Tutti-frutti 05-09-08
Des petites nouvelles ou quelques faits et états d'âme...
- Un ajustement année courante sur un talon de paie, saviez-vous que, même si ça adonnait que ça avait l'air de ça, ce n'est pas logiquement les 10 jours de paie qui manquait dans le montant que la CS nous retient puis nous regarroche joyeusement en juin pour avoir un été potable (payée 40 jours incluant la paye de juin alors qu'il y a 40 jours d'été plus la paie de juin justement!!!)? C'est plutôt l'ajustement du nombre de jours manquants à la période de paie entre son début et le moment où on commence à travailler pour "égaliser" mon salaire annuel de 200 jours. Je viens tout juste de l'apprendre, étant donné que je n'ai pas eu d'ajustement cette année, alors que j'attendais ce moment avec délectation. Ne l'ayant pas eu à cette paie (que je croyais ne pas avoir en plus), j'ai appelé au service des paies. J'ai appris que, puisqu'on a commencé à travailler au premier jour de la période de paie, je n'aurais pas de merveilleux petit montant si bien placé après un été de disette, montant que par pur hasard du calendrier j'obtenais à chaque année depuis minimum 4 ans, soit les années où je commençais avec un contrat. Au yâble le billet de NKOTB, et l'ordi attendra en octobre. Fait ch***. Bon d'accord, je paye mes factures quand même et je ne mange pas de "pouelle" non plus; c'est vrai et ma raison me dit que dans le fond c'est ça qui compte. Mais, fait ch*** mon émotif irrationnel bourré de joie et d'attente.
- Pas eu de nouvelle de lui; pas de nouvelles provenant de lui en fait. Je l'ai rencontré au travail et j'ai eu de ses nouvelles, mais aucune initiative de téléphone de sa part comme prévu par sa personne. Bon, il a profité de ses vacances, mais... soupir... J'aurais aimé un tantinet d'intérêt, un téléphone juste pour dire qu'il n'avait pas oublié. Un petit quelque chose même amical. En tout cas. Il sait que l'offre à souper tient toujours. Je ne m'acharnerai pas. Ça craint comme disent les Français, et ça rentre (encore) dedans matante Dobby.
- J'ai eu les nouvelles que j'attendais. Pas de deux jours. Pas de gâterie dans ma semaine. Pas avec mon équipe-école de "mon" école. Niet. Ça s'est encore passé ailleurs que ça aurait dû se passer. J'en ai braillé une "shot". Ça pince encore... je sais que c'est "comme" ça en enseignement, qu'on se fait barouetter d'une école à l'autre, d'un poste à l'autre. J'aurais juste mieux accepté le fait que c'était terminé "naturellement" par un vrai barouettage que par une décision unilatérale du genre qui vient me couper toute occasion de même terminer ça de la "bonne façon". L'administratif et les crocheries (pour ne pas dire crosseries), j'en ai ma claque.
- Je suis allée au bingo ce soir. Pas celui de ma tante Gertrude, celui des profs. Rien de bon, quelques postes réguliers menant à la permanence en préscolaire 4 ans à faire dans deux écoles (avec trajet entre les deux impossible à faire en transport en commun) ou une tâche de 4 ans dans une seule école que je sais être dans un racoin de préfabriqué avec pas grand-chose comme matériel. Restait un truc tellement loin que je n'en parle même pas parce que pas voyageable en transport en commun. je suis partie finalement avant même que ça ne commence.
- J'espère que ce sera ma dernière année sur ce projet. Je réalise que "matante" Dobby a fait le tour du jardin. Je sais de quoi je suis capable, je continue à "ramasser" les classes perdues et à combler les autres. Disons que cette année le choix a été plus économique, et avec tout le branle-bas d'émotions autant du côté personnel que professionnel, je me sens un peu démoralisée. J'aime encore enseigner, et c'est, je crois, ce qui me sauve. Malgré tout, je fais ce que j'aime, mais j'ai donc hâte de me retrouver dans mes pénates, surtout que je n'ai plus ces deux jours où je me sentais chez moi. J'aime et j'adore ma nouvelle équipe, ça aide aussi. Ce n'est pas pareil, mais c'est normal, je m'ennuie et je me sens déracinée présentement. Nono comme ça. Pourtant, j'ai déjà été barouettée, je devrais savoir. Mais non, puisque ça n'a pas été vécu sous les mêmes conditions...
- Par contre, la journée que je fais sera très motivante vu que je la passerai presque toute à faire des arts plastiques, chose que l'enseignante ne fait que très rarement et qu'elle est bien contente de me voir prendre en charge. Et je vais en faire selon le "vrai modèle" de l'exercice de base et de l'exécution. J'ai déjà prévu plein d'activités, le matériel, les déroulements sont dans ma tête. Les enfants ont déjà bien apprécié mon activité de première rencontre: de la peinture tactile pour réaliser une oeuvre commune et passer par le fait même le miracle du mélange des couleurs. J'ai hâte d'expérimenter des journées "artistiques" régulièrement comme ça.
- Des fois, j'ai honte de faire partie du projet. Pourquoi? Parce qu'admistrativement parlant, il est plus "rentable" de foutre le bordel dans une classe pour faire travailler 3-4 personnes du même projet qui sont inactives (on pourrait mettre la même quitte à la remplacer lors de sa journée fixe, mais je suppose qu'on en veut pas que ce soit toujours les mêmes qui paressent... soupir...), que de mettre un suppléant qui fera l'intermède entre le départ/absence d'un prof et l'arrivée du suppléant finalement trouvé pour faire le reste du temps. Il y a souvent même quelques tissus de mensonges pour expliquer qu'un suppléant libre ne vient pas; une chance que certains sont plus honnêtes, au moins ça rachète l'affaire un tantinet. Assez honteux pareil dans tous les cas. Cette fois-ci, une chance que quelqu'un a pris le poste au bingo de cette semaine. Je ne sais pas si la classe aurait résisté encore longtemps aux ballottages eux qui y ont déjà goûté l'an passé à de multiples reprises. Par chance aussi que dans les 6 jours de début d'année ils m'aient eu pour 3 jours: enfin de la stabilité pour eux!!!
- Et moi aussi, j'ai été chanceuse. J'ai dû tenir cette classe serrée, leur rentrer dedans un peu, les mettre devant les conséquences de leurs choix. Pourtant, à la période libre aujourd'hui, les filles m'ont fait le plus beau des cadeaux: méga message sur le tableau blanc rempli de "#1" "Meilleure prof" "On t'aime Madame Dobby", de coeurs, de sourires et de couleurs. Ai-je besoin de dire que ça a franchement fait du bien à mon âme "un ptit peu beaucoup" poquée?
5 commentaires:
Ce n'est pas toujours facile les rentrées scolaires! J'en sais quelque chose aussi. Je te souhaite que ça progresse pour le mieux!
Rarement je sens dans tes écrit un tel... découragement dirais-je.
Un jour à la fois, on d'adapte, même si, les débuts on revient chez nous parfois le coeur bien gros.
Unautreprof: Moi non plus je ne me suis jamais sentie comme ça... Disons que dans les derniers mois, il y a eu plusieurs coups, et après les premier je me disais "ça va bien aller malgré tout". Sauf qu'il y a encore quelque chose pour me refaire trébucher ou tomber, même des petites choses des fois. J'en ai ma claque, et c'est une des rares fois dans ma vie où ça me rentre dedans. Un peu de positif ça ferait du bien. Je prends les petits moments de bonheur et les petites tapes dans le dos quand ils passent par contre. Je suppose que ça va finir par bien aller.
Catherine: Effectivement, c'est difficile la rentrée, surtout dans les souliers des autres. Je suppose que le fait que je fasse 4 jours de suppléance nowhere n'aide pas non plus à me sentir "pitchée"...
J'ai envie de commencer mon commentaire par une p'tite tape sur l'épaule assortie de mon plus beau sourire d'encouragement. Je t'envoie aussi -comme dans les chevaliers d'émeraude - une vague d'apaisement. Donne du temps au temps. Il va calmer le jeu.
Ce qui a retenu mon attention, c'est Lui. Tu en parles furtivement, avec un apparent détachement. Au-delà de l'apparence, te travaille-t-il encore? Si tu vis une situation similaire à celle vécue, et toujours active, il plane qq part entre ton coeur et ton subconscient. Essaie de prendre ça cool : je connais la valse compliment-calin-espace- qu'il semble avoir instaurée avec toi. (Si je dis des conneries, faut me chicaner, hein?!)
Courage mademoiselle pour tout ce qui t'anime dans le moment.
pas un détachement; il me travaille encore. C'est plutôt de la déception, de "ouain ben ma fille t'as encore fait un mauvais numéro ou quoi?". Mélange d'émotions, d'envies, de questions du genre "qu'est-ce que je fais maintenant". Moi et la cruise ça fait deux. J'ai fait envers lui plus que je n'ai jamais fait dans ma "courte" carrière ce cruise. Et cracher le morceau, ça reste une option, mais... ça a déjà fait mal d'avouer, une fois et... tk. C'est mélangé mon affaire.
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