14 octobre 2008

Dites ouistitiiiiiiii!

Le billet de Grande Dame sur les difficultés d'avoir la photo "parfaite" avec six enfants m'a inspiré un billet sur la perfection que peut atteindre une photo de classe. Il faut dire que j'en connais un bail sur le sujet, après tant de photos avec des classes de maternelles, et que celle de ma présente classe frôle vraiment la perfection.

Donc, chers amis, voici comment vous assurer que votre photo de classe soit parfaite:

  • Assurez-vous d'avoir, quelque part dans la photo, un enfant qui, au moment où le flash fait son oeuvre, tire la langue de manière tout à fait discrète. Cela fera en sorte que le photographe n'y aura vu que du feu et que l'enfant accentuera par la même occasion le fait que ses oreilles bien rondes sont légèrement décollées et qu'un de ses yeux se fiche éperdument de l'autre.


  • Assurez-vous que l'enfant le plus revendicateur du droit au moindre effort, celui qui trouve que la vie est dure pour sa petite personne et qui trouve que même l'effort de revendication est une insulte à celle-ci, soit bien assis sur son banc, manière "potato couch", avec un air de "Ptit Gars Fatigué" du Groupe Sanguin. Accentuez la chose par le fait que son tricot, déboutonné, pend lamentablement en bas de ses deux épaules.


  • Assurez-vous d'avoir au moins deux ou trois sourires-dentiers. Vous savez, ces sourires qui donnent l'impression que la pire conséquence dans notre classe est de manger un quartier de citron entier... et qu'ils viennent justement de finir d'en purger une.


  • Assurez-vous aussi d'avoir un enfant baboune. Un enfant qui semble dire "Vas-tu la prendre ton **** de photo qu'on en finisse, j'ai des poupées à aller finir d'habiller!"


  • Soyez aussi certains de ne pas vérifier que même les enfants qui n'ont rien à cirer d'un "Mets tes mains sur tes genoux et tes pieds à plat en avant de toi" n'ont rien à cirer de répondre adéquatement à cette consigne. Un enfant qui se balance sur son banc, qui a l'air de tomber vers l'arrière ou qui oublie que ses genoux ne sont pas entre le tibia et la cheville donne un bel air de vie à une photo scolaire.


  • Évidemment, quelle photo parfaite le serait sans son traditionnel "Ho non, v'là le flash, vite j'me ferme les yeux!" et sans son traditionnel enfant qui recule se cacher derrière un autre, fort probablement pour les mêmes raisons.


  • Bien que la photo parfaite ne l'exige pas vraiment, tentez d'avoir dans votre photo une histoire qui vous fera vous interroger, vous et votre entourage, pour les quelques années à venir. Par exemple, un "coudon, veux-tu bien me dire pourquoi il a l'air de souffrir la pire douleur de sa vie?" Ça assure la pérennité des souvenirs...


  • Enfin, assurez-vous que tous les autres enfants affichent leurs plus jolis minois et leurs plus francs sourires afin de contrebalancer le tout.


Voilà! Si vous suivez mes conseils et qu'au surplus on vous envoie cette journée-là un photographe pas très organisé et assez fendant pour vous reprocher d'être trop à votre affaire alors que ça fait 10 minutes que vous l'attendez devant un simili-fond de simili mur de brique, vous aurez la plus parfaite des parfaites photos de classe.

La plus parfaite des photos de classe pour la plus imparfaite, mais ô combien plus intéressante et réaliste, classe!

:)

8 commentaires:

Anonyme a dit...

Oooh mon doux que ça rappelle des souvenirs, ça!! J'étais la petite gênée qui "essayais de sourire"!!

¤Enidan¤ a dit...

Hihi !! Trop drôle... et tellement réaliste !!! :o))

Ka la Gaffe a dit...

Pouhahaha! Je suis dans un café, à Sherby, et j'ai eu les épaules qui rebondissent tout au long de la lecture de ce billet tellement je suis crampée! Je repensais à nos p'tits du camp du jour, Dobby, et j'arrivais clairement à voir quel enfant aurait fait quelle mimique.

Drôle aussi : les parents qui "déguisent" littéralement leur enfant pour la photo scolaire. Il y a une différence entre habiller un enfant propre et lui faire enfiler des vêtements dignes d'une première communion ou d'un party de Noël au Ritz Carleton. Quand les froufrou des épaulettes cachent presque le minois du voisin, c'est pcq c'est un peu too much. Hihi!

Et que dire des coiffures : les cheveux frisottés ou gauffrés des fillettes, et le trop plein de gel dans la tête de certains p'tits gars. hehe! Mais bon, je pense surtout ici aux photos prises dans les années 80 et 90.

Dobby a dit...

Ka: hooooo... et moi j'en ai revus de ces enfants au gré des suppléance... je ferai aucun autre commentaire sur leurs mimiques :D Et pour les déguisements, c'est encore bien de mode les frousfrous, les habits, et le gel. Moins crêpé que dnas notre temps, mais, il y en a encore autant par millimètre carré!

Enidan: je ne sais pas chez les plus vieux si tu en vois du pareil, mais les petits c'est tordant à regarder les photos.

Choubi: Et pourtant maintenant maintenant c'est toi qui souris et fait sourire!

Sophie a dit...

Et l'enfant: «oh non, ma mère a oublié que c'était la photo, je ne suis pas peigné pis j'ai un vieux t-shirt sale», est-ce qu'il y en a encore?

Dobby a dit...

Sophie: Oui il y en a encore, et c'est pire quand le parent réaliser, à la porte, en voyant que les autres sont tous grimés, qu'il ou elle a oublié la photo. Oups!. Y a aussi encore le "j'ai diné et j'ai le cerne de sauce à spag autour de la bouche" :D.

Sophie a dit...

Ou la trace de jus de raisin au-dessus de la lèvre supérieure!

Anonyme a dit...

Dobby, merci pour le sourire que tu ma décroché encore une fois à la lecture de ce texte. Les commentaires sont parfois aussi comiques (sens toi visé Ka La Gaffe).

Au fait Dobby, je ne suis pas mort. J'ai seulement trop de boulot et de projets.

Signé : Monsieur Dominic du Saguenay...