04 juillet 2008

L'extase du jam

Mercredi, j'ai visité le Festival de jazz. J'ai décidé que j'allais profiter des ateliers du Salon des instruments de musique de Montréal et que j'allais participer au spectacle Grand Jam avec l'école de percussions Samajam. J'ai adoré ma journée. Je suis revenue chez moi complètement repue de rythme.

Tout a commencé avec l'atelier "Apprenez la guitare en une heure". Bon, je vais être honnête. J'ai acheté une guitare il y a un an et demi. J'ai tenté, il y a un an et demi, d'apprendre avec un livre. L'expérience n'a pas été un succès, faute de technique et faute de résultats malgré les efforts. La démotivation qui s'ensuivit aidant, mon côté autodidacte en a mangé un sérieux coup et je n'y ai plus retouché. Plus le temps a passé, plus j'avais honte de ne pas m'y remettre. En voyant l'atelier annoncé, je me suis dit: "Dobby, là c'est le temps de te mettre le pied au cul, de faire un crash course et ensuite, de t'y remettre!" Et... bien c'est un succès! J'ai appris seulement 3 accords, mais ceux-ci étaient accompagnés d'un autre à apprendre moi-même, des déplacements entre eux, de la technique pour tenir et gratter la guitare ainsi que d'une superbe feuille où sont notées toutes les chansons que je peux faire avec seulement ces quatre accords-là. Maintenant, je suis pleine de motivation pour continuer les accords et pour devenir la reine des feux de camp en enlignant J'entends frapper, Femme de société, La bamba, Horse with no name, Twist and Shout, Remède miracle ainsi que Mon voisin (Frère à ch'val). Call me Carlos Santana!

Après avoir dîné au soleil sur les marches de l'esplanade de la Plade-des-Arts, je suis retournée à la tente du SIMM pour un atelier Djembé Jam. ENFIN, j'allais tambouriner sur autre chose que les grosses bouteilles d'eau. Pendant une heure, j'ai jammé sur le ^djembé à m'en péter presque les jointures. Le "trip" a été total. J'ai vibré à entendre tous les djembés (il y en avait presque 60) se mettre au même rythme à certains moments, à écouter les sons bas des tempos (frappés au milieu avec la main en coupe) ainsi que les martèlements des rythmes autour. L'extase était totale, et la relaxation aussi; j'en étais rendue à me balancer tout en tambourinant. Je comprends les gens qui parlent des tam-tam du Mont-Royal, à part que je ne comprends pas que certains aient besoin de substance illicite pour "partir". Le rythme me suffit amplement!

Après une courte visite sur le site, retour à la tente pour un atelier de trompette. Malheureusement, celui-ci a été moins fructueux, étant donné que, comme d'habitude, j'ai frappé le citron; une trompette dont un piston faisait mal passer l'air ou je ne sais pas trop. Je sonnais toujours un ton plus bas que tout le monde, et le ré bloquait complètement et me renvoyait l'air que j'essayais de pousser. Par contre, j,ai quand même eu du plaisir à suivre l'atelier grâce au dynamisme de l'animateur. Bouffon, rigolo, il savait nous mettre à l'aise et nous faire aimer l'instrument.

Enfin, l'heure que j,attendais est arrivée. Je suis allée me placer pas très loin de l'enclos" près de la scène GM, là où étaient les djembés... 175 djembés pour pouvoir jouer en accord avec le spectacle qui allait avoir lieu. Plus ça allait, plus les gens, intrigués, s'agglutinaient autour de l'entrée pour pouvoir y accéder. Lorsque le signal a été donné, j'ai pu entrer, me prendre une petite percussion gratuite en passant (un coco), me placer à un djembé et commencer à jouer. Ça a été magique; tous les gens qui se plaçaient à un djembé commençaient à jouer, naturellement et sans gêne, et suivaient le rythme des plus habitués. Si j'avais tripé lors de l'atelier, imaginez comment j'étais avec 174 autres personnes autour de moi en train de jouer. Pendant 15 minutes, les organisateurs nous ont laissé jouer venant sur la scène, les yeux ronds, les photographes nous bombardaient de leurs flashs, les percussionnistes professionnels aussi. Ensuite, ça a été le spectacle des percussions brésiliennes, puis Samajam, avec nous en train de jouer aussi. Finalement, le tout s'est terminé sur une orchestration avec les autres gens de la foule environnante, qui avaient eu, eux, des maracas, castagnettes, tambourins et cocos.

Après le spectacle, j'étais dans les vapeurs, un peu déroutée, imprégnée de toutes les vibrations qu'il y avait eu.

Je recommence l'expérience n'importe quand.

Mais pas tout de suite...

J'ai les dessous de jointures irrités et presque mauves tellement j,ai tambouriné...

Ouch!

1 commentaire:

Catherine a dit...

Wow, je ne savais pas qu'ils organisaient tout ça au festival de jazz.. Ça donne le goût!