10 mars 2008

Journée neige

Aaaahhhh... une autre journée de lâcheté!

Enfin presque. J'avais prévu terminer ma couture aujourd'hui, troquer l'oisiveté volée au calendrier scolaire pour quelque chose d'utile et d'inachevé.

Finalement, c'est l'oisiveté qui a gagné, mais pas volontairement. Le destin a voulu que ma machine à coudre me lâche irrémédiablement. Une visite du docteur Bobine sera la bienvenue.

J'ai donc réquisitionné le salon pour moi, me suis donc confortablement installée dans mon sofa et ai regardé le sixième DVD des Appendices de Lord of The Rings. J'ai donc terminé le marathon des Appendices que je n'avais pas vus dans mes coffrets, activité que j'ai dégustée tout au long de ma relâche, entre deux rendez-vous, un souper de fête, trois ou quatre coups de pelle et l'épicerie de la semaine de paye.

J'ai découvert un hommage posthume dans le dernier DVD qui m'a scié. Cameron Duncan: tellement de talent, de lucidité et de philosophie dans une si jeune personne. Un jeune qui depuis son enfance ne jure que par la réalisation de films, qui apprends à 16 ans qu'il a un cancer, qui subit tous les traitements en trouvant la force de faire un autre court-métrage sur la prison qu'est sa maladie, va mieux, retombe dans le pire, fait son dernier film traitant de sa propre mort alors qu'il lui reste deux mois à vivre. Peter Jackson voulait lui donner sa chance de réaliser une pub; il l'a contacté alors que Duncan avait eu son premier diagnostic de cancer. Lui et l'équipe de LOTR l'ont épaulé jusqu'au bout. Il a même inspiré, par sa mort, la chanson de clôture de la trilogie, "Into The West".

Outre l'histoire de sa trop courte vie, la passion de ce jeune homme pour la réalisation m'a touchée. C'était pour lui la passion avec un grand P, une passion comme on en voit parfois dans nos classes. Une passion dévorante sur un métier, un sujet, un rêve, une vie, une fin. Chaque fois que j'en rencontre une chez un de mes élèves, je me demande toujours si je serai "à la hauteur" de cette passion pour la faire grandir, évoluer, pour l'outiller, pour la porter en avant, pour ne pas jouer l'éteignoir par inadvertance. Et je me demande si je suis à la hauteur pour tous ceux qui n'ont peut-être pas une telle passion, mais qui ont besoin d'autant de précautions pour, un jour, pouvoir découvrir la leur.

Et aussi, j'espère pouvoir toujours me laisser transporter par ces passions vivantes ou passions en devenir pour aller plus loin moi-même, pour entretenir mes rêves et pour continuer d'en faire.

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