09 avril 2009

Madame Dobby la Marâtre...

Mouaip...

Suis une marâtre...

De la pire espèce...

J'ai osé les priver de leurs chocolats de Pâques...

...

La matinée avait quand même bien commencé... Ils me connaissent, je les connais. Il a fallu que je leur sorte le méga tableau d'émulation, mais c'est correct comme ça. Vous en avez besoin à ce point pour sentir qu'on vous encadre, bien parfait.

Sauf que, cet après-midi, ça s'est gâté. Leurs aptitudes à se mêler des affaires des autres, à s'obstiner pour un rien, à dire "j'ai rien fait, c'est pas moi c'est lui qui a commmencé" quand je les prends en flagrant délit de varger sur un autre pour régler leurs problèmes et à lever le ton pour optimiser toutes ces options on été utilisées à vitesse grand V. En, en plus, ils font le tout à vitesse grand double-V: ce qui était une affaire d'un noyau de deux ou trois devient une affaire au carré quand chaque obstinateur se détourne du conflit principal pour créer chacun de son côté un nouveau conflit avec 2 autres personnes qui cherchent à les obstiner. Si vous avez déjà vu la séparation cellulaire, vous pouvez prendre l'image comme référence.

Bref, imaginez l'atmosphère quand les autres élèves décident qu'ils feront eux la loi et le prof à votre place. Yé. Même pas le temps de réagir ni de le voir venir (et ce n'est pas parce que je n'ai pas essayé, loin de là).

J'ai eu beau faire la zen, mettre des moins dans le tableau d'émulation, mettre un plus pour souligner un effort de retrouver le calme, remettre des moins quand le chialage recommençait de plus belle (et devinez lesquels entre "les ceusses" qui sont à leur affaire et "les ceusses" qui sont les premiers à mettre leur grain de sel ordonnaient en criant aux autres de se taire? Ouaip, les derniers des "ceusses"!), sans compter le nombre de "mêle-toi de tes affaires" que j'ai pu dire, rien n'y faisait.

Finalement, j'ai pris l'option que je déteste le plus, mais qui a un effet boeuf pour limiter les dégâts et éviter que ça dégénère encore plus que dans les 30 dernières secondes: crier plus fort qu'eux et lâcher un WACK! comme on dit. Je dé-tes-te. Je déteste devoir crier quand parler fort n'est pas suffisant pour attirer leur attention. J'ai dû faire ça à multiples reprises, même si entre chaque fois il arrivait parfois que l'intervention posée puisse porter fruit. Et, je le répète, je déteste.

Jusqu'à la fin, je les prévenais de ce qui se passait, de ce que je voulais, pour finir par leur gueuler les mêmes consignes parce qu’à la minute où j'avais obtenu le silence et le calme, ils se mettaient en branle non pas pour faire ce que j'avais dit, mais pour aller se "chercher" mutuellement ou se régenter entre eux, au déplaisir des régentés qui n'en chialaient que plus.

Et, à la fin, mal leur en prit: je leur avais dit, pour les encourager à se grouiller, qu'ils avaient 2 minutes pour ranger, deux minutes pour que je passe des feuilles et qu'ensuite ils auraient le temps, s'ils respectaient tout cela, de recevoir les chocolats que leur enseignante leur avait laissés. Ils ont rangé en 2 minutes, ils se sont mis en silence pour recevoir les feuilles, mais ont profité de la distribution ce celles-ci pour repartir de plus belle leur autogossage.

Ça a été le dernier WACK! que j'ai lancé. Il a été suivi d'un très senti et tonitruant "laissez-faire les chocolats, j'ai eu beau essayer, vous ne les méritez pas. Et allez vous préparer pour partir...". Déception sentie, mais aucun n'a osé me contredire.

Je déteste ces journées-là où ça commence bien pour foirer. Où je dois crier. Maudit que je ne me sens pas pro!

Et c'est la première fois de ma carrière que j'annule un cadeau.

2 commentaires:

L'exploratrice a dit...

Ouf! Je commence seulement et je suis avec des ados... ça m'est arrivé quelques fois de devoir "wacker", et je n'aime pas tellement moi non plus... Mais, on est humains, après tout... Ce n'est pas comme si t'avais pas essayé avant...

Dobby a dit...

Effectivement, et rendue là... grrr. Ce n'est jsute pas l'idéal de toujours devoir gueuler ou crier ou wacker (leur crier après quoi).. sinon au revoir la crédibilité. Une chance que je l'ai déjà la crédibilité avec eux, mais je peux te dire que la prochaine fois ils vont trouver le service dur... Déjà l'autre classe de fous d'à côté le savent que leur prochain cour d'éducation physique ils vont le passer dans la classe à faire de la copie. Disons que c'est pas l'annnée de ce cycle là et que les profs suivants désespèrent déjà de les voir arriver...