09 septembre 2007

Plus rien...

Plus rien ne sera pareil désormais.

N'essayez pas de savoir le comment du pourquoi des choses, ce serait trop long à vous expliquer.
Trop compliqué à expliquer, si vous saviez la dynamique tordue des dessous de l'affaire..
Le peu que j'en dis est le strict nécessaire pour que je puisse exprimer le reste, ce reste que vous pourrez comprendre.

Disons que ça concerne mes parents...
Ce n’est pas encore fait, j'ai seulement été mise au courant... pour la première fois de ma vie.
Une tonne de briques sur ma petite vie, sur ce que je croyais être l'image d'un amour.
Jamais je ne me serais douté, jamais après tant d'années de vie commune.
Je n'ai rien vu, ni entendu.
Pourtant, j'ai appris que ça fait depuis longtemps que ça a cassé sous le poids.

Pour l'instant, les pots ne sont que recollés.
Mais ce qui est recollé maintes et maintes fois ne peut tenir que temporairement, et ce, de moins en moins longtemps chaque fois.
Ça a été recollé tant de fois juste pour moi, à cause de moi....
Ça a bien l'air que le dernier "collage" a eu lieu dernièrement...
Je ne sais pas quand tout ça pètera pour de bon...
Mais ça mettra tout en jeu, nos vies, nos projets, mes projets.

Un projet en particulier... celui qu'on a attendu si longtemps pour réaliser.
On y a investi tant de temps, d'amour, de vie, d'argent, d'espoir.
Ensemble.
J'y ai investi tant d'espoir, de futur.
Ne sachant pas.
Tout avait l'air si beau; pourquoi me serais-je méfié avant de partager le projet?!?!
Tk.
Si jamais je peux assumer ce projet seule, monétairement, sans m'y brûler, ça ira... Sinon... pas le choix.
Je devrai tout laisser tomber.
Ce sera déchirant, juste l'idée l'est déjà.

Pour l'instant, je vis quand même à fond la réalisation d'un prolongement de notre projet commun, la réalisation de mon chez-moi à moi toute seule.
Même si ça dépend de l'échéance, qui pourrait venir vite ou tarder..
Je ne sais pas quand ça cassera, lâchera, pètera.
Bref, je sais que je vis ma vie (en lien aux projets) sur du temps emprunté.
Ensuite, je recommencerai (presque) à zéro, peut-être.

J'aime mieux ne pas y penser et profiter du présent.
Et d'ici l'échéance...
Je vais continuer en faisant "comme si", en espérant que ça dure le plus longtemps possible, que j'aie le temps de "m'arranger", de me solidifier, de m'équiper dans tous les sens des termes, pour moi et pour mes projets.

Mais plus rien ne sera pareil.
Je me demande comment je ferai pour "faire semblant", surtout dans des moments comme Noël, nos fêtes, etc.
Ouf... dur...
Car même en faisant semblant, en moi, je sais, je sens et ressens que plus rien n'est et ne sera pareil maintenant que je connais le nombre de fêlures.

Maudit que je comprends maintenant comment se sentent tous ces enfants qui voient leurs parents se séparer...
Je ne pouvais que l'imaginer, en bonne prof.
Maintenant, je sais...
J'angoisse, même à mon âge.
Même si je sais que je n'y suis pour rien, que mes parents m'aiment et qu'ils ne veulent ni l'un ni l'autre me faire de mal dans l'affaire.
J'ai mal... comme une petite fille.
À 3 ans, 5 ans, 12 ans, ça doit être plus qu'affreux.

...
Je vais bien finir par arrêter de pleurer... non?
Est-ce que je vais arrêter de pleurer un jour?
J'espère, car pleurer sans larmes, ça fait mal...

Merci pour vos mots.

9 commentaires:

S@hée a dit...

J'imagine le choc...

En attendant, je t'embrasse et te serre très fort... xxx

¤Enidan¤ a dit...

Je ne peux que t'offrir mes pensées... XXX

La Souimi a dit...

Ça se joue entre eux. Tu n'y es pour rien. Absolument rien. L'idée, dans la vie d'adulte, c'est de ne plus prendre la charge émotionnelle du bonheur de nos parents. Parce que lorsqu'on le fait, on se détruit, par toutes sortes de moyens.
À cause de toi? Non. Ce n'est pas à cause de toi.
Les projets? Tu as TES projets. Il faut que ce soit TA vie, en dehors de la leur. Pour être libre d'être heureuse en dehors d'eux.
Ce n'est pas toi qui es détruite. Ce n'est pas plus lui, ni elle, c'est leur relation et ça, c'est entre eux que ça se joue.
Je te parle ainsi après avoir lu ton billet, sans porter aucun jugement, seulement réagir à ce que j'ai compris de la situation.
Je t'envoie de la bonne énergie, courage. Pense à toi, à ton bonheur. Ils s'occuperont du leur, c'est ce qu'ils semblent essayer de faire je crois. Même si la transition est difficile.
Bonne chance!

Le professeur masqué a dit...

Mes pensées t'accompagnent. Et les commentaires de Souimi sont parfaitement justes.

unautreprof a dit...

C'est ironique, moi j'avais 12 ans et c'est maintenant que je réalise l'ampleur de ce que ça a causé chez moi, comment ça a formé ma personnalité, comment j'ai toujours voulu me montrer forte malgré tout.
Combien j'ai peu confiance en l'amour et le long terme et pourquoi j'ai tant besoin de stabilité. J'avais 12 ans et je voulais montrer que j'étais plus forte que ça. C'est fou.

Tu feras ton deuil, prends bien le temps de le faire, n'hésite pas è demander de l'aide (dit par celle qui n'arrive pas à le faire, héhé).

Encore une fois, je pense à toi.

Gooba a dit...

J'ai vécu la séparation de mes parents comme un immense soulagement. Je ne sais pas ce qu'on peut ressentir dans ta situation, mais je comprends que l'acceptation peut être très difficile quand on n'a pas vu venir le coup. Je pense à toi...

Catherine a dit...

Tes mots m'ont beaucoup touchés. Mes pensées sont aussi avec toi.

Dobby a dit...

Comme je dis, ce n'est pas encore fait. Mais c'est tout comme.

S@hée: Choc... je sais pas combien sur l'échelle du Richter émotif, mais ça a shaké en maudine. Là, j'y pense, mais, les ruines sont stables pour continuer la comparaison.

Enidan: Merci ;).

Souimi: Je sais bien ;) l'affaire c'est que l'hypothèque est à deux, la maison à deux, pcq le rêve de cette maison était à deux parties pour toutes ces raisons qui prenaient vie en tant que famille. Et ce rêve est devenu réel après 10 ans. Ce n'est pas le plan matériel, faut pas se méprendre. Cette maison veut dire beaucoup plus. Voulait. Voulait dire ce que je pensais qu'il y avait de beau.
Je ne me laisserai pas détruire. Ce n'est pas de ma faute, je n'ai pas l'intention de m'en mêler, même si serai mêlée pour les raisons compliquées. Mais ça fait mal en maudit.

Prof Masqué: Merci. Effectivement, ils sont justes, tout le monde n'arrête pas de me dire de ne pas me coincer, et je n'ai surtout pas l'intention de m'y coincer. Ni de rester coincée avec une partie du problème. Je me comprends...

Unautreprof: Hon je n'hésiterai pas, promis ;). Pour l'instant, mes amies suffisent à la tâche.

Gooba: ;) je te comprends dans le fond... dans mon histoire complexicationnée, il y a un petit soulagement, mais pas pour moi disons.

Anonyme a dit...

Pauvre cocotte...... je comprends ta douleur, et ce choc.

Je t'envois toutes mes pensées, et un gros câlin...

xoxoxoxoxoxoxoxoxox