27 mai 2007

Septembre en mai et juin...

Non, non, ne regardez pas le temps qu'il fait. Je ne veux pas parler des arbres qui seraient tout à coup en train de perdre leurs feuilles ou de pluies abondantes.

Je parle plutôt de ce phénomène qui survient immanquablement en mai et juin. Je l'appelle amoureusement mon "septembre" en mai-juin. En effet, quand vient le mois de mai, les bourgeons, le beau temps et la fin proche des efforts, les classes se mettent en mode septembre. Malgré la connaissance de la routine depuis 8 mois et demi, malgré la connaissance des conséquences et des règles de vie, les élèves affichent des comportements qu'on ne voyait qu'en septembre. Être négative, j'appellerais ça de la régression. Bon, en fait, j'appelle généralement ça de la régression, vu qu'on dirait que les élèves rajeunissent dans leurs attitudes d'un an, ou même plus souvent (entre 12 ans et 12 mois, des fois il n'y a qu'un pas et on mettrait la couche et donnerait le biberon... pas fine han?).

Mais aujourd'hui, j'ai décidé d'être full réforme et super positive. Au lieu d'appeler cela une régression, j'appelerai cela une "activation inventive et adaptative de son potentiel ultérieur". Bien oui: j'ai beau dire qu'ils reviennent à des comportements et des attitudes de début d'année, en fait ce n'est pas tout à fait vrai. Avec toute l'expérience acquise depuis le début d'année, ils deviennent plus inventifs et nous sortent des nouveaux comportements jamais vus avant assaisonnés à la sauce septembre. Compliqué. M'enfin, je me comprends; et vous?

Plus sérieusement, c'est une situation normale, bien normale, mais gossante. Oui il y a le fait que la fatigue, la hâte, l'envie d'en finir au plus vite sont là. Ha là là... je vous dis ces petits et ces grands! S'ils savaient que nous aussi on a hâte, car forcer pour/ travailler/ encadrer/ stimuler/ enseigner/ soigner/ analyser/ évaluer 25 personnes, c'est essoufflant et drainant. Mais chuuuuuuuut, faut pas trop leur en dire, sinon ils vont suivre l'exemple, et c'est un cercle vicieux.

Mais il y a aussi en dessous de ça une sorte de remise à l'essai à la veille du départ des vacances, voir si on tient encore à eux, si on est encore là pour veiller au grain même si dans 2 mois ce sera la séparation. Une grosse marque d'affection quoi. Hum... dites, vous ne pourriez pas être moins "tough love" les tinamis? On a assez travaillé pour gommer tout ce "septembrisme" pour ne pas avoir à faire un blitz aux mois de mai et juin! Too late alligators for that!!! Vous êtes déjà pris au piège, on vous aime pis vous nous aimez!

Allez, je m'en vais rêver à mon Balconville en attendant l'appel qui me lancera dans l'arène demain!

7 commentaires:

unautreprof a dit...

Je pense que c'est surtout vrai avec les petits.

Les plus vieux, faut aussi resserer mais une fois que c'est fait, le reste va bien.

Un peu plus de niaiseries mais bon. Je permets plus de travail d'équipe, genre liberté supervisée et contrôlée (oui, je suis une control freak, j'assume sti!)

unautreprof a dit...

reserrer

Dobby a dit...

Héhé... tu me fais douter, j'essaie de voir là, me rappeler... C'est vrai que les petits sont plus sensibles à ça, les plus vieux ça dépend. Mais ils peuvent "niaiser" solides s'ils veulent.

Je suis plus habituée avec les plus petits.

unautreprof a dit...

et moi avec les plus grands...

Les petits, je trouve ça tout mignon, mais on fait quoi avec ça? ;)

Dobby a dit...

La même affaire qu'avec les grands... mais en plus d'étapes :) Eet avec la voix différente!
...
Au pire, tu fais comme ma collègue du 3e cycle qui est venue faire du RU dans ma classe... t'en fais brailler 2 en 40 minutes pis les autres comprennent :D

¤Enidan¤ a dit...

J'ai utilisé ton titre pour rassurer une prof de l'école cette semaine... elle capotait parce qu'elle trouvait dont que c'était l'enfer dans sa classe dernièrement...

Dobby a dit...

Ça va faire un gros cinq piasses ça Enidan :P

Contente que ça ait pu l'aider ;)