une période libre... et encore plus deux!

Eh oui, voilà pourquoi ça a été relax. Deux périodes libres dans la même journée, une par prof remplacé, du jamais vu! Vous pensez que je me plains pour rien, wow deux périodes relax à ne pas avoir d'élèves. Bah, des petites nouvelles pour vous. C'est encore plus fatigant de n'avoir à rien faire, dans une école inconnue, où la conversation ne peut pas être hyper enrichissante (ils ne me connaissent pas et moi non plus, alors vive les banalités si l'occasion se présente, car évidemment il y a mieux à discuter entre collègues).

Le mieux que j'ai fait, c'est trouver un livre dans une classe intitulé "Windows 98 pour les nuls", que j'ai feuilleté seulement pour m'apercevoir que crimepuff je sais tout ce qu'il y a à savoir dans ce rayon-là et même plus à force de gosser d'une icône à l'autre et de fouiller. Par exemple, il me suffirait de trouver comment avoir les paramètres de connexion Internet sur mes autres comptes pour les reproduire dans le compte admin d'un ordi de ma classe que notre technicien, sur appel et très "longue distance", n'a pas configuré. Pour le reste, essayez de naviguer sur un vieux PowerPC sur Mac OS 8.6. Avec le nouveau langage, même Google et Hotmail veulent se sauver d'une machine comme ça, et ils me l'ont prouvé cet après-midi!

Maintenant, parlons odeurs...

J'ai découvert un souvenir olfactif de ma 6e année ainsi que de mes années de secondaire à avoir près de moi des collègues masculins en plein "peak" hormonal et venant tout juste de passer une heure à suer comme des cochons en éducation physique. Pire, j'ai même eu le souvenir de ce que sentaient les amies pubères ne connaissant pas le déodorant en 6e année (merci maman toi tu m'as montrer à ne pas puzer comme dit Ptit Rien!). Avez-vous besoin d'autres détails? En tout cas, dans la classe de 6e année où j'étais, j'ai compris que, bon sang, je ne m'ennuie vraiment pas de cette odeur! Même chose dans l'autobus, où une bande d'ados masculins venant, à vue de nez, d'avoir un cours de gym placotaient gaiement. Une odeur sure, sucrée, indescriptible, mais ô combien hormonalement dégoûtante. Bref, je sais quel sera mon cheval de bataille si jamais je suis en 6e année.

Sur cette note empestante, je vous laisse à vos souvenirs... Respirez pas trop!

02 avril 2007

Ze peur des enseignantes...

Aujourd'hui, je vous dévoile un pan de ma vie, une lutte sans merci.

Je vous dévoile une peur, celle qui me chicote à chaque jour...

LA peur inconditionnelle de toute enseignante en fait.

Celle qui nous fait frissonner à chaque année...

Celle qui nous fait craindre le pire pour nos crinières...

Celles pour laquelle nous utilisons tout l'arsenal possible pour éviter d'en pogner...

Celle contre laquelle nous essayons toute les formes de rituels possibles et impossibles...

La peur des... POUx!!!

Les salsifis de POOOOUUUUUXXXXX... vous savez, ces petite bebites à six pattes qui se logent dans les cheveux, qu'ils soient propres, malpropres, teints, naturels, bouclés, crépus, bruns, noirs, blonds, roux et alouette!?!?! Vous savez, ces petits insectes arthropodes qui viennent vous sucer le cuir chevelu pour pouvoir pondre leurs lentes, qui deviendront autant de poux de plus qui viendront s'amuser férocement à vos dépens?

Vous imaginez en attraper... Du trouble vous dites? Parlez-en aux parents des enfants qui en attrapent : Nix et peigne fin, lavage intégral de tout plus 20 minutes de chesseuze pour tout. Mais surtout, le pire, c'est de les avoir. Juste y penser, ça me pique!

C'est sûr qu'en s'attachant les cheveux, on prend moins de risques comme prof. Sauf que... à chaque fois que je dois attacher les cheveux d'un enfant j'y pense, alors hop les mains sous l'eau bouillante/savon/savon sans eau. Et ya les fois où je me penche et que mes mautadine de cheveux fous sortant de ma couette descende dans le même mouvement... Fiou ils ne touchent pas! Il y a même un temps, une année où travaillant dans une école où, pendant toute l'année, plus de 25% de tous les enfants (4 et 5 ans compris) avaient des pouls (généralement les mêmes, mais aussi une ronde de nouveaux cas ou d'anciens réactivés), où j'utilisais à tous les jours une solution d'eau et d'huile de lavande, vaporisée dans mes cheveux jusqu'à plus soif. Pas mêlant, rendu à l'été, deux semaines après la fin des classes je sentais encore la lavande!

Donc, oui, toute une peur... surtout celle de me ramasser le coco rasé ou les cheveux très courts... Bon sang j'ai l'air d'un garçon les cheveux courts, plus courts que le lobe d'oreille! (Traumatisme de 5e année...)

Mais finalement, à force de voir les autres en attrapeur, et moi en faisant un peu attention sans non plus virer folle, à force d'en côtoyer un peu partout en suppléance sans trop nécessairement savoir (sauf pour certains cas extrêmes comme celui rencontré aujourd'hui en suppléance, pauvre enfant!), je me dis que... tant que j'ai peur pour rien ça va bien mon affaire :D. et je me fais à l'idée que faut pas non plus en avoir peur... quoique...

(Musique de cordes à la Jazz et aux films de peur)