22 octobre 2006

Parlant de progrès...

Les progrès des élèves depuis septembre.

Je voulais faire un message là-dessus, mais je remettais tout le temps. Unautreprof m'y a fait repenser avec le sien sur les progrès de sa classe.

Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais au début de l'année mon doux que je trouvais ça dur, lent, à répéter encore et encore. Eh bien, je peux commencer à crier youppi. Je vois de plus en plus d'améliorations, de positif. Comparativement à ma classe de l'an passé, ils se placent beaucoup plus rapidement dans certaines transitions. Pour certaines autres transitions par contre va falloir travailler. Mais, pour se placer et être attentif, ça va assez rapide, je suis très contente. Même mon petit qui sautait ses coches se place volontiers. Il ne pète presque plus de coche, ou en tout cas j'ai réussi à les désamorcer en l'ignorant totalement, mais là totalement au point qu'il se sent oublié... et il n'aime pas ça puisqu'au contraire il veut qu'on s'occupe de lui. OU, en déjouant ses plans en le prenant tellement au sérieux qu'il n'est plus le manipulateur, mais le manipulé... Ouch! Ça fait mal, mais c'est qui le plus finfinaud des deux? MOÂ!!! Faut être vite sur mes patins par contre, parce que il est vite le ptit mauzusse!

Par contre, le plus grand progrès que je note, et ce n'est pas peu dire bien qu'il reste énormément de chemin pour lui à faire, c'est mon petit Pas-vite. Vous savez, celui à qui il fallait répéter 36 fois pour lui? Bon, pour plusieurs activités le rythme est encore trop rapide, mais il est capable de suivre la routine. Yé... victoire... ouf... Il a beaucoup encore à acquérir sur l'autonomie, c'est dur sur le ti-pou qui lorsque je le jette dans l'arène a un prouttt dedans sa tête. Mais ça s'en vient, même si pas fou des fois: il fait faire par les autres... doh! Côté motricité fine, bon il a développé son découpage, son coloriage, mais il lui reste à devenir habile avec un crayon à la mine et à écrire son nom. Il sait maintenant compter... m'enfin, compter c'est vite dit. Il hésite encore entre deux et trois et se rend maladroitement à quatre (avec "presque pas" de soutien du genre répéter frénétiquement le premier son dans le fond de la gorge), mais c'est déjà plus qu'en septembre où je pense qu'il ignorait même le fait qu'on pouvait compter quelque chose.

Toutefois, le plus grand pas reste à venir: avoir confiance en lui: il dit toujours qu'il n'est pas capable, et avec l'acquisition de l'autonomie, ça interfère. Par contre, si on se met à côté de lui pour le guider et "presque pas" lui tenir la main, là ça va. Mais justement, ni moi ni l'autre prof ne pouvons lui donner tout ça, pas avec la gang. Une telle attention et suivi, c'est une denrée rare dans une classe où ya plus de 20 enfants. Et l'orthopédagogie en maternelle? Dream on! Le débat là-dessus est parfois sanglant; à force de couper, on perd des gros morceaux. Et malheureusement, ce n'est pas à la maison qu'il peut avoir l'attention et les interventions nécessaires. Mettons qu'il ne serait pas le seul à avoir besoin d'une maternelle... Une chance qu'à force d'encouragements et de mise au tapis il se relève plus fort et un petit peu fier de lui.

Tout ça pour dire que je suis fière de mes ti-pous, que je suis contente de les voir aller, qu'ils sont mon bonbon de la semaine, qu'il y a toujours quelque chose pour les pousser et pour les faire avancer, toujours un défi à relever avec eux. Et c'est stimulant pour une prof ;). Ce qui fait que les accros qui existent encore (et qui pour certains sont des traits qui vont rester, je vous en passe un papier, watch out l'adolescence future et si je suis leur prof de 6e année je vais saigner et sans intérêts hihi).

Demain... je ne sais pas sur quoi je vais écrire, on verra bien. Peut-être mon refus de prendre un poste permanent? Peut-être, mais me semble que je me répèterais ;) bien que pour la postérité ça laisserait une trace indélébile (et surtout une place pour quelqu'une pour me taper sur les doigts hihi).

17 octobre 2006

Résumé de mon colloque

Aaaaaaaaaah le colloque.

Outre revoir des personnes que je n'avais pas revues depuis mon passage dans leurs écoles, outre dîner avec une collègue spécialiste bien appréciée à qui j'ai raconté des histoires de peur, outre aller danser au rythme de la salsa et des autres musiques de la petite harmonie (genre big band), outre aller ramasser TOUS les salsifis de catalogue alléchants et bourrés de matériel intéressant (je bave devant les étampes, les collants, le matériel, les livres arrrrggggghhh), est-ce que j'ai obtenu ce que je voulais obtenir des ateliers et autres trucs?

Tout d'abord, la plénière. Une introduction à toutes les définitions et manières de la culture avec un grand C: culture identitaire, culture des écoles, culture des profs, culture des médias, culture des familles, alouette. Bonne petite intro, des pistes de réflexion, belle idée d'animation avec le théâtre Parminou. Seul bémol: à la fois trop court et trop long. Trop court pour chaque partie (il y en avait tant), mais trop long justement parce que c'était chargé. Je suppose que c'était le prix à payer pour un tel survol, que ça s'étire.

Premier atelier: Les allégories
Moi qui adore raconter des histoires, j'ai été servie par cet atelier. Grâce à monsieur Michel Dufour, auteur de livres composés d'allégories qu'il a composées selon les thématiques à aborder, j'ai pu mieux voir comment fonctionnaient les allégories avec l'imaginaire. Ah je m'en doutais, les contes classiques sont bourrés d'allégories et de messages à l'imaginaire et à l'inconscient. Mais d'en entendre parler, de voir que moi-même je peux en composer dans le fond, ça me fait prendre encore plus conscience de cet outil et de mes choix de lecture aux enfants. Que je le veuille ou non, quand je choisis une histoire de Benjamin qui veut tout diriger, c'est que je pense à tel élève qui depuis 2-3 jours ne fait que ça et dont l'attitude tanne les autres. On ne fait que ça, des messages subtils non?

Deuxième atelier (ou comment squatter un atelier part one): Le jeu clownesque
Je voulais beaucoup avoir le jeu clownesque, mais on m'avait attribué un autre atelier. Qu'à cela ne tienne. Au premier atelier des gens étaient venus après avoir abandonné leur atelier, j'ai fait de même. Mais oouuf, c'était un des plus populaire le jeu clownesque. Après avoir attendu avec une gigantesque foule de non-inscrits que les inscrits se soient assis, allez on remplie la salle avec les non-inscrits. Et ça a valu la peine. On a fait les clowns, appris comment organiser le tout, et ce, rapidement et efficacement. 1h15 top chrono, expérimenté et acquis. Je vais pouvoir réutiliser ça d'une manière ou d'une autre avec mes ti-pous! Très intéressant, surtout que ça me donnera l'occasion d'utiliser mes talents en art dramatique.

Troisième atelier (ou comment squatter un atelier part two):
Eeeeeeeh oui... "Oups I did it again"!!! J'avais deux ateliers différents, dont un sur l'analyse syntaxique que j'avais choisi par défaut pour remplir le quatrième bloc. Il n'y avait rien qui me tentait dans ce quatrième bloc en fait, sauf une chose que je connaissais déjà par la bande (évidemment que je n'irai pas prendre un atelier sur ce que je connais déjà!). Il y avait cet atelier sur les sciences qui me tentait grandement, surtout que j'aime bien faire des sciences avec mes ti-pous. Bien m'en prit. Pendant les deux blocs, un bar des sciences s'est ouvert avec l'animateur des années lumières, Yannick Villedieu, à la radio de Radio-Canada. M'enfin, comme il dit, ce n'en était pas un à 9h du matin, et on n'avait même pas les tasses de café pour appeler ça un café. L'atelier a été très participatif (c'était le but), chacun ayant un mot à dire sur les préjugés envers la science, la place de la science en éducation, la valeur, les manières, alouette. Chacun y est allé de ses méthodes, de ses bons coups, de ses réflexions, de son avis sur ce qui cloche ou de ses idées de solutions possibles. Très formateur, ne serait-ce que pour réaliser la place de la science (pas si grande en fait, ni si privilégiée), et pour voir qu'on n'a pas besoin d'être scientifiques ou formés en sciences pour aimer ça (comme moi) et en faire. En plus, j'ai obtenu quelques références fort utiles pour des activités grâce aux invités, deux présidents d'associations faisant la promotion des sciences.

Donc voilà le résumé de mes deux journées. Je suis pas mal contente de ce que j'y ai vu. Certaines conférences étaient on ne plus plates il paraît, et je suis contente d'y avoir échappé!!!

Ça a fait du bien deux pédagogiques, à me lever pas trop tôt. Sauf que ce matin, j'en ai mangé une maudite, le réveil a sonné beaucoup trop tôt à mon goût. Une chance que la journée s'est extrêmement bien déroulée! Des amours! Une chance, car la madame avait les joues rougies par la fatigue et les yeux bien petits. Une chance aussi, car un début d'une semaine de 3 jours, ce n'est jamais très gagnant d'avance.

15 octobre 2006

17e colloque pédagogique

Il revient en force, le Colloque de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal, avec sa 17e édition. J'avais manqué le dernier, ayant trop de choses à préparer et à finaliser pour le dernier droit dans la classe où je faisais un remplacement.

J'ai bien l'intention de ne pas manquer celui-ci, ne serait-ce que pour "tripper" entre enseignants, revoir de vieilles connaissances avec qui j'ai vécu diverses choses, d'anciens collègues d'université perdus de vue, ou peut-être voir sans le savoir certains fantômes (y aura-t-il un prof maudit, une autre prof, un prof malgré tout dans la salle ou d'autres collègues blogueurs???). Déjà, si je m'amuse ça sera un petit plus dans ma vie de ptite enseignante, un accroc à une routine bien-aimée, mais qui ne pourrait être aimable sans justement ce qui en casse le train-train quotidien.

Mais par-dessus tout ça, j'espère que les plénières, les conférenciers et les exposants seront assez stimulants. Je veux sortir de là avec quelque chose de nouveau, que ce soit des idées, des espoirs, des références, alouette! J'espère, car comme dans tout colloque ou perfectionnement, il arrive qu'on frappe le pire du pire, l'inintéressant, l'inutile, le pompeux, la modestie qui n'étouffe (malheureusement) pas certains.

J'espère donc avoir fait les bons choix et que surtout l'organisation m'aura donné parmi ces choix les plus motivants. J'ai rarement l'occasion, surtout maintenant, de pouvoir participer à de telles activités ou à des perfectionnements. Je veux pouvoir réfléchir, prendre le temps de m'arrêter sur les thèmes qui m'intéressent. Le thème général m'intéresse en fait: La culture, dans tous ses éclats (et non états comme je n'arrête pas de le dire). J'aime toucher, dans mon enseignement ou mes remplacements, à la culture artistique (musique, arts dramatiques et arts plastiques ne me font pas peur), littéraire (les langues, la communication et l'imagination, quel beau mélange!) ou scientifique; j'aime beaucoup les sciences, autant sociales que naturelles qui permettent toutes deux de comprendre ce monde qui nous entoure, la culture au sens de société et de vie quoi. Vivre par les arts, vivre par l'imagination, par l'expérience, et cultiver tout cela pour que chacun puisse y trouver une nouvelle brique à insérer dans son évolution, une petite chose qui lui donnera le goût d'aller plus loin.

Bah allez, je vous en reparle, du bon comme du mauvais. Tiens, une idée pour le prochain billet: une critique on ne peut plus culinaire et artistique de ce qui se passera demain et mardi!

10 octobre 2006

J'ai payé par où j'ai pêché!

Pardonnez-moi chers lecteurs, pour avoir osé dire que le 3e cycle de l'école-de-la-mort-qui-tue était le plussssse pire de l'école..... Ça aurait pu, mais les nouveaux classements et les déménagements ont diffusé les problèmes.

C'était faux, la journée y a été agréable même, très agréable à part quelques p'tites gogosses. Tout s'est bien passé, je vous dis, ils s'essayaient un peu, une p'tite coche a pété amis rien comparé à ben des classes.

Mea Culpae, Mea Maxima Culpae

Quelle aura été ma punition?

Eh bien, j'ai payé par où j'ai pêché... J'ai eu des pensées impures han?!?!

Eh bien, le ballon de ballon chasseur des grands me l'a trouvée la tête! Vlan, une garnotte en pleine tête. Je savais pas que la douleur pouvait suivre l'os crânien tout le tour. Et je ne me rappelais plus qu'un élève pouvait lancer une garnotte aussi fort. C'était un accident par contre, rien de prémédité, juste que la cible s'est tassée. Les élèves étaient tout mals, m'entourant de soins. Je vous l'ai dit, super gentils :).

Aaaaaaaaaaahhh... que de souvenirs par contre. Ça a ramené de «doux»loureux souvenir de quand j'étais moi-même dans le carré de ballon chasseur à la récréation et que le plus «tough» des élèves de ma classe me prenait comme cible préférée...

Morale de l'histoire.

Comme je vous disais, s'attendre au pire permet de passer une belle journée.
Mais je vais ajouter à mon calcul les ballons à la récré des grands!

09 octobre 2006

J'en braille!

Je suis sans voix, j'ai mal à mon coeur de future mère, à mes tripes qui ont juste hâte de le devenir...

Je lisais le blogue de Patrick Lagacé qui faisait état de la bêtise humaine, de "ceusses-là" qui virent complètement sur le top, je suis bien d'accord avec lui.

Et j'ai lu ce qui l'avait flabergasté.

J'ai plié en deux de douleur tellement la nouvelle me scie.

Non mais... si vous n'êtes pas capables de faire attention à vos enfants, de les chérir et de comprendre que la possibilité d'avoir des enfants est la chose la plus précieuse que la vie ait pu vous donner, donnez-moi les vos flos!!! Je vais les aimer et leur donner toutes les marques d'afffections dont ils ont besoin ces amours-là! Je ne dis pas que je serai parfaite, mais bon sang!!! Il y a des foutues limites!!!!!

Mais qu'est-ce qui se passe dans le monde pour que des histoires d'horreurs comme celle-là et tant d'autres deviennent monnaie courante!?!?!?!?

Ça fait peur...

Ma foi, j'ai des dons de voyante.

C'est kiiiisssski se plaignait de ne pas avoir assez d'action et qui disait que sûrement elle allait en avoir lorsqu'elle serait appelée pour cette école-de-la-mort-qui-tue?

Bibi!

Et c'est kiisssskii va y aller demain, au 3e cycle en plusssssssseee???

Bibi!!!

...

Non mais je ne pourrais pas fermer ma grande trappe des fois?

08 octobre 2006

Rien d'intéressant

C'est peut-être seulement mon humble avis, mais il me semble que je n'ai rien à raconter. Les jours de suppléance se suivent, et se ressemblent. Seule chose à raconter, c'est comment mes ti-pous de maternelle sont merveilleux. Ils ont un sens de l'humour inégalé, une vivacité d'esprit, ils sont colleux comme pas un! Bref, ils rendent mes semaines tellement plus belles :) Même le ti-pou qui a commencé l'année en étant tout croche est rendu celui que j'apprivoise avec humour et avec clins d'oeil... quoique quelques fois je doive encore recourir au coin plate. Plus de crises par contre, et il est de moins en moins défiant.

Sinon, voilà. je n'ai rien à raconter. Il n'arrive rien d'extraordinaire, je dirais même que c'est plate. Fichtrement plate, pas de mésaventures ou de loufoqueries à raconter. Je me croirais presque rendue dans la 4e dimension, ce n'est pas normal. Je touche frénétiquement du bois par contre... Je suis certaine que lorsque je devrai aller à "l'école-de-la-mort-qui-tue", je serai amplement servie. C'est matériellement impossible à cette école d'avoir une journée cool. Alors, je paierai c'est certain!!!

Par contre, bien que je désire ardemment cette action, il y a des limites! Vigilance constante comme dirait Maugrey Fol-Oeil. Rien de pire pour un prof que de ne s'attendre à rien. À date, tant que je m'attends au pire, tout va bien ou pas trop pire, malgré tout et ce, même si c'est la pire des pires journées. Si je relâche mon pessimisme, vlan dans les dents; ça sera la plus que pire. Il y a une corrélation mathématique que je n'ai pas encore saisie, mais bon. Vigilance constante.

En attendant ce jour béni où je devrai vraiment travailler pour plus que donner une leçon de maths ou de français, je vais essayer de bloguer... ;)